Les électeurs étaient à nouveau convoqués dimanche dernier aux urnes pour élire les 147 députés de la prochaine législature qui commence le 1er octobre prochain. Au total, 1408 candidats inscrits sur 523 listes sollicitaient les suffrages des 6 267 363 électeurs inscrits.
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Le désintérêt des citoyens pour ce scrutin (voir ci-dessous) jure avec les enjeux de cette consultation électorale qui précisera la configuration politique de la future Assemblée nationale. 48 heures après le scrutin, les premières tendances se sont déjà dégagées avec une percée fulgurante des candidats jeunes notamment dans le District de Bamako où de belles surprises ont été enregistrées notamment en Commune III avec la première place occupée par la candidate du PCR, Safiatou Traoré. En Commune VI, le jeune député sortant, Me Demba Traoré est en ballottage favorable pour le second tour alors qu’en Commune V, c’est le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Jeamille Bittar qui s’est hissé au second tour.
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Scénario catastrophe pour le RPM à Bamako
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La grosse surprise est venue de la Commune IV avec les bons résultats obtenus par Moussa Mara, contraignant le président sortant de l’Assemblée nationale, Ibrahim Boubacar Keïta à aller au second tour. Un scénario catastrophique pour lui qui a été élu en 2002 dès le 1er tour car il sera buté à une coalition de tous les autres candidats. Comme nous l’avions écrit dans ces mêmes colonnes, IBK devait passer dès le premier tour ou périr. Son parti est aussi en très mauvaise posture dans les autres circonscriptions de la capitale jadis considérée comme son bastion électoral en raison de son triomphe en 2002. Son parti a été éliminé en Commune II, V et VI.
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D’ores et déjà, il a déjà perdu un nombre important de sièges à Bamako dont 2 dans les communes II, V et VI. Le parti du Tisserand est totalement devancé par son grand rival de l’Adema Pasj qui espère faire une belle moisson dès le 1er tour. Son président, Dioncounda Traoré ferait partie des heureux gagnants du scrutin du dimanche dernier. L’ancien parti majoritaire qui espère plus que jamais sur une nouvelle majorité absolue dans la prochaine Assemblée aurait fait le plein des voix dans les régions nord du pays. Et Amada Ag Bibi, numéro deux et porte-parole de l”ex-rébellion touarègue, aurait été élu à Abéïbara (nord), où il porte les couleurs rouge et blanc.
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L’Adema plus que jamais sûre de sa victoire finale
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Actuellement, il est en ballottage favorable dans 90% des circonscriptions électorales, notamment à Ségou où sa liste, conduite par Mountaga Tall, président du Congrès d”initiative démocratique (CNID), a frôlé la victoire dès le 1er tour avec 46 %. Le président de l’URD, Younoussi Touré, qui était lui aussi aux prises avec des dissidents de son parti à Niafunké où sa candidature aurait été imposée, serait en très bonne position. C’est aussi le cas des ex-ministres Konimba Sidibé et Hamidou Diabaté du Parena respectivement à Dioila et à Kita.
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On a aussi déjà enregistré la belle percée d”autres ténors de la scène politique malienne, comme Moustapha Dicko de l”Adema et Oumar Mariko du parti SADI, ce dernier déjà défait en 2002 dans son Kolondiéba natal. Me Kassoum Tapo quant à lui était donné hier gagnant dès le 1er tour à Mopti.
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Par contre, d’autres grandes figures de la scène politique ont été éliminées dès ce premier tour. A l’instar de l’ancien ministre des Sports en Commune III, l’ancien leader estudiantin et épouse d’Oumar Mariko, Korotouma Théra, ne sera pas au second tour en Commune I. Tout comme le député RPM, Boubacar Touré dit Bou éliminé à Niono).
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Ces différents résultats pourraient bien évoluer. Rien n’est encore sûr avant la proclamation définitive des résultats de ce 1er tour par la Cour constitutionnelle. On a encore à l’esprit les bouleversements engendrés (aux dépens de l’Adema surtout) par les 9 sages en 2002.
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M Daou
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