Le second tour des législatives a opposé à Sikasso la liste URD-MIRIA-MPR à la liste L’ADEMA-CNID-UDD. Les résultats provisoires proclamés par le général-ministre, Kafougouna Koné, donnent la première liste, dirigée par Housseyni Guindo, gagnante. rn
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La répartition des sept sièges à pourvoir dans cette circonscritopn donne à l’URD cinq députés, au MPR un élu et un autre au MIRIA. Seulement voilà : sur les cinq sièges attribués au parti de Younoussi Touré, Housseini Guindo, ancien député démissionnaire du RPM, réclame trois au nom de son association, l’Union pour le Développement de Sikasso (UDS).
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Il s’agit de Housseini Guindo lui-même, de Satan Sinaté et de Mari Sylla.
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«Je ne suis ni militant ni responsable URD. Je n’ai jamais milité dans cette formation politique. Les responsables de ce parti le savent bien. Ce sont les viscissitudes politiques qui m’ont améné à compétir sous les couleurs de l’URD. En effet, après ma démission du RPM, mes partisans et moi-même avons créé l’Union pour le Développement de Sikasso (UDS). Cette association, dirigée par un bureau de 33 membres que je préside, a rapidement mis en place des structures dans les 43 communes de Sikasso et dans les 902 villages administratifs que compte cette circonscription électorale. A la veille des élections, il y a eu des pourparlers avec plusieurs candidats. Finalement nous avons décidé d’aller avec l’URD, le MPR et le MIRIA. Lors qu’il s’était agi de répartir le nombre de candidats sur la liste, nous avons convenu de ce qui suit : URD 2, notre association 3, MPR 1 et MIRIA 1. Comme nous ne nous sommes pas constitués en parti politique, nous avons emprunté le sigle de l’URD. Maintenant que les élections sont terminées, nous revendiquons notre identité», a déclaré le jeune Housseini Guindo.
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Cependant, il n’exclut pas un retour au RPM. Ce qui est sûr, il dit haut et fort qu’il n’est pas URD et qu’il ne sera pas de ce parti.
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En outre, il a déploré les propos xénophobes que certains candidats ont proférés à son endroit. «Je suis Sikassois. Depuis la 8è année, en passant par le lycée, Sikasso m’a adopté. Lors de mes études à l’Ecole normale supérieure, Sikasso m’a hanté et, tous les ans, j’y passais mes vacances. A la fin de mes études, le premier boulot que j’ai eu en 1997, c’est encore Sikasso qui me là donné. Depuis, je séjourne dans la capitale du Kénédougou et je vis en harmonie avec les populations. Je ne serai pas vaniteux au point de parler de mes réalisations et de mon apport à la jeunesse sikassoise. Ma proximité, voire ma complicité avec les populations a rendu certains de mes concurrents jaloux au point qu’ils m’ont traité d’étranger en disant que Sikasso doit revenir aux Sikassois. Ils ont même fait venir de Bamako des ressortissants de Sikasso pour mener une campagne xénophobe contre moi. J’ai alors compris qu’ils n’ont pas d’arguments et de bilan à défendre. Je n’ai repliqué à personne et les électeurs ont apporté la plus belle des réponses en élisant la liste que je pilote».
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Enfin, en attendant que certains indépendants, élus sur les listes ADEMA et URD se démarquent de ces deux formations politiques, on peut revoir le nombre de députés de l’URD qui se rétrécit de 35 à 32. Précisons toutefois que, légalement, le parti de Younoussi Touré a toujours les 35 élus. A suivre.
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Chahana Takiou
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