Elections communales et régionales du 25 octobre : • La série noire de la terreur continue • Le gouvernement prépare la parodie d’élections qui consacre la division du pays

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Communiqué du conseil des ministres du mercredi 14 janvier 2015
Premier conseil des ministres du gouvernement Modibo KEITA

Sept semaines après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation, la série noire de la terreur continue de plus belle au Mali. L’insécurité a atteint un seuil inégalé jusqu’à présent. Et pratiquement aucune partie du territoire  malien n’est épargnée par cette recrudescence de la violence (Misseni, Fakola, Nara, Nampala, Carrefour Djenné, Gourma-Rarhouss, Diabaly, Sévaré, Baguineba, Gaberi…). Malgré cette insécurité généralisée, le gouvernement s’attèle à organiser des élections communales et régionales le 25 octobre prochain. Le collège électoral a été, lors du conseil des ministres du lundi 03 août, convoqué à cet effet. Si les élections venaient à se tenir dans ces conditions d’insécurité généralisée, cela  consacrerait, de facto, la partition du pays.

Beaucoup de leaders politiques s’interrogent déjà sur l’entêtement du pouvoir à tenir coûte que coûte les élections à cette date. Ces élections pourront-ils se tenir malgré une situation sécuritaire délétère sur toute l’étendue du territoire national? Est-ce que les dispositions sécuritaires permettent, aujourd’hui, d’aller aux élections à la date du 25 octobre 2015 sur toute l’étendue du territoire national? Est-ce que tous les aspects de l’accord ont été pris en compte dans l’organisation des élections ? Où en est-on dans le retour de l’administration et des réfugiés dans les zones d’insécurité ? Qu’en est t-il du cas particulier de la région de Kidal ? Voilà autant de questions que se posent les partis politiques. Pour l’ex président de l’assemblée nationale du Mali, le Pr Ali Nouhoum Diallo, aller aux élections aujourd’hui, risque de consacrer la partition du pays. «  Je déconseille et désapprouve cette décision. Aller aujourd’hui aux élections c’est aller avec le risque de consacrer la partition du pays? Vous allez aux élections sur la base de quelle circonscription électorale régionale ? », a récemment averti le doyen. En tout cas la situation sécuritaire après la signature de l’accord de paix interpelle le gouvernement.

 

 

 

Dans les villages, les campagnes et les villes du Mali, les populations ne dorment plus que d’un œil et cela malgré la signature de l’accord de paix.  Pour cause, l’insécurité a atteint une proportion inquiétante. La dernière en date est  l’incident survenu, le dimanche 9 août passé, à Gaberi, village situé à 5 km de Gourma Rharous, qui a fait 12 morts. Ce cas n’est pas isolé et s’insère dans un contexte d’insécurité généralisée. En effet, un jour avant, le samedi 8 août, Baguineda, une ville située à quelques encablures de Bamako, a reçu, tôt le matin la visite des terroristes. Dans la matinée du vendredi, 07 août 2015, des terroristes se sont infiltrés à l’hôtel « Byblos » de la ville de Sévaré, à Mopti, et ont pris en otage plusieurs ressortissants européens. La prise d’otages va durer toute une journée et ne prendra fin qu’au petit matin du samedi 08 août. Le bilan définitif dressé par le gouvernement malien fait état de 13 morts : 4 militaires maliens, 4 terroristes, 5 contractuels de la Mission de l’ONU au Mali. Une semaine avant, le samedi 1er août, vers 15h, une escorte des forces armées du Mali est tombée dans une embuscade sur l’axe Diabaly-Nampala, à 6 km de Toulé, région de Segou, commune de Nampala dans la région de Ségou. L’on déplore, selon le gouvernement, la mort de deux soldats et quatre autres blessés. Le 3 août, une attaque terroriste contre le camp de garde de Gourma Rarhous a fait 13 morts dont 11 gardes et 2 civils. Le 15 juillet, le poste de contrôle de Djenné installé dans un endroit couramment appelé « carrefour de Djenné » a été attaqué par des terroristes. Le jeudi 2 juillet,  6 casques bleus burkinabè ont été tués, jeudi, lors de l’attaque de leur convoi sur l’axe Goundam-Tombouctou. Une semaine après la signature de l’accord, Le samedi 27 juin, des assaillants lourdement armés ont attaqué la ville de Nara, dans la région de Koulikoro. Trois (3) soldats maliens y perdront la vie. Le lendemain,  dans la matinée du dimanche 28 juin 2015, des individus armés ont attaqué Fakola, cercle de Kolondièba, saccageant les bureaux du poste de gendarmerie et du sous-préfet.

Toutes ces attaques ont eu lieu après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation le 20 juin 2015 entre les groupes séparatistes et le Mali à Bamako. Et ces attaques ne semblent pas inquiéter le gouvernement en place. Car, malgré cette situation chaotique, la date du 25 octobre a été maintenue pour la tenue des élections communales et régionales après 5 reports.

Madiassa Kaba Diakité

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6 COMMENTAIRES

  1. Les élections, c est aussi et surtout une affaire de gros sous : belle opportunité pour le pouvoir Tomy IBK karim WADE KEITA de s adonner à son, sport favori : le détournement des deniers publics. Ce gouvernement n en a cure de la sécurité des maliens, tout ce qui les intéresse, c est comment voler et s enrichir vite et toujours. Ce qui est sûr et le gouvernement le sait, ces élections ne concerneront pas Kidal et d autres parties du pays. Les nordistes vont ils accepter que les élections se tiennent sans eux?

    A défaut de mettre nos militaires dans les conditions idéales pour défendre le pays, le gouvernement leur offre une ambulance qui aurait coûté plus de cent millions! Le prochain cadeau sera certainement des corbillards derniers cris, bien climatisés…Sacrés “Tomy IBK Karim WADE KEITA”.

  2. Le seul obstacle pour les elections etait la signature de l’accord de paix avec les groupes armés et ce n’est pas quelque groupuscules de bandits aux abois qui viendront prendre le pays en otage Les partis politiques st libre de participer ou pas , il faut bien que le pays avance et il est temps d’arreter le spectre de la partition a chaque fois que l’executif tient le bon bout histoire de ns maintenir ds le statut-quo

  3. Les petits canards

    Ils vont, les petits canards;
    Et, en dehors de la république,
    Comme de bons vacanciers,
    Frelateurs et démolisseurs,
    Heureux de troubler le trésor public,
    Ils vont, les petits canards.
    Ils semblent bien dépensiers,
    Mais ils sont à leur affaire
    Comme de bons vacanciers,
    Dans la république pleine de terroristes
    Où tremble nos soldats mal équipés,
    Ils vont, les petits canards,
    Volant en Boeing première classe,
    par groupes de grands boubous bazin riche,
    D’une allure Mandé Chose
    Comme de bons vacanciers…
    Chacun avec sa mallette Mami zinzin
    Ils vont, les petits canards.

  4. Le terrorisme a frappe au cœur des usa a paris etc donc ce n est pas un problème IBK ou du gouvernement unissons nous Maliens pour combattre ce fléau que IBK a hérite

    • toujours même slogan sikasso, et kassin ou yacouba l’homme du peuple ne fait que poster le même commentaire sur tout les forum qui parle de l’URD ou DRAME. réfléchissez un peu les enfants.

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