Législative partielle en commune V : Un poste de député en jeu mais de grands enjeux

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Le projet de décret portant convocation du collège électoral pour l’élection législative partielle en Commune V du district de Bamako a été adopté en conseil des ministres le 1er avril 2015.

Le poste de député dans la circonscription électorale de la Commune V du district de Bamako étant vacant, conformément aux dispositions législatives en vigueur, il sera procédé à une élection partielle.

Le collège électoral est convoqué le dimanche 31 mai 2015. Selon le communiqué, un second tour du scrutin aura lieu le dimanche 21 juin 2015 si aucun candidat n’obtient la majorité absolue des suffrages exprimés au 1er tour. Cette élection de proximité à un enjeu de taille, reconnaissent des analystes politiques. Il s’agit de l’élection au poste laissé vacant par une députée du parti présidentiel décédée en février 2015.

Dans des états-majors politiques, les préparatifs vont bon train en catimini. L’on ne connaît pas pour l’heure le profil de ceux ou celles qui vont briguer les suffrages des électeurs, mais ce qui est sûr, l’élection du député de cette Commune jugée stratégique de Bamako va susciter des convoitises politiques.

Le parti présidentiel qui a perdu ce fauteuil, va-t-il le récupérer à l’occasion des élections partielles de mai 2015 ? En toute objectivité, il doit d’abord s’employer à faire oublier la scabreuse affaire de la mise en place de la section V.

On se rappelle que la commission de mise en place des sections pour le congrès avorté de mars dernier du parti avait rencontré d’énormes difficultés dans cette Commune. Le secrétaire général sortant, en minorité, avait  mis en place des sous-sections fictives dans six des huit quartiers de la Commune, notamment Baco-Djicoroni, Sabalibougou, Daoudabougou, Kalabancoura, Quartier-Mali et Garantiguibougou en violation flagrante des textes du parti. Attendu de pied ferme pour trancher le dossier, les caciques du bureau politique national n’ont pipé mot sur la mise en place des sections parallèles.

En plus de ces problèmes, le parti présidentiel doit travailler dur pour une nouvelle de campagne. “La Commune V d’abord” et l’appui des groupes politico-religieux risquent de montrer leurs limites. Saura-t-il avoir l’énergie nécessaire pour relever ces défis ?

Un autre parti prétendant sérieux au très stratégique fauteuil de la Commune V  de la Cité des 3 Caïmans, c’est l’Union pour la République et la démocratie (URD), parti du challenger d’IBK à la présidentielle de juillet 2013. Les démocrates-républicains jouissent du préjugé favorable d’avoir un député de plus dans la circonscription électorale de la Commune V du district de Bamako. Autre atout de l’URD, selon certains observateurs, c’est la nouvelle dynamique adoptée par le bureau exécutif national pour être plus proche des citoyens.

En deux ans dans l’hémicycle, les députés de l’opposition ont montré une vision aux Maliens. Ils ont bataillé dur à l’hémicycle pour les intérêts des populations les plus défavorisées et les plus exclues du progrès, par le vote des lois qui favorisent l’emploi des jeunes, la protection sociale, l’accès équitable à la justice pour tous les citoyens et le contrôle de l’action gouvernementale.

Bref, le principal parti de l’opposition politique s’est distingué en jouant sa partition sous le sceau de l’esprit républicain.  Après son échec en 2013, l’URD aura-t-elle le courage nécessaire de s’engager dans la course aux partielles ?

Il faut compter certainement avec un troisième prétendant sérieux qui pourrait venir des rangs de l’Abeille. Malgré l’état de santé fragile du plus grand parti politique du Mali démocratique, l’Adéma/PASJ aura sans nul doute des ambitions de gagner l’élection législative de la Commune V en vue d’empocher cette circonscription du district qui lui avait filé entre les doigts en 2013.

Quoi qu’il en soit, l’élection partielle de mai prochain dans la circonscription électorale de la Commune V du district de Bamako pour la conquête du poste laissé vacant de la défunte députée Oumou Simbo Kéita du parti présidentiel s’annonce très importante pour les partis.

Bréhima Sogoba

 

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