COMMUNE V : Bittar : les désillusions d’un apprenti-politicien

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Il faisait partie de ces opérateurs économiques, impliqués dans des affaires scabreuses, candidats à l’immunité parlementaire. Si la plupart sont tombés au 1er tour, Jeamille Bittar, président contesté de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), de la liste PDR-MPR en Commune V a lamentablement chuté face à la coalition Adéma-Cnid-URD. L’Abeille a planté son dard. Une leçon de vie pour un jeune impudent ?rn

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Le ministère de l’Administration territoriale n’a pas encore proclamé les résultats provisoires du 2e tour des législatives du 22 juillet 2007 devant être transmis à la Cour constitutionnelle pour leur validation, mais, d’ores et déjà, les résultats parvenus de la commission de centralisation donnent les grandes tendances.

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C’est ainsi qu’en Commune V du district de Bamako, la liste PDR-MPR composée du président de la CCIM, Jeamille Bittar, Mme Traoré Adam Ndiaye, belle sœur de Mme la présidente de la République, et Hady Mody Sall est donnée perdante face à l’Adéma-Cnid-URD par 51,04 % de voix contre 48,96 %. Cette coalition est formée de la député sortante du Cnid, Mme Fanta Manthini Diarra, l’ancienne député Mme Coulibaly Kadidiatou Samaké de l’URD et Ibrahima Lanséni Coulibaly de l’Adéma.

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Jeamille Bittar nanti d’un second mandat à la tête de la CCIM dans des conditions douteuses n’a jamais caché ses ambitions politiques. Il a toujours considéré la CCIM comme un Etat dans un Etat dont les adhérents, pour lui, représentent un important vivier électoral. Il se croyait aussi légitime que le président de la République bénéficiant du suffrage de ses mandants. La CCIM était pour lui un boulevard tout ouvert pour briguer un jour ou l’autre la magistrature suprême du pays (sic).

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Comme l’appétit vient en mangeant, le président contesté de la CCIM misait sur ses réseaux d’amitié dans la sphère du pouvoir qui lui avaient attribué le marché d’impression des bulletins de vote des présidentielle et législatives. Mais pour ne pas s’attirer les foudres de la contestation électorale, ce marché lui a été retiré en douce dans la semaine qui a suivi sa déclaration de candidature à la députation. Le pouvoir a dû tirer les leçons des élections consulaires de la CCIM d’octobre 2006 où Bittar est accusé d’avoir été élu par plus de procurations que de votes physiques et d’avoir usé de bourrages d’urnes avec des bulletins de vote confectionnés dans sa propre imprimerie.

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« TSB »

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Le fossé creusé lors des élections consulaires entre Jeamille Bittar et les sept milliards auxquels il était opposé l’a entraîné dans le gouffre. Certains imputent sa défaite à la stratégie du « Tout sauf Bittar » (TSB), orchestrée par ses ennemis intimes que sont les sept milliardaires.

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Ousmane Guittèye son chalengeur, Babou Yara, vice-président de la CCIM, Alou Tomota de Graphic Industrie, Alou Yattassaye et bien d’autres ont mouillé le maillot pour l’échec de leur ennemi intime. Vivant pour la plupart en Commune V, ils ont entrepris leurs proches et entourages pour un vote-sanction contre leur adversaire juré. Pour eux, « Bittar qui doit rendre des comptes dans la gestion de la CCIM veut se faire élire pour échapper à la justice au nom de l’immunité parlementaire ».

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D’autres personnes, qui étaient dans le staff de campagne de Bittar, n’hésitent pas à dire qu’il a creusé sa propre tombe. Selon ces dernières, Bittar n’ayant pas digéré le fait de n’avoir pas gagