« Soucieux de préserver la paix déjà éprouvée au sein du monde, je tiens à féliciter ceux qui ont été retenus à l’issue de cette étape. Je souhaite plein succès à nos concurrents et les exhorte à plus de sagesse dans le choix des principaux dirigeants. Mais la reconnaissance par notre camp des résultats de ces élections ne doit pas occulter les dysfonctionnements graves observés tout au long de ce processus. Je cite entre autres : les défaillances des textes, notamment le décret n° 2014/ 0641/PRM du 31 août 2014 qui comporte des faiblesses rédhibitoires, qui fausse l’esprit de base de la bonne gouvernance économique. De grandes confusions existent au niveau de la qualité et du statut des inscrits, le non respect de l’esprit de la lettre du ministre du Commerce, lettre 06 en date du 2 août 2012 qui stipulait que le président du bureau transitoire ne pouvait pas être candidat. Un processus de vote vicié. La mise en place d’une commission d’organisation travaillant en autarcie sous la coupe de l’ancien collège transitoire n’est pas de nature à rassurer la sincérité du scrutin. La loi n’ayant pas prévu la présence d’assesseurs, tous les délégués des candidats contribuent à vicier davantage le processus et la sincérité du scrutin. La poursuite de la campagne par le Président du collège transitoire sur le lieu de vote en faveur d’une liste pose également problème. L’écart entre les décomptes sur la base de la liste d’émargement et les résultats proclamés à l’issue du scrutin jettent le doute sur la sincérité du scrutin. Les statuts de certains candidats : deux candidats figurant sur la liste n’étant pas en règle vis-à-vis du fisc et de l’INPS, se sont fait inscrire sur la base de procurations de sociétés ne leur appartenant pas. Chacun de ces candidats prétend diriger aujourd’hui la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. »
Il a soutenu qu’ils peuvent se servir de toutes ces insuffisances et de bien d’autres irrégularités, pour sûrement faire invalider les résultats du scrutin, mais, a-t-il ajouté, ils ne seront jamais des acteurs de division, voire des pyromanes dans leur propre pays. Boubacar Tandia a indiqué qu’ils ne seront jamais des sources de blocage, car ils sont soucieux du développement du pays. Il œuvre, a-t-il assuré, pour la paix.
Il a toutefois laissé entendre : « nous souhaitons que des opérateurs porteurs de projet, ambitieux, ne soient pas écartés du champ décisionnel. » Ce qui a poussé un journaliste à lui demander s’il y a eu un deal entre eux et les acteurs de la liste A.
B.D.