La campagne pour le deuxième tour des élections législatives, qui a commencé hier dimanche sur toute l’étendue du territoire national après la proclamation officielle des résultats du premier tour par la Cour constitutionnelle le samedi dernier, sera celle de la mort politique pour la plupart des dinosaures de la politique malienne. En effet, les indépendants qui sont arrivés au deuxième tour auraient bénéficié des centaines de millions pour barrer la route de Bagadadji, quartier qui abrite le siège de l’Assemblée nationale, aux ténors.
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Les hommes politiques maliens, qui ont mordu à l’appât du consensus pour des besoins alimentaires, n’avaient peut être pas intégrés dans leur stratégie de conquête de l’hémicycle que l’intrusion des indépendants sur la scène politique allait leur poser au tant de peine pour se faire élire.
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L’incurie de la classe politique
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Cette collusion entre les partis politiques et les associations à caractère politique sur un même terrain de chasse, fait aujourd’hui que les candidats indépendants, au bilan des résultats du 1er tour, peuvent se frotter les mains. Ils sont parvenus à éliminer avec la manière certains hommes politiques aguerris à la chose politique et contraindre les autres au 2e tour, qui aura lieu le 22 juillet prochain. Ainsi le deuxième tour reste une équation à plusieurs inconnues. Même ceux qui croyaient que le parapluie présidentiel était le seul moyen de se retrouver à Bagadadji, commencent déjà à s’inquiéter de leur sort. Ils n’ont pas totalement tort. Car, il n’est pas évident que sans la bénédiction de Koulouba que certains candidats s’en sortent d’un piège sans fin qu’ils ont eux-mêmes fabriqué avec ATT pour fragiliser les formations politiques et à la limite enterrer notre démocratie pour des besoins dont le peuple malien ignore encore tous les contours.
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Cependant, des leaders politiques courageux avaient dénoncé cette banalisation des partis dans un système démocratique. Leur appel est tombé dans les oreilles d’un sourd. Pour faire plaire au prince du jour, les hommes politiques ont préféré garder le silence radio. Uniquement dans le but de continuer de bénéficier des prébendes du pouvoir.
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On avait pensé que la présidentielle allait servir de déclic pour la classe politique de se ressaisir pour redonner aux partis le rôle qui leur ait dévolu dans la démocratie. Peine perdue. Le candidat indépendant passe dès le premier tour avec un score qu’on pensait appartenir au passé (71, 20%). La réélection du candidat indépendant a réveillé l’appétit des responsables des associations politiques à se lancer dans la bataille des législatives. Ceux qui croient à leur étoile ont élaboré des listes propres et les autres se sont fait inscrire sur des listes élaborées par des formations politiques. Avec les résultats du 1er tour qui ont confirmé la percée de nombre d’entre eux, l’inquiétude gagne les états- major des partis politiques. Surtout qu’on chuchote par ci par là que les candidats indépendants auraient reçu une manne financière qui leur permettra d’abattre les ténors qui n’ont pas pu se faire élire au premier tour.
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Déjà, les choses sérieuses ont commencé du côté des indépendants. Un de leur, qui est arrivé au 2e tour par l’achat des consciences, multiplie depuis un certain temps des distributions d’argent à tour de bras dans les quartiers de sa circonscription électorale. Aussi ne cesse- t- il de marteler que l’argent qui est tombé dans leur sébile leur permettra de battre n’importe quel homme politique. Auparavant, il aurait remboursé les frais de campagne de tous les candidats malheureux au 1er tour afin que ces derniers le soutiennent au 2e. Autre cible. Les jeunes, les femmes. Même les lieux de culte ne sont pas épargnés. C’est pour dire que rien n’arrêtera ces gens dans leur tentative de ravir la vedette aux partis politiques.
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Notre confrère Info- Matin, dans sa parution du vendredi dernier, a levé un coin de voile sur cette campagne de faire échec à IBK en Commune IV. Selon le quotidien des Sans voix, 150 millions auraient été mobilisés pour abattre IBK, le président sortant de l’Assemblée nationale.
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En tout cas, tous les moyens sont entrain entre leurs mains. Mais pourront- ils l’utiliser judicieusement.
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Le verdict des urnes nous le dira.
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Yoro SOW
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