La proclamation des résultats provisoires du scrutin législatif avait fait constater une poussée de l’ADEMA qui caracole en tête avec plus de 50 députés. Cette victoire de l’ADEMA traîne des non-dits qui, avec le recul, sont qualifiés de surévaluation des données, et si l’ADEMA avait des résultats pas très propres. rn
rn
rn
Le parti Africain pour la Solidarité et la Justice ou Adéma Pasj qui est incontestablement le parti le plus puissant du Mali est en train d’utiliser aussi de la surenchère et des petits calculs pour se maintenir.
rn
rn
En tout cas l’examen des premiers résultats qui lui accorde une nette avance font aussi ressortir que le parti n’a pas gagné très souvent en liste unique, c’est beaucoup plus en liste commune que le Pasj a gagné. La particularité de notre contexte politique y est certainement pour quelque chose.
rn
rn
En effet, le morcellement des forces politiques et la présence d’un indépendant à la tête du pays et aussi l’expérience du consensus n’ont pas favorisé les partis politiques. Ces réalités ont quelque part ralenti l’ascension des formations politiques. L’hypothèse contraire aurait plutôt favorisé l’existence des partis qui, quoi que l’on dise ont souffert du consensus politique. Cependant il fut une expérience politique que les annales politiques de notre pays retiendront longtemps. Des hommes et femmes, acteurs de la vie politique nationale, vont témoigner de cette étape qui, en son temps a paru original et par la suite cassée sans coup férir.
rn
rn
Le parti de l’Abeille qui malgré les critiques sort victorieux de cette année électorale est face à son destin qui, loin d’être sombre, est en essor. Surtout que la formation de Dioncounda TRAORE est en passe de réussir son indépendance vis-à-vis des personnalités qui l’ont mis sur les fonts baptismaux. L’ADEMA engrange de nos jours le plus grand nombre de députés mais il est difficile de démontrer que le parti n’est pas aussi puissant qu’il parait. L’élection sur liste commune de près des députés élus est un indicateur qui en dit long sur les réalités locales qui ont vu le parti faire liste commune avec presque tous les partis représentatifs de l’échiquier politique national.
rn
rn
Cependant, il n’était pas évident de se rendre compte très vite de cette réalité. Cette clairvoyance est aussi une donnée majeure en politique que les héritiers de Alpha Oumar Konaré ne pouvaient ignorer. Car de part le leitmotiv de celui-ci, seuls les résultats comptent, leur procédure d’obtention n’est pas très importante. C’est pourquoi l’ADEMA n’a pas hésité un instant à partir en liste commune avec le PARENA, le PMR, le CNID, l’UDD, le Mouvement Citoyen et dans la plupart des cas le parti à enlever des sièges.
rn
rn
La surévaluation de la force de l’ADEMA est constatée juste dans le CE du parti, où des voix anonymes s’élèvent pour alerter sur ces données énoncées qui risquent de créer de l’immobilisme. C’est pourquoi ces responsables pensent qu’il est temps de déceler les faiblesses et puis de se mettre au travail pour davantage implanté le parti et le renforcé.
rn
rn
Ces critiques sont d’autant formelles qu’elles persistent à croire que l’ADEMA sans les listes communes n’auraient jamais atteint ces résultats.
rn
rn
En tout état de cause, le parti de l’abeille a de la ressource pour anticiper sur les difficultés et prendre de l’avance. Car au finish c’est la reconquête du pouvoir qui est seule garante de pérennité. Alors au travail peuple de l’ADEMA, car vous n’avez pas autant de force comme vous l’estimez. Après tout, il est toujours bon de se remettre en cause en politique la méfiance réconforte le pluralisme et la démocratie.
rn
rn
rn
Youba KONATE
“