Législative partielle en commune V : Vers un taux de participation catastrophique

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Sabalibougou-Garantiguibougou-Djicoroni, les électeurs se font désirer

Au centre Cfigs de Sabalibougou, il y a 5542 inscrits repartis entre 12 bureaux de vote. A notre passage, à 10h 30, l’ambiance était très morose. Dans le bureau N°1 par exemple, sur 500 inscrits, il n’y avait que 21 votants. On pouvait constater également l’absence de délégués de plusieurs listes. Selon la Coordinatrice du centre, Traoré Ndèye Mademba Sy, la faible affluence s’explique par le fait que les listes ont été actualisées. Cela a occasionné des modifications sur l’ordre des noms des électeurs. Donc, beaucoup de gens viennent, mais ils mettent du temps à retrouver leur bureau de vote. Parfois, ils se découragent et rentrent à la maison. Elle ne signale aucun problème. C’est le même scénario au niveau du centre Biya du même quartier.

A Garantiguibougou, il y a un seul centre de vote, de 12 bureaux de vote et 5878 inscrits. Les opérations de vote se déroulent normalement sous l’œil des délégués de la Cour constitutionnelle et de la Ceni. Le Coordinateur du centre Kanta Dembélé nous confie qu’il a rencontré quelques soucis le matin, avec le matériel électoral qui était en retard. Cela a joué sur le démarrage normal des opérations. L’affluence est plus faible qu’à Sabalibougou. Ici, on enregistre 5 à 7 votants sur 490 inscrits par bureau de vote.  Là aussi, on peut constater l’absence des délégués des listes en compétition.

Reparti en 23 bureaux de vote de 470 inscrits, le centre Sacré Cœur de Baco-Djicoroni connait également une affluence très faible. Le coordinateur du centre, Cheick A. Maïga, affirme que le démarrage des opérations a connu beaucoup de difficultés avec l’absence encore à 8h des agents électoraux. Il était obligé de prendre ses responsabilités pour que les opérations puissent commencer.

Le constat est général, partout, ce sont les électeurs qui se font désirer, malgré la grande campagne de sensibilisation. Les quelques rares qui ont fait le déplacement déambulent entre les bureaux de vote à la recherche de leur nom ou celui d’un proche.

Manque d’engouement à Badalabougou et au Quartier-Mali     

Il est 9h, la devanture de l’école fondamentale  Mamadou Goundo Simaga de Badalabougou grouille de monde, dans le cadre des élections partielles de la commune V. Nous eûmes la chance de visiter six bureaux de vote sur la vingtaine que compte ce centre. Le constat au niveau de ses bureaux est le même : faible affluence des électeurs, difficultés à retrouver leur bureau de vote. Mais dans l’ensemble, le processus se déroule dans le calme. Selon Boubacar Diawara et Mme Sanogo, respectivement chefs des bureaux N°6 et N°1 , leur inquiétude pour ces élections sera sûrement le faible taux de participation, car les électeurs se font désirer. Mais il y a aussi le manque de quelques matériels comme l’encreur dans certains bureaux de vote, ce qui n’est pas de nature à faciliter un bon déroulement du scrutin. Quant au coordonateur du bureau de vote du Quartier-Mali, Doudou Doumbia, il espère une influence avant l’après-midi, car les potentiels électeurs sont les femmes. Et celles-ci doivent s’occuper d’abord de leur ménage avant de venir voter. Il déplore aussi cette faible mobilisation due à la faible sensibilisation des partis concurrents. Pour M. Koita du bureau de la Ceni, tout se passe dans les règles de l’art, sinon la faible participation des électeurs. Il reste très dubitatif sur le taux de participation de cette élection.

Au niveau de la Mairie de la commune V, à 11h, des délégués étaient toujours en attente dans la Mairie, afin de connaitre où ils seront déployés pour superviser le scrutin. S’il y avait l’accalmie et la volonté au niveau des membres de la Ceni, il faudrait souligner que pour ces élections partielles, il y avait beaucoup de ratés qui risquent d’entacher la crédibilité de ce scrutin.

Daoudabougou et Kalaban-Coura, les électeurs boudent les urnes

A notre passage aux environs de 8heures à  9 heures au centre de vote  du Lycée Kankou Moussa de Daoudabougou, l’atmosphère était morose. Conformément à la loi électorale, les bureaux de vote de  ce centre ont ouvert leurs portes à 8 heures. Kassim Koné, coordinateur dudit centre confie que l’ensemble des présidents de bureaux ont répondu présent. Ce centre compte dix bureaux de vote pour 467 à 470 inscrits sur la liste électorale.  Toutefois, il a déploré le manque de certains matériels électoraux à savoir la loi électorale, la décision de convocation du collège électoral, la lampe. Aussi, les partis politiques sont-ils faiblement représentés dans les différents bureaux que nous avons visités. En effet, il nous a été  donné de constater que seuls l’URD, le RPM, l’Acjs, le Rjp et Sadi sont présents dans les bureaux de vote. Quant au centre de vote de Daoudabougou II,  le constat est le même: manque de mobilisation des électeurs, faible représentativité des partis dans les bureaux de vote (22 au total), absence de quelques documents, etc.

Pour les centres de Daoudabougou I (21 bureaux), Kalaban-Coura Public (75 bureaux), Oumar Bah (Kalaban  ACI, 26 bureaux), la situation est la même.

Il est utile de souligner que des  électeurs cherchaient désespérément leurs bureaux de vote.

Tout se passait sous la vigilance d’un important dispositif sécuritaire.

Paul N’GUESSAN, Harber MAIGA  et Boubacar SIDIBE 

 

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