C’est le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita en personne, qui a administré la première dose de vaccin contre les maladies animales. C’était samedi dernier à Marakacoungo, dans la Commune rurale de Zan Coulibaly, lors du lancement de la campagne de vaccination du cheptel. Au cours de celle-ci, 10 000 doses de vaccin seront administrées au cheptel malien à travers tout le territoire national.
A cette occasion, le monde du bétail malien s’était donné rendez-vous pour prendre part à ce lancement, devenu incontournable dans l’agenda des acteurs de l’élevage de notre pays. En effet, le lancement de la campagne de vaccination est l’occasion pour les éleveurs de se rencontrer pour faire front commun dans la lutte contre les maladies animales.
Pour cette édition 2014, ils étaient venus de l’ensemble du territoire marquer leur adhésion à la lutte contre les maladies nuisibles à leur bétail, comme la péripneumonie contagieuse bovine, la pasteurellose bovine et le charbon symptomatique, entre autres. On notait également la présence de plusieurs membres du Gouvernement Oumar Tatam Ly, dont le ministre du Développement Rural, Bocary Téréta, du ministre délégué chargé de l’Elevage et de la Pêche, Nango Dembélé, du ministre du Travail, des Affaires Sociales et Humanitaires, Hamadoun Konaté et de leurs homologues de l’Environnement et de l’Assainissement, Ousmane Ag Rhissa, du Plan et de la Prospective, Cheickna Seydi Ahamadi Diawara.
Les autorités politiques et administratives de la région de Koulikoro, notamment le Gouverneur et les députés du Cercle de Dioïla étaient également du rendez-vous de Marakacoungo. Tout ce beau monde était venu manifester son intérêt au cheptel malien, dont l’importance n’est plus à démontrer pour l’économie de notre pays.
En effet, le Mali est réputé être grand pays d’élevage en Afrique. Il occupe le 1er rang du classement de la zone UEMOA et est le 2ème pays d’élevage en Afrique de l’Ouest. Les chiffres parlent eux-mêmes. Le Mali dispose de 9 721 327 bovins, de 13 081 451 ovins, de 18 216 006 caprins et de 35 095 598 volailles. Ce qui fait que l’État se doit d’afficher une réelle volonté politique pour sortir notre élevage de l’ornière.
Il contribue à l’atteinte de la sécurité alimentaire, à la création d’emplois et de richesses et à l’amélioration des conditions de vie des populations. Le secteur de l’élevage joue un rôle majeur dans le développement économique et social de notre pays. «Il contribue au revenu des populations rurales pour environ 80% dans les systèmes pastoraux et 18% dans les systèmes agro-pastoraux et constitue la principale source de subsistance pour plus de 30% de la population malienne. Le secteur de l’élevage contribue à hauteur de 10% à la formation du PIB et est le 3ème secteur d’exportation après l’or et le coton», a déclaré le ministre délégué chargé de l’Elevage et de la Pêche. A cause de l’abondance du bétail dans notre pays, à chaque fête de Tabaski, le Mali ravitaille ses voisins en viande.
Le représentant des éleveurs de cette localité a profité de cette occasion pour exposer les difficultés auxquelles ils sont confrontés dans leur élevage. Ces difficultés ont pour noms, entre autres, problèmes liés au pâturage et vol du bétail, devenus un casse-tête pour l’ensemble des éleveurs de la commune.
Après avoir administré la première dose de vaccin de la campagne 2014, le Président de la République a déclaré que le secteur allait être amélioré. Il a réaffirmé sa volonté d’en faire une opportunité pour le bonheur de l’économie malienne.
Youssouf Diallo