Législatives 2007 Commune IV : Les derniers jours du Condor

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Face à Moussa Mara, Ibrahim Boubacar Keita, ci-devant Président sortant de l’Assemblée Nationale, Président du RPM et candidat à sa propre succession en Commune IV, n’avait aucune chance de passer dès le premier tour. Il a obtenu un sursis que grâce à une technologie électorale indigne d’un homme qui veut jouer  un grand rôle la destinée d’un grand pays comme le Mali

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Ibrahim Boubacar Keita aime le pouvoir. Disons plutôt que c’est un pouvoiriste impénitent. Il pense être né pour diriger, pour occuper les hautes fonctions et n’admet pas de voir son leadership contesté au sein d’un groupement et même dans les confrontations démocratiques. Il se croit l’élu de Dieu. Prétention qui lui a valu d’être chassé comme un malpropre de l’ADEMA-PASJ dont les sommités, Soumeylou Boubeye Maiga, Soumaïla Cissé, Diouncounda Traoré, Iba N’Diaye ont très vite compris le danger que constituait ce bourgeois enfiévré pour la cohésion et l’unité des Abeilles. Il sut si bien jouer la comédie que chacun crut  qu’il a été une victime du Président Konaré. En effet, il a accusé celui-ci de toutes les infamies alors qu’il devait tout à cet homme exemplaire. Et, ô suprême ingratitude, il se targuait d’avoir empêché celui-ci de modifier la constitution pour briguer un troisième mandat.  Il ne trouvait pas d’autres explications à sa disgrâce à la Ruche.

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Le  premier des Maliens

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Mais de l’aveu de tous les gens de bonne foi, ceux qui eurent à travailler avec lui et le côtoyèrent de près ou de loin, cet homme au langage sibyllin ne connaît et ne veut que le pouvoir et tout le pouvoir. Toute sa vie tend vers ce but. C’est un homme qui a été tout le temps obsédé par des  histoires des rois, des palais, des carrosses, des trônes, des fastes, des conquêtes et des dominations. Des histrions et des mages aussi. C’est pourquoi, il a été  toujours fasciné par Koulouba là où se noue le destin de tous les grands de ce pays et dont l’occupation vaut  que l’on se donne toutes les peines et que l’on recourt à toutes les intrigues de bas étages. Du moins pour lui.

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D’ailleurs pour accéder à la colline de tous les pouvoirs, IBK ne lésinera pas devant les moyens. A fortes doses de subtilités, assez éloignées de la morale politique, il réussit,  tant que mal,  à se hisser à la Primature : un passage obligé pour Koulouba pour tous ceux qui  sont dans l’expectative d’un bien meilleur destin. Intrigues de palais et déclarations byzantines auront été ses principales armes. Mais,  en réalité il n’était la- bas pour servir la Patrie, mais pour se constituer un trésor de guerre afin d’assouvir son ambition qui était de devenir le premier de tous les Maliens. C’est pour cela qu’il a permis aux prédateurs de pressurer les sociétés d’Etat et surtout  la CMDT qui a été mise à genou et qui, pour survivre de la saignée, a dû mettre au chômage des centaines de travailleurs, des pères de famille, des soutiens de nombreuses personnes, jetant la misère et la désolation dans de nombreux foyers.

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Pas d’état d’âme lorsqu’on poursuit un sordide dessein. Il tenait une partie de son trésor de guerre. Le reste viendra de la nomination des hommes de mains à de hauts postes de responsabilités, des marchés bidon avec des sociétés fictives, de contrats faramineux passés avec les sociétés BTP. Dans l’attente de monter à Koulouba, il tenait de somptueuses réceptions dans une belle résidence aménagée à Sébénicoro, auxquelles étaient conviés arrivistes de tous bords, des affairistes, des prébendiers, des griots, des bandits au col banc, des écrivains hypocondriaques – qu’attirent autant que le culte du ridicule et l’appât du gain, les saturnales qui s’y célèbrent. C’est au milieu de cet effroyable composite de laudateurs qu’il parvient à se forger une légende. Il se réclama de Soundjata Kéita le Magnifique.

