Le coup de grâce de l’Adéma à IBK

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Que s’est-il passé en Commune IV et à Ségou au second tour de l’élection législative ? On répondra : la victoire d’IBK sur le jeune loup Moussa Mara et celle de Me Tall sur le RPM. Mais surtout la preuve vient d’être faite que quand on n’est pas avec le pouvoir, on n’est rien. IBK avait menacé d’enlever à Me Tall son bastion de Ségou. Il était alors le Premier ministre tout-puissant d’Alpha.rn

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LE DAUPHIN DEVENU OPPOSANT

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Mais c’est lui qui est parti de son poste et s’est retrouvé de l’autre côté de la barrière avec son nouveau parti, à côté des vétérans de l’opposition Me Tall et Choguel, qu’il avait eu à menacer et à emprisonner du temps de sa splendeur. La suite est connue. Saisissant le consensus d’ATT comme une bouée de sauvetage, les deux compères ont enfermé le nouveau venu dans la cellule d’Espoir 2002, où il vécut dans l’illusion de son dauphinat passé, sans toutefois connaître, semble-t-il,  les affres de la misère, notamment en raison de ses amitiés internationales. Ce qui n’était pas suffisant pour animer une opposition franche ni empêcher les défections, importantes et continuelles, qui allaient miner le parti. L’ADEMA se fait un plaisir d’accueillir ses principaux lieutenants, le RPM est chassé du bureau de l’Assemblée nationale à la rentrée 2006.

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LE RPM RETROGRADE

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C’était le coup de semonce. Le parti d’IBK, avec 11 députés, est devenu un petit parti à l’élection législative de juillet 2007, une dégringolade, quand on sait que c’était le premier parti de l’Assemblée, avec 46 députés, devant l’ADEMA. C’est que l’élection présidentielle était passée par là, au cours de laquelle IBK avait fait équipe avec le FDR, un collectif de partis qui s’est révélé un géant aux pieds d’argile. Le parti en est quitte pour une rétrogradation à la quatrième place (après l’ADEMA, l’URD et les  Indépendants), mais il aurait disparu si son président avait été battu par le jeune loup Moussa Mara, ou, en d’autres termes, si l’ADEMA l’avait voulu. Car il ne fait aucun doute que c’est la perche tendue par Dioncounda qu’a saisie IBK.

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Par contre, à Ségou, le RPM a dû faire face tout seul à son sort et subir une défaite humiliante face à Me Tall en personne qu’IBK croyait avoir épargné à la dernière élection, en vertu de l’alliance au sein d’Espoir 2002. La preuve vient d’être faite que c’est bien le fait d’être du côté du pouvoir qui est le meilleur gage du succès, même en démocratie, et la défaite de Me Tall eût fort ressemblé à celle d’Alain Jupé à Bordeaux à la dernière législative française. Me Tall n’a tout de même pas encore été condamné, sinon par IBK lui-même !

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Que reste-t-il à faire à ce dernier après cette chaude affaire ? Regagner au plus tôt la berge du pouvoir, où il retrouvera de vieilles connaissances, ses anciens lieutenants d’Espoir 2002, ou encore un certain Soumaïla Cissé, pour être quatrième présidentiable. En fait, celui-là, s’il l’avait soutenu en 2002 (sans rancune, comme le fait aujourd’hui l’ADEMA pour lui et comme on doit le faire en politique), il aurait été deuxième. Ou même premier, car avec le bénéfice de la supériorité morale, il eût finalement pris le dessus sur celui qui n’avait été que l’instrument d’Alpha contre lui. Tout comme cette main tendue de l’ADEMA est le coup de grâce qu’on lui assène.

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Ibrahima KOÏTA

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