A l’approche des élections au Mali, l’on constate un mouvement de démissions et d’admissions des responsables d’un parti politique à un autre. C’est pourquoi, il n’est pas rare d’entendre des communiqués ou des cérémonies d’adhésion à un tel ou tel parti. Mais, s’il est facile de démissionner d’une formation au profit d’une autre, cette transhumance doit obéir au respect de la loi électorale sous peine de sanctions entrainant l’annulation d’une liste de candidature. En effet, selon la loi sur la décentralisation, pour qu’une démission d’un parti politique soit valable, il y’a une période d’observation de six (6) mois au moins, avec preuve à l’appui. Si l’on tient compte de ce principe, plusieurs démissions entendues çà et là ces derniers ne seraient pas valables. C’est ce qui expliquerait certainement des gesticulations de certains leaders de partis politiques pour demander le report sine die de l’élection des conseillers communaux, copulée à celle des conseillers régionaux et des conseillers du District de Bamako, devant se tenir le 25 Octobre prochain.
De tout ce qui précède, l’aspect sécuritaire seul ne saurait justifier l’incapacité de tenir une élection déjà reportée plusieurs fois. Il y’aurait une volonté de ne pas aller à une élection sans enjeux pour certains, surtout s’ils savent que leur chance d’obtenir assez d’élus est mince. Si c’est le volet sécuritaire qui justifie le report desdites élections, pourquoi ne fait pas voter les réfugiés dans les camps où ils sont comme on l’a fait lors des deux tours de l’élection du président de la République ou encore des deux tours de l’élection des députés ?
Daba Balla KEITA
Tenue des élections communales et régionales le 25 octobre prochain
–Le gouvernement persiste et signe
–L’opposition et la CMA haussent le ton
Reportées à plusieurs reprises avant d’être fixées à la date du 25 octobre prochain, par le gouvernement, plusieurs partis politiques dont ceux de l’opposition et les ex-rebelles de la CMA réclament à nouveau le report des élections communales et régionales. Principale raison évoquée : la situation sécuritaire peu favorable à des joutes électorales. Le gouvernement à qui d’aucuns prêtent l’intention d’éviter à tout prix les délégations spéciales, jugées budgétivores et sans légitimité campe toujours sur sa position. Tandis que la société civile, assiste en spectateur sans piper mot.
Les élections communales et régionales pourront-elles avoir lieu à la date indiquée par le gouvernement? Telle la question qui taraude désormais l’esprit des uns et des autres. Il s’agit du 25 octobre prochain, date arrêtée par le gouvernement à travers le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation dirigé par Abdoulaye Idrissa Maïga, après deux reports de suite de ces élections. Pour le second report d’ailleurs, le gouvernement a eu recours à l’Assemblée Nationale pour pouvoir procéder à la prolongation à titre exceptionnel du mandat des conseillers communaux. Mais peine perdue ! Car les partis politiques de l’opposition, tout comme certains de la majorité présidentielle, et les ex-rebelles de la CMA, à travers des déclarations successives réclament à haute et intelligible voix le report des élections communales et régionales. Evoquant tous, le même problème : Une situation sécuritaire délétère non propice à la bonne tenue de ces élections.
« Même un fou sait qu’on ne peut pas tenir les élections aux dates prévues par le gouvernement », a confié le député URD (Principal parti de l’opposition) Mody N’Diaye, président du groupe parlementaire Vigilance Républicaine et Démocratique (VRD), dans les colonnes du bihebdomadaire ‘’22 septembre’’.
En d’autres lieux et d’autres circonstances, Daba Diawara, président du PIDS, un autre parti d’opposition, soutenait la même logique que l’élu URD de Baraouéli, Mody N’diaye.
« Nous ne voyons pas l’urgence des élections communales et régionales » avait martelé le président du PIDS (Parti de l’Indépendance, de la Démocratie et de la Solidarité), Daba Diawara, lors d’une conférence de presse qu’il a récemment animée au siège de son parti, en présence de plusieurs cadres de l’opposition.
Selon lui, la tenue des élections à la date indiquée par le gouvernement, soit le 25 octobre prochain, conduirait à une organisation double de celles-ci. Car dit-il, l’application de l’accord de paix n’est pas encore effective. Or soutient-il, les réformes prévues dans le cadre de cet accord prévoient que plusieurs cercles deviennent des régions.
Outre ses aspects, les opposants aux scrutins du 25 octobre prochain jugent que le gouvernement ne tient pas compte de certaines dispositions de l’accord qui prévoient les reformes au cours de la période intérimaire pouvant aller de dix huit mois (18) à vingt quatre mois.
Quant aux partis politiques membres de la mouvance présidentielle, ils n’ont pour l’instant fait aucune déclaration officielle attestant leur opposition ou non sur la date du 25 octobre prochain.
De leurs cotés, les groupes armés rebelles ont, à travers un communiqué laconique, déclaré leur opposition à toutes « mobilisation, sensibilisation ou campagne » relatives aux élections communales régionales dans ce qu’ils appellent dans leur jargon « leur territoire ».
Habituée à jouer au pompier après l’incendie, la société civile, à qui le dernier mot doit revenir, du moins si elle est digne de ce nom, joue encore le rôle de spectateur en restant silencieuse sur la question.
Question : le gouvernement va-t-il revenir sur sa décision ?
En tout cas, rien n’est sûr…
Lassina NIANGALY
Bouc lons la bou cle chèrs maliens et maliennes. Tenons ces échéances électorales .
Le journaleux Keita, de quoi tu te mêles? Les élections, c’est une affaire des partis politiques. Toi qui ne votes meme pas, comment veux tu en imposer aux partis? Nous avons une majorité presidentielle totalement irresponsable, c’est tout. Sinon, au report d’avril 2015, il aurait ete simple d indiquer qu on organisera les élections quand ce sera possible…..Mais, comme les tenants du pouvoir veulent toujours prouver que nous avons affaire à un pays NORMAL, laissons les ã l’œuvre
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