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Prince de sang et Roi des rois. Souverain invincible qui a remporté toutes les batailles qu’il a eues à livrer. Qui d’autre pouvait être l’égal de Mandé Bourama, ce digne héritier de l’Empire du Mali, au regard toujours avide de fantastique ? Peut-être était-ce ce sentiment de supériorité et l’illusion d’une haute lignée qui lui donnait toujours envie de casser de l’opposant au point d’infiltrer leur rang et les acculer à l’erreur ? Qui pourrait crier au scandale s’il a tressé des couronnes de feux sur la tête des acteurs du mouvement démocratique et  dont la plupart avait combattu la dictature – puisqu’ils ont commis un crime ?

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Qui pouvait lui tenir rigueur si l’envie lui prenait de casser de l’étudiant – puisque les mouvements scolaires et estudiantins étaient devenus une telle force au Mali qu’ils voulaient prendre l’Etat en otage ? Autour de lui il n’y avait qu’applaudissement et félicitations  de la part des hommes à lui aveuglement dévoués et tous chantres de la soumission des démocrates de la 25ème heure comme lui et qu’il a réussi à placer au plus haut sommet de l’Etat ? L’impopularité du Président Konaré date de ce jour. Avait-elle été programmée par IBK pour se placer en pôle position à sa succession qu’il voulait hâter le plus vite possible ?

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D’autres pensent que Konaré s’était plutôt mis en mauvaise posture le jour il a nommé IBK à la Primature par défaut et que celui-ci commença à se taper sur la poitrine en criant à qui voulait l’entendre «  l’Etat, c’est Moi ! » Et ses thuriféraires de s’empresser de clamer à l’unisson que le Mali a trouvé l’homme qu’il lui faut alors qu’en réalité à l’époque, la démocratie malienne se cherchait et tous les problèmes qui se posaient à la nation découlaient de la jeunesse et de l’inexpérience de notre démocratie. Cet état de fait servait grandement les opportunismes de Ibrahim Boubacar Keita, prompt à saisir toutes les occasions enfantées par les convulsions démocratiques pour asseoir l’image d’un homme intègre, la carrure d‘un homme d’Etat.

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Mais ses vrais desseins apparaissaient sous les agissements de ses sbires placés un peu partout dans la haute administration et qui entreprirent des manœuvres de déstabilisation à l’endroit des plus farouches adversaires du Premier Ministre. Et la manière dont IBK s’illustrait à mater les contestations, fussent-elles légitimes  attestait sa parenté secrète avec les plus cyniques et les plus féroces dictatures de notre continent (Bokassa, Mobutu, Idi Amin, etc.) Heureusement, il lui a manqué du temps à la Ruche pour appliquer la théorie du bâton et de la carotte pour se frayer un chemin royal vers Koulouba.

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Pour en rajouter au mythe, il brava ostensiblement le Président Konaré quand celui-ci lui demanda de démissionner comme l’exige la Constitution et qui dû bien reconnaître qu’il a été très mal inspiré de s’accommoder d’un personnage aussi extravagant qui ternissait son passage aux affaires. Lui qui voulait s’en aller avec la conscience du devoir accompli, craignait une fin de mandat tumultueuse. Les prétentions mal placées de IBK lui valurent à la Ruche les pires inimitiés ; et les Abeilles pures et dures,  patriotes sincères et démocrates convaincus de la première heure, ne cherchaient plus qu’à en découdre avec cet homme venu de nulle part et qui voulait réduire à des rôles de simples figurants, ceux-là mêmes qui ont risqué leurs vies pour créer l’instrument politique le plus efficace du Mali. Le peuple Adema vivait un véritable dilemme et voyait venir la tempête. Sa réaction fut violente. Pourquoi laisser le loisir à un seul homme de tout estampiller à son seul profit ? IBK se voulait l’homme de toutes les réussites, l’homme de tous les défis, l’homme de tous les espoirs. Soudain il perdit du coup la Primature et la présidence de l’ADEMA-PASJ.

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Et Mandé Bourama devint Ladji Bourama

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Ce qui lui arriva ce jour-là, il ne réussit jamais à le comprendre. Et jamais le chemin de Koulouba ne lui parut aussi long, aussi loin. Et si plein d’embûches. Ses rêves de grandeurs se trouvaient confrontés à biens d’obstacles,  plus grands les uns que les autres.D’abord la communauté musulmane très forte et très influente au Mali, tout au long de son règne sans partage tant à la primature et à la présidence de l’ADEMA qu’aux côtés du Président Konaré comme conseiller : il avait heurté de front les musulmans par son comportement comme par ses propos outrancièrement impies.

