Hier mercredi 29 avril 2015, la Cour constitutionnelle, présidée par Mme Manassa Danioko, a proclamé la liste définitive des candidatures dans le cadre de l’élection d’un député en commune V du district de Bamako, dont le scrutin est prévu le 31 mai 2015. Ainsi les 14 dossiers qu’elle avait validées au cours de son audience du lundi 27 avril 2015 ont été tous reconduits et prendront donc part au premier tour de cette législative partielle. Il s’agit de ceux de Souleymane Boubacar Dia de l’Acjs, Jacqueline Marie Nana du RPM, Mamadou Djigué du Pdar-Mjcd, Boubou Diallo de l’URD, Mamadou Daou des FAC, Oumar Cissé du Prvm-Fasoko. S’y ajoutent Samou Sidibé de Sadi, Baba Samaké de l’Unpr, Mahamadou Kimbiry du RJP, Souleymane Dicko de l’Umprd, Aïda Bamba du Pdes ainsi que les indépendants Mountaga Diallo, SéribaBengaly et Mahamadou Diouara. Il faut rappeler que, lors de son audience du lundi dernier, la Cour, se fondant sur l’article 68 al. 1 de la loi électorale qui interdit que plusieurs listes aient le même titre ou qu’elles se réclament du même parti, avait déclaré non valide les dossiers de candidature présentés par Yacouba Oumar Samaké et Bolan Barro qui appartiennent tous au même parti, le Cnid-FYT. Par ailleurs, les 9 sages ont déclaré irrecevable la candidature d’Ibrahim A. Maïga pour non paiement de la caution de 50 000 FCFA représentant les frais électoraux. La Cour constitutionnelle n’a pas donné de suite favorable aux requêtes qui lui sont parvenues dans les 24 heures qui ont suivi la proclamation de la liste de candidatures validées, conformément aux textes en vigueur. Ce qu’il faut à présent souligner, c’est que s’il est vrai que le RPM a nettement enlevé les deux sièges de cette circonscription électorale lors des législatives passées, le parti n’a pas les mêmes chances pour cette élection partielle. En effet, le parti présidentiel y part d’autant plus fragilisé que deux candidats sont sortis de ses rangs par le fait du vent de la contestation qui souffle depuis un certain moment sur la section V. En effet, en dehors de l’ancienne ministre Jacqueline Marie Nana qui est la candidate officielle du RPM, la section des frondeurs, conduite par Harimakan Keïta, a aussi son candidat du nom de Souleymane Boubacar Dia (secrétaire général de ladite section), présenté sous les couleurs de l’Union communale pour la justice sociale (Acjs). «Si nous avons sorti notre candidat, c’est parce qu’il y a un clivage évident entre nous et l’autre section», souligne un responsable de la section parallèle que nous avons joint, hier, par téléphone. Notre interlocuteur affirme par ailleurs que leur démarche s’explique par le refus du parti d’organiser une conférence afin de désigner le candidat. Le parti saura-t-il surmonter ce clivage pour espérer reconquérir ce siège resté vacant suite au décès de l’un des siens, en l’occurrence l’honorable OumouSimbo Keïta ? La réponse dans quelques semaines. Faut-il rappeler qu’en janvier dernier, des frondeurs avaient mis en place une section parallèle dirigée par Harimakan Keïta, 1er Adjoint au maire du district de Bamako. Ils accusent l’autre section conduite par M. Ouattara, de fouler aux pieds les textes fondamentaux du parti.
Bakary SOGOGODO