Le PASJ a jadis été comparé à une véritable machine électorale. Joui-t-elle encore et toujours de ce commentaire flatteur? En attendant que les résultats définitifs des législatives ne procurent la réponse, la liste des candidatures donne déjà un aperçu des potentialités que vient de s’offrir cette formation dans le jeu des alliances. Mais d’autres formations telles l’URD, le RPM, le CNID, le MPR, le PCR, SADI entre autres, ne demeurent pas en reste…
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Pendant que l’Adema-PASJ décide d’aller en solitaire dans vingt circonscriptions électorales ayant plus d’un siège à pourvoir, il scelle une alliance dans 25 autres. Scénario presque identique pour l’URD avec 17 listes propres pour 24 alliances dont 7 avec l’Adéma-PASJ. Quant au CNID FYT, il réalise 21 alliances pour un peu moins d’une quinzaine de listes uniques. La CDS de Blaise Sangaré, elle présente 8 listes de candidats dans les 8 circonscriptions pour une seule alliance. Le MPR de Choguel Maïga scelle 25 alliances pour 9 listes uniques pendant que l’US RDA opte pour 6 alliances pour 8 listes propres. Le PCR va seul dans 10 circonscriptions pour 15 alliances….
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Ces alliances, naturellement sont loin d’être sans intérêt. Les Etats-majors des partis ont visiblement laissé la réalité du terrain décider de la conduite à tenir. Ce qui expliquerait la présence de listes communes jugées contre nature comme à Kati (RPM-CNID) à Dioïla (Adéma-Parena), à Gao (RPM-URD) en Commune VI (RPM-PCR), etc…
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L’autre enseignement et non le moindre concerne les deux grands regroupements: le FDR et ADP. Les partis du Front pour la Démocratie et la République vont en rangs dispersés contrairement à ceux de l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès. A preuve : le Parena n’a noué que 6 alliances avec ses pairs du FDR, en l’occurrence avec le RPM seul pendant que la CDS se passe tout simplement de ses alliés du même regroupement. Au sein de ADP par contre, les alliances reflètent mieux l’esprit du groupe. L’Adéma-PASJ et l’URD constituent un peu partout la locomotive. Et comme pour attester de sa prépondérance sur les autres formations alliées, il est un peu partout tête de liste. Sur les 7 alliances Adéma – URD, le premier cité est tête de liste dans 6 circonscriptions.
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Le fait pour les tisserands de faire cavalier seul dans une vingtaine de circonscriptions traduirait son isolement sur l’échiquier politique national. Le déficit d’alliés de taille expliquerait en effet sa décision. Pourquoi s’encombrer d’alliés sans réel poids politiques et faire des mécontents au sein du parti ? Le choix a été vite fait.
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L’Adéma et l’URD semblent faire la bonne opération en adoptant presque la même stratégie. Et pour cause: ensemble, ils regorgent le maximum de candidatures soit 185 et son présents dans la quasi totalité des 55 circonscriptions électorales (voire tableau). Ils constitueront sans nul doute l’ossature de la nouvelle majorité à l’Assemblée Nationale. Toute chose qui peut susciter un réel besoin de rapprochement voire de retrouvailles.
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B.S. Diarra
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