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Disciple de Bacchus, au su et au vu de tout le peuple, il trinquait à la liqueur lors des réceptions officielles et affichait ostensiblement  un mépris souverain pour les choses de l’Islam. Il nous souvient que lors de l’inauguration d’une école construite par le PMU-Mali, certains dignitaires de l’AMUPI avait approché Mandé Bourama et lui avait fait la remarque que les jeux de hasard étaient prohibés par la religion et que l’on ne devrait pas officialiser les cérémonies de ce genre pour ne pas sonner le glas de la morale musulmane dans notre pays.

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L’homme, tout au faîte de sa gloire et ne craignant ni Dieu ni diable avait répondu par une superbe « Balivernes !!! » qui laissa baba les oulémas.Ce n’est que bien plus tard qu’il mesura tout le poids de la communauté musulmane dans l’électorat et il comprit que s’il veut un jour s’installer à Koulouba, il ne pouvait pas prendre le risque de se mettre cette communauté sur le dos. Il fit un virage spectaculaire qui surprit tout le monde y compris ses plus proches collaborateurs  composés d’ailleurs de noceurs invétérés dont les penchants pour l’alcool et les virées nocturnes dans les hôtels sont des secrets de polichinelle.

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Son pèlerinage à la Mecque était un clin d’œil à cette communauté sans le soutien de laquelle la montée à Koulouba deviendrait impossible et qui observait, visiblement amusée les métamorphoses de Ladji Bourama. Il poussa le comble du ridicule jusqu’à remplacer ses liqueurs par de l’eau minérale et des orangeades lors des réceptions officielles où il faudrait bien trinquer pour sceller l’union des esprits et des cœurs, gardant dans une cave secrète de son château de Sébénicoro les liqueurs qui lui tenaient toujours à cœur et que rien ne pourrait lui faire renoncer.Le Rassemblement pour le Mali, qu’il réussit à mettre sur pied avec les pestiférés de l’ADEMA-ASJ, était une équation que le Professeur Issa N’Diaye se chargea de résoudre dans les meilleures des formes.

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Selon, l’éminent professeur, le RPM de IBK n’était pas venu pour enrichir le débat démocratique mais servir d’exécutoire aux desseins d’un homme qui avait une vision très intimiste de la démocratie et de l’exercice du pouvoir. Tout ce qui se disait sous le hangar des Tisserands serait de la poudre dans l’œil.Sa première tentative de monter à Koulouba fut un échec cuisant. Comme un enfant à qui on venait d’arracher son beau jouet, Ladji Bourama se lamenta au Stade du 26 Mars et menaça de marcher sur la capitale si on ne lui rendait pas son jouet.

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Mais il dut vite se rendre compte qu’il avait affaire à forte partie et que tous les badauds qui étaient venus assister à son meeting pour échapper à la morosité ne lui seraient d’aucun secours. Et surtout il y avait devant lui le Président Konaré, un légaliste pur et dur qui n’aurait pas toléré le moindre écart de sa part. La mort dans l’âme, il dut se rabattre sur les législatives

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La profession de foi du maître-tisserand

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Pour battre Nia Dansira, il lui a fallu recourir à la fraude. En effet, Sébénicoro son fief est peuplé d’une forte communauté guinéenne à qui il réussit à procurer des pièces administratives et des cartes d’électeurs – la mairie de la Commune IV est tenue par son parti, le RPM. Le jour du scrutin à Hamdallaye et à Lafiabougou les partisans de Nia Dansira ont été empêchés de voter par les forces de l’ordre à l’instigation de la mairie. Le cas avait fait grand bruit à l’époque et personne n’a compris pourquoi la Cour Constitutionnelle n’a pas tenu compte des ces données lors de la validation des résultats.  Le RPM passa cet obstacle avec allégresse, d’autant qu’à l’époque les Tisserands n’avaient pas étalé toutes leurs insuffisances et leurs dissensions.

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La plupart des Maliens considéraient toujours IBK comme une victime du pouvoir ADEMA. Ainsi IBK et ses frères survécurent à leurs premières années grâce à un mythe savamment entretenu et amplifié par la rumeur.Mais bientôt, le RPM ne tarda pas à connaître ses premiers déchirements liés au désenchantement de la majorité de se militants. Ceux-ci  avaient vite fait de se rendre compte que le maître-tisserand était de loin l’homme providentiel qu’il voulait incarner.

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A la limite, il y avait ce culte de la personnalité de son entourage direct qui faisait aussi preuve d’une boulimie financière à nulle pareille, empêchant  tout  travail en profondeur capable de sublimer le parti et le propulser dans le futur. Il y eut depuis 2001, année de la création du RPM, des désaffections qui n’auguraient rien de bon et laissèrent le parti sans consistance. Et très récemment, l’un des fidèles lieutenant de IBK vient de claquer la porte avec fracas. Lancéni Balla Keita est allé faire valoir ses compétences ailleurs, comme bien avant lui les Professeurs Issa  N’Diaye et Bocar Sall, Madame Maïga Zeïnab Youba Mint et son époux, pour ne citer que ceux-là., parfaitement persuadés que le Parti de Ladji Bourama a atteint son point de non retour sinon a dépassé le seuil de l’incompétence.

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D’aucun est convaincu qu’aujourd’hui, les Bakari Traoré Pionnier, Bocar Téréta, Abdramane Sylla sont des réactifs qui ne feront l’unanimité dans aucun parti digne de ce nom au Mali Et leurs seuls rôles actuellement est d’entretenir le mythe IBK – mythe qui a pris un rude coup face à ATT par deux fois et pendant le premier tour des récentes législatives.Au Perchoir, IBK  a combattu le consensus en qui il a vu un monstre à plusieurs têtes qui contrecarrerait ses visées fascistes, alors que ce concept accepté par la majorité de la classe politique nationale a été conçu pour ouvrir les chantiers du futur dans un climat politique apaisé : «  Un Mali pour les Maliens et par les Maliennes » tel semble être résumé le consensus offert par Président Amadou Toumani Touré à ses compatriotes et qui n’a pas eu l’adhésion du RPM et du RPM seul.

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Son chef, IBK, n’est pas de ceux qui laissent les autres trouver la bonne formule moins se faire chiper la popularité. Et tout au long de son règne à l’Hémicycle, le maître-tisserand s’est illustré par des piques envoyées au Président Touré qui se réclamait pourtant du Parti de la demande sociale et qui ne pouvait pas comprendre qu’un malien puisse entraver le avancées politiques et sociales du pays pour assouvir ses ambitions personnelles. Même la façon dont a été gérée la crise du Nord n’a pas convenu à ce parvenu tapageur.

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Alors que tout le Mali se félicitait de l’économie d’une guerre qui risquait de déstabiliser notre société, lui réclamait la manière forte. Une guerre a un début. Mais personne ne sait quand elle va finir et de combien de morts elle va peupler nos cimetières. Il suffit de regarder ce qui passe en Côte d’Ivoire et ce qui s’est passé au Rwanda, en Burundi, au Congo pour comprendre notre chance d’avoir su éviter une guerre à notre pays. «  Dieu, le Mali et mon droit ! » Ô Kankélentigui quand tu nous tiens !

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Le mythe comme projet de société

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A la Présidentielle 2007, IBK a pris conscience de ses limites. Le FDR, pour faire la restitution du scrutin qu’il venait de perdre, n’est pas parvenu à remplir le modeste pavillon des Sports du Stade Modibo Keita. La raison est simple. L’audience nationale de Ladji Bourama s’est rétrécie comme peau de chagrin, confrontée aux dures réalités du terrain. Si le maître-tisserand a pu réaliser un score honorable en Commune IV, c’est grâce à l’apport de la communauté guinéenne forte à Sébénicoro qu’il a su utiliser comme bétail électoral et un peu aussi à l’absence d’un leader charismatique pour encadrer le Mouvement citoyen dans cette commune.

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Car lorsque IBK est descendu dans les quartiers pour un semblant de campagne on se rendit vite compte qu’il n’avait que le mythe à faire valoir. D’ailleurs, qu’est ce qu’il pouvait proposer à une population désabusée, trahie et déboussolée ? Pendant les cinq années passées à l’Hémicycle, IBK n’est jamais descendu dans un quartier de la commune pour constater comment vivaient ses voisins. Il n’avait aucun souci de l’état de bien-être de ceux qui l’ont élu. Le maire de la Commune IV est RPM depuis huit ans mais il n’y a pas trace d’amélioration dans aucune rue.

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Les eaux sales et les ordures sont souveraines dans chaque coin et recoin d’Hamdallaye à Sébénicoro, en passant par Lafiabougou, Djicoroni, Talico…Les thuriféraires de IBK ont beau rôle d’affirmer qu’un député n’a pas de projet de société, mais ce qu’ils ne veulent pas admettre c’est que d’autres députés ont pu susciter des actions de masses et s’impliquer dans la mise en œuvre des projets des associations et groupements de leur commune et la recherche des solutions des problèmes qui se posent à eux. Comme l’a fait l’Honorable Hamadaou Sylla qui a entrepris des démarches en vue de doter la Commune rurale de Touba dont il est ressortissant d’infrastructures solides et son intervention a permis le désenclavement de cette commune (route, eaux, électricité et financements des projets sectoriels agricoles, aménagements de centaines d’hectares dans la commune).

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Alors à quoi servirait d’avoir un élu de la Commune au Perchoir si la population vit dans sa grande majorité dans la précarité ? C’est ce que semble avoir dit la population à IBK lorsqu’à l’ouverture de la campagne pour les législatives, il est descendu dans un secteur à Lafiabougou. L’accueil a été glacial. C’est un Ladji Bourama tout confus qui a déclaré : «  Je ne suis pas venu pour obtenir vos voix mais pour vous remercier de m’avoir soutenu contre ATT. »Dès lors, il compris que les dés étaient pipés pour lui dans ces législatives. Et devant lui il y avait surtout Moussa Mara, un jeune de la Commune qui travaille à la base depuis de longues années et qui appuie les associations et groupements de jeunes et de femmes pour le renforcement des forces sociales et économiques.

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Ses actions sont visibles partout en Commune IV. Face au jeune Mara, IBK n’avait pas d’arguments à présenter. Déjà lors des communales 2004,  Mara était favori et le RPM avait eu peur de l’affronter car il savait que dans un scrutin honnête et transparent, Mara battrait les tisserands à plate couture. Ainsi pour ne pas l’avoir en face d’eux, ils ont réussi à éliminer sa liste. Ils ont envoyé un guinéen résidant à Sébénicoro avec des pièces administratives et de l’argent pour s’inscrire sur la liste de Mara ; dès que cette liste a été déposée à la Cour Constitutionnelle, le RPM s’est empressé de déposer une réclamation pour l’invalidation de cette liste avec les preuves de la vraie nationalité du guinéen. Aujourd’hui les guinéens de Sébénicoro constituent le gros de l’électorat RPM en Commune IV.

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Les coups bas, les intrigues, la calomnie sont des faits coutumiers au RPM. Pendant la dernière présidentielle, tous les Maires RPM du Mali ont reçu l’ordre de la Direction du RPM de faire sortir des bulletins et dans le but de discréditer le camp présidentiel et par la même occasion se préparer une défaite honorable. Mais tout le monde n’est pas dupe au Mali.Le RPM soutient de graves accusations à l’endroit de Moussa Mara. Entre autres, les tisserands l’accusent d’avoir acheté les votes. Mais ils omettent soigneusement de dire que le lendemain de l’accueil que la population de Lafiabougou a réservé à IBK, celui a envoyé des émissaires chez les principaux notables de la commune avec des sacs de riz et une somme de 20.000 FCFA a été donnée à chacun d’eux. Cet achat de conscience s’est poursuivi jusqu’au samedi 30 juin tard dans la soirée.

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Pour avoir un avantage psychologique, le RPM a fait courir le bruit que Moussa Mara a été disqualifié par la Cour Constitutionnelle, semant la confusion dans l’esprit des électeurs. De même dans la soirée du vendredi 29 juin aux environs d’une heure du matin, des vandales à la solde du RPM sont descendus sur les principales artères de la commune pour arracher toutes les affiches de Moussa Mara et les remplacer par celles de IBK si bien que dans les journées du samedi 30 juin et dimanche 1er  juillet, il n’y avait aucune affiche de Moussa Mara sur les principales artères de la Communes IV. Pourquoi s’en pendre aux affiches de Mara seul ?

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Le RPM a agi dans le seul but d’avoir un avantage psychologique. Ces seuls faits devraient lui valoir la disqualification pour comportement déloyal car ils sont intervenus après minuit, heure officielle de la clôture de la campagne. Le RPM a l’intention de récidiver la nuit du vendredi 20 juillet. Il a en projet un communiqué pour informer les électeurs que l’ADEMA, le MPR, le PCR, le PDR, le Miria, le CNID, le PARENA, le REDD ont rejoint le RPM contre Mara et cela dans le but de semer la confusion dans l’esprit des électeurs. La morale politique n’a plus cours au RPM. C’est un parti qui s’appuie sur une technologie électorale éhontée, ignominieuse, nauséeuse pour rester dans la course.En Commune IV, les gens ne sont pas des enfants de chœur.

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Ils sont déterminés à en finir avec des politiciens d’une autre époque pour donner toute sa lettre de noblesse à notre démocratie, pour donner la latitude d’œuvrer à ceux qui veulent faire bouger les choses pour l’honneur et le prestige de notre pays. Telle est la position des forces du changement en commune IV et qui ont fait bloc autour de Moussa Mara pour l’instauration d’une société de justice et de progrès.

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L’adieu aux armes

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IBK et son Kankélentigui n’ont pas tenu devant ATT. Pire, ils ont été humiliés. En dépit d’un « Attcratie » qu’ils ont conçu pour donner plus de puissance à leur punch et que ses frères du FDR ont pris soin de bien mijoter pour l’offrir au peuple.IBK et son Kankélentigui ont chancelé devant la force de frappe de Mara. Evitant le KO de justesse. Il y a eu comme un tremblement de terre du côté de Sébénicoro. Alors, l’animal est sorti de son repaire tout groggy pour aller chercher l’aide de la racaille (c’est ainsi qu’il traite ses partisans en privé) pour le second round.

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Cette racaille sans laquelle il n’aurait jamais été au Perchoir et qu’il fait sciemment poireauter devant sa résidence  avant d’en éconduire un très grand nombre. Il parait que sa résidence est pleine de merveilles  et de fabuleux trésors amassés au cours de ses pérégrinations aux quatre coins du monde au nom du peuple RPM.   S’il laissait la racaille envahir son domaine, elle ferait main basse sur ses merveilleux trésors. Alors sa bourgeoisie ne tiendrait plus qu’à un fil et ça en serait fini des agapes et sabbats  qu’il organise une fois par mois animé par le virtuose Toumani Diabaté. Mais il semble qu’il ait oublié son Kankélentigui.

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Puisque c’est à son colistier  Abdramane Sylla qu’échut la redoutable tâche de monter au créneau. Travail titanesque. Dans quel trou à rat va-t-il tirer les supposés militants RPM qui n’ont pas daigné sortir le 9 juillet dernier ? Ce qu’il ne veut pas admettre c’est qu’en 2002 le taux de participation en Commune IV a été seulement un peu supérieur à 12% ce qui n’a pas empêché IBK de réaliser le takokelen. Auparavant en 2007 le nombre d’électeurs a beaucoup augmenté et les 12% d’aujourd’hui sont largement supérieurs à 20% de 2002. Alors qui voudrait-on tromper ?

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Il revient également à Sylla d’accomplir la sale besogne de traîner Mara dans la boue, de lui trouver des poux dans n’importe quelle partie du corps, de ternir son prestige, un prestige acquis aux cours de plusieurs années de travail de fourmi à la base. Il a déjà tant dit de mal de ce garçon remarquable. Démocratiquement, la bataille est perdue pour le RPM. Il ne lui reste plus qu’à concocter une sauce dégueulasse avec laquelle il voudrait manger Mara. Mais, attention ! La Cour Constitutionnelle veille au grain.

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Abdoulaye WAGUE Hamdallaye Bamako

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