Législative partielle en commune V : Quelles explications à l’abstention

1

Le taux de participation est de 8, 55 % en Commune V, selon une organisation de la société civile. Une abstention de trop, jugent les spécialistes qui tentent d’expliquer les raisons qui poussent les électeurs à bouder les urnes.

 

La faible participation aux élections est devenue aujourd’hui un souci majeur pour le décideur politique, les partenaires et les acteurs chargés de l’organisation des élections au Mali. Si l’élection présidentielle, qui a vu la victoire du président actuel Ibrahim Boubacar Kéita avec une participation record, reste égalée, la législative partielle de la Commune V de Bamako, est une exception, une abstention grande, qui interpelle chaque citoyens maliens.

En Commune V, les idées divergent. Si certains citoyens critiquent la mauvaise organisation de l’élection, Ibrahim est l’un des rares électeurs qui ont effectué le déplacement pour accomplir son devoir civique. Il confirme les difficultés qui ont entouré l’organisation des élections, parmi lesquelles retrouver son nom n’était pas la moindre des choses.

Pour une résidente de Badalabougou, les Maliens sont découragés par les promesses des hommes politiques. “Nous sommes fatigués d’élire des députés qui, une fois à l’Assemblée nationale, oublient qu’ils nous représentent”.

 

La responsabilité des partis politiques

Dr. Kassim Sidibé est professeur de sciences politiques à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB). Selon lui, “l’abstention peut s’analyser comme un rejet du programme de l’actuelle gouvernance. Les gens ne sont pas satisfaits. C’est un rejet massif de la politique mise en place. Le rejet peut être dû au fait que les populations ne sont pas informées concrètement sur la conduite de l’action gouvernementale”.

Pour l’universitaire, les partis politiques ont une responsabilité d’encadrement de formation et de conscientisation de leurs militants. “Les partis ne viennent vers les électeurs que lors des échéances électorales, mais en dehors des élections il y a une cassure et un fossé entre les partis politiques et les citoyens. Et les citoyens ne voient pas le sens de ce vote”.

M. Sidibé propose que les partis changent leur propre dynamique interne d’abord avant d’aller vers la population. Il préconise de structurer le parti à l’interne que le projet de société des partis soient connus et que les populations sachent pourquoi elles votent pour un parti.

A l’en croire, au Mali les partis politiques n’ont pas des militants, ont de sympathisants, car être militant d’un parti c’est d’abord adhérer au parti, adhérer aux principes du parti, s’acquitter de ses cotisations, avoir une carte de militant.

Yehia M. Baby

Stagiaire

 

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. cette dame jacgueline ne merite pas d etre deputé de la commune5.franchement il faut que les maliens arretent de suivre aveuglement le pouvoir sinon jaqueline meme sait qu elle n allait jamais etre depute ni ministre

Comments are closed.