Legislatives 2007 à DOUENTZA : Moustapha Dicko, victime expiatoire du pouvoir

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Tout a été mis en œuvre pour faire échec à l”ancien ministre de l”Education nationale d”Alpha Oumar Konaré et ancien président du groupe parlementaire de l”Adéma. Candidat à sa propre succession dans son fief de Douentza, Moustapha Dicko, quoique populaire, ne sera pas de la prochaine législature de l”hémicycle. rn

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Avec 55 sièges enlevés au 2e tour des législatives 2007, l”Adéma confirme sa position de parti dominant sur l”échiquier politique national. Mais, les adémistes feront mieux de se détromper, car la chute de certains de leurs cadres candidats dans leur fief, donne à leur victoire un arrière-goût de défaite.

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La victoire de l”Adéma aurait été davantage éclatante si elle n”était pas entachée de revers comme la non-réélection de ténors comme Moustapha Dicko, le désormais ancien président du groupe parlementaire Adéma, pour ne citer que ce cas.

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La défaite de Moustapha Dicko paraît des plus difficiles à avaler pour lui-même, pour tous les démocrates sincères du pays et tout individu épris de paix et de justice.

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Tout a été mis en œuvre pour que l”ancien député ne rempile pas dans son fief de Douentza. Il lui a été opposé sa propre cousine, Fatoumata Dicko, sœur du ministre de l”Intégration africaine et des Maliens de l”extérieur, Oumar Hamadoun Dicko, secrétaire général du PSP.

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Périls sur la cohésion

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Le PSP, pendant plusieurs années, n”a pas su tirer profit de ses expériences de parti de l”indépendance. Sa victoire à l”arrachée contre la liste Adéma, ayant à sa tête Moustapha Dicko, relève du surréalisme. En réalité, tout était préparé à l”avance.

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La candidate PSP, Fatoumata Dicko, employée à l”EDM de Bamako, est une inconnue en politique. Elle bénéficiera néanmoins de solides relations au palier supérieur de l”Etat. Sa candidature a été suscitée et entretenue en haut lieu. C”est pourquoi les préfets et l”Administration de Douentza étaient sous ordre et ne pouvaient que rouler pour elle.

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A Douentza, des conflits sont latents. Les populations sont fortement divisées sur le déroulement des opérations électorales. Moustapha Dicko est issu de la chefferie traditionnelle. Ses partisans, Dieu Sait qu”ils sont nombreux prennent sa défaite comme une humiliation ourdie par le pouvoir en place.

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L”élection n”est pas une fin en soi. La démocratie a des règles qu”il faut respecter et faire respecter. L”Adéma et tous les démocrates doivent tirer les leçons de notre système électoral dans lequel l”Administration (civile et militaire) est faiseuse de roi.

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Il ne reste plus qu”à faire nommer des prétendants au poste de député. Et à la Cour constitutionnelle de respecter sa « propre jurisprudence ». Dieu ne sauvera notre démocratie que si nous la sauvons.

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Abdrahamane Dicko

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