Au sortir du deuxième tour des législatives, ce sont 14 formations politiques qui seront désormais présentes à l’Assemblée nationale : l’ADEMA, l’URD, le RPM, le PARENA, le MPR, le CNID, le BDIA, le PSP, le MIRIA, l’UDD, le PCR, le RND, le parti SADI et le BARICA. En tout, l’ADP enlève 116 députés contre 15 pour le FDR, 4 pour SADI et 12 pour les indépendants.
Les résultats provisoires des législatives du 22 juillet ont confirmé la suprématie de l’ADEMA sur l’échiquier politique national avec 55 sièges contre 52 en 2002, loin devant sa rivale, l’URD, qui arrache 36 députés.
Lors des législatives passées, le parti de Soumaïla Cissé n’était pas encore né. Il était partie intégrante des rouges et blancs qu’il quittera plus tard en juin 2003 avec dans son escarcelle 13 élus.
Le RPM obtient difficilement 11 sièges (trois à Nioro, trois à Kita, deux en commune IV du District, un à Kadiolo, un à Koro et un à Diéma). II régresse par rapport à 2002 où les Tisserands avaient enlevé 45 sièges. Idem pour le CNID qui se retrouve avec 6 députés dont trois à Bamako, deux à Ségou, un à Koulikoro contre 13 précédemment.
Le parti SADI du Dr Oumar Mariko recule également en termes de sièges même si son chef entre désormais haut-les-mains à l’Hémicycle.
En effet, il s’adjuge quatre députés (deux à Kolondiéba et deux à Nioro) contre six en 2002, obtenus tous dans la circonscription électorale de Koutiala. Le BDIA perd également du terrain avec un seul siège enlevé à Niono contre deux en 2002. Même chose pour le RND qui se contente d’un seul député à l’Hémicycle contre deux la dernière fois.
Le MPR et le PARENA ont réalisé un petit exploit. Le premier a supplanté le CNID avec sept élus (deux à Bamako, deux à Koutiala, un à Sikasso, un à Tominian, un à Bougouni) contre 4 dans le Parlement sortant. Le second, dont la candidature du président a été injustement invalidée, s’en sort avec quatre fauteuils (deux à Dioïla, un à Kita, un à Kadiolo) contre deux au cours du mandat écoulé.
Cinq nouvelles formations politiques font leur entrée à l’Hémicycle. Il s’agit de l’UDD de Me Hassane Barry, qui décroche trois députés (deux à Koutiala et un en commune VI), du MIRIA du Pr. feu Mamadou Lamine Traoré, décédé la veille même du deuxième tour des législatives. Le parti de l’étoile rouge s’attribue deux sièges (un à Koro et un autre à Sikasso). Le BARICA enlève le même nombre de sièges à Bougouni, ville natale de son leader, Mamadou Sinayoko.
Le PSP de Oumar Hammadoun Dicko s’impose dans la seule circonscription électorale de Douentza, enlevant ainsi les deux sièges en compétition. Créé récemment, le PCR de Ousmane Benfana Traoré se retrouve avec un seul siège obtenu en commune III du district de Bamako.
Quant aux indépendants, ils sont au nombre de douze (trois à Baraouéli, deux à Banamba, deux à Bourem, deux à Keniéba, deux à Macina, un à Kangaba). Relevons que ces indépendants sont ceux qui ont compéti sous cette étiquette. Il y a d’autres indépendants du Mouvement citoyen qui figurent sur les listes ADEMA et URD. Au plan juridique, ils appartiennent à ces deux formations politiques et leurs sièges bénéficieront à l’ADEMA et à l’URD dans le cadre du financement public des partis politiques.
Cependant, au moment venu, ils quitteront ces deux partis pour rejoindre le groupe parlementaire du Collectif des députés indépendants. Donc, le nombre de députés URD et ADEMA est appelé à diminuer une situation qui n’affectera en rien leur position à l’Hémicycle. En tout, l’ADP a 116 députés contre 15 pour le FDR, quatre pour SADI et 12 pour les indépendants.
Chahana TAKIOU
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