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Les résultats du 1er tour des élections législatives du 1er juillet dernier vous créditent d’un taux de 30 % en commune IV du District de Bamako. Ce résultat vous vaut d’être au second tour contre le député sortant, et non moins président de l’Assemblée nationale, Ibrahim Boubacar Kéïta. Etes vous d’accord avec ce résultat ?
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Moussa Mara : Merci de me donner l’occasion de m’exprimer à la presse pour informer le plus grand nombre de gens sur ce que nous avons tenté de faire ou ce que nous sommes en train de faire. Nous n’avons pas de raisons de douter du résultat. Parce que nous avons eu des délégués dans tous les bureaux de vote. Selon les comptes rendus de ces délégués, il n’y a pas eu d’anomalies majeures dans le déroulement du scrutin. Donc les résultats nous semblent être à priori crédibles et valables.
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Est-ce que votre score vous a surpris ?
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J’ai peur d’être présomptueux mais je vous dis que c’est une surprise dans le sens où nous nous pensions que nous passons dès le premier tour. Donc, le fait d’arriver deuxième nous a surpris, négativement. A cela, il y a une explication. De par nos actions nous avons su montrer à la population que nous sommes des candidats crédibles, des candidats avec et pour la population. De par la campagne, nous avons vu que nous étions pratiquement les seuls sur le terrain et les seuls à avoir bénéficier de l’adhésion populaire, adhésion massive et constante. Cela nous préfigurait un bon résultat dès le premier tour donc, nous n’avons nullement été surpris d’arriver au second tour. Nous nous attendions plutôt à être vainqueur au premier tour ou au moins, à être premier.
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On considère déjà votre score comme une victoire. Est-ce que vous avez le sentiment d’avoir accompli votre mission, d’avoir atteint votre objectif ?
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Absolument pas. Nous n’avons pas l’habitude de nous engager dans un combat pour nous arrêter à mi-chemin. Nous estimons que cette compétition, comme toute compétition, mérite d’être gagnée. Nous nous sommes préparés suffisamment pour gagner cette compétition. L’essentielle de la confrontation de la joute électorale vient dans les deux ou trois semaines qui nous séparent du second tour. Pour nous, rien ne vaut que la victoire. Nous n’avons pas d’autre considération. Nous nous sommes organisés et nous sommes battus pour cela. Donc le seul objectif qui vaille c’est la victoire.
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Comment vous en êtes arrivés à ce résultat ?
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Il y a deux choses. La première, ce sont nos réalisations. Depuis environ sept (7) ans nous avons parcouru la Commune, réalisé des actions concrètes au bénéfice des populations de tous les quartiers de notre Commune. Nous avons fait cela avec le seul objectif de réduire les difficultés des uns et des autres dans cette Commune. Donc cette proximité, cette collaboration avec les populations se traduit logiquement dans les urnes. Je peux dire que nous sommes l’une des rares listes, ou même la seule liste, à bénéficier du vote d’adhésion.
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La plupart des votes, malheureusement dans notre pays, ce sont des votes achetés, des votes d’achat de conscience. Nous pouvons estimer que notre électorat à 90 % est celui de l’adhésion. Nous nous sommes basés sur des réalisations. Le second argument, c’est la crédibilité du candidat : un candidat jeune, disponible et accessible qui maîtrise les sujets de développement local. Et nous avons su communiquer autour de ces arguments et arriver à faire voir à la population les chances que constitue pour elle la victoire de notre liste.
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Vous avez parlé d’actions concrètes, est-ce que vous pouvez citer quelques unes ?
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Il est difficile de citer les exemples. Je citerai les dernières réalisations c’est-à-dire qui ont été effectuées dans les deux derniers mois. Rien que dans les deux derniers mois nous avons fait un pont qui relie deux quartiers de la Commune, donné des fournitures scolaires à un Lycée de la Commune, aidé à la construction d’une morgue à Hamdalaye, fourni des moyens de subsistances à des femmes à Lassa, Sébénikoro et Djicoroni dans la Commune. Les actions nous sommes en train de les menées depuis six ans. Ce sont des exemples illustratifs et concrets de notre présence dans la Commune.
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Quel sera alors votre plan de bataille pour le second tour ?
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Notre plan de bataille c’est le rassemblement. Nous estimons que des deux listes qui sont en jeu, nous sommes la liste qui rassemble et qui a la chance de rassembler le plus de citoyens de la CIV. Pour la bonne et simple raison que nous n’avons fait campagne contre personne et nous ne sommes contre personne. Nous sommes pour la Commune. Nous sommes la liste de l’honnêteté et de la crédibilité. Nous serons des députés au service de la population et uniquement au service de la population en CIV. Je pense que les autres listes qui ont été éliminées au premier tour se reconnaîtrons beaucoup plus facilement à notre liste qu’à celle de notre de notre adversaire du second tour.
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Ce second tour pour nous va être l’occasion de rassembler la population de la CIV autour de notre idéal qui consiste à faire une Commune juste, crédible où les représentants de la population seront leurs vrais représentants, qui rendent compte à la population et qui se battent pour cette population partout où ils seront, à l’Assemblée nationale ou ailleurs. Evidemment nous allons reprendre tous les thèmes du premier tour qui ont singularisé notre liste et qui font sa force. Nous comptons sur tous les candidats qui ont été battus, nous comptons déjà le soutien de la majorité d’entre eux.
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Nous sommes en train de négocier, discuter avec les autres de manière totalement ouverte et transparente sans compromission et sans fausses promesses avec le seulement l’argument de la crédibilité, de la cohérence et de la construction. Nous avons espoir que d’ici deux jours nous allons boucler toutes les alliances. Notre objectif est de faire un grand rassemblement des 16 listes, dont la notre, pour affronter le second tour avec le maximum de chance de succès. Nous sommes en bonne voie.
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On attend beaucoup d’un député. En cas de victoire que compter vous réaliser pour ou avec la Commune IV ?
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Là aussi, c’est quelque chose qui nous singularise. Parce que malheureusement beaucoup de candidats ne savent pas ce qu’un député doit faire ou ce qu’il peut faire. Nous, nous avons pris trois engagements : le premier c’est de nous rendre accessible. Nous voulons faire une permanence du député où chaque citoyen de la Commune pourra venir dire ce qu’il souhaite qu’on fasse, ce qu’il attend de nous ou ses propres besoins simplement. Nous allons essayer de les satisfaire ou de trouver des solutions pour les satisfaire. Le second engagement, nous allons rendre compte.
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Le troisième engagement qu’on prend c’est que nous allons nous battre sur tous les fronts pour faire venir le maximum de richesses, le maximum de projets, de réalisations aussi bien du gouvernement que des bailleurs de fonds pour que la Commune puisse retrouver la place qui doit être la sienne dans le District de Bamako. Ces trois engagements nous nous attellerons à les satisfaire de manière permanente avec la population. Elle sera là pour juger.
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On vous reproche d’être peu sociable. Quelle est votre appréciation ?
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Pour ceux qui me connaissent véritablement ce n’est pas exact. Je pense que c’est quelque chose qui paraîtrait pour de la provocation à la limite. Mes réalisations sont là pour montrer cette sociabilité. La sociabilité commence d’abord par l’accessibilité. Il faut participer aux manifestations sociales, être au secours des plus démunis. Toutes ces activités forment en moyenne 50 % de ce que je fais moi. Je ne parlerai pas des milliers de dons, de libéralités, de soutiens accordés directement aux personnes qui sont dans le besoin. Ce sont des choses qui nous caractérisent et qui sont à la base de notre résultat. Si on n’était pas sociable, je ne pense qu’on aurait atteint ce type de résultat.
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Est-ce que Moussa Traoré est votre parrain comme a été écrit dans la presse ?
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Ah ! Moussa Traoré fait partie de mes pères. Maintenant je veux bien être le poulain, le filleul de Moussa Traoré. Moi, je n’ai absolument aucun problème là dessus. Je n’ai pas à récuser cette filiation ou cette paternité de sa part. Maintenant, ça dépend de ce qu’on met dans parrain. Ce n’est pas quelqu’un qui dirige ma campagne. Simplement il me donne des conseils de père à distance et ces conseils sont souvent avisés.
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Est-ce qu’il finance votre campagne ?
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Absolument pas.
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Propos recueillis par Drissa Sangaré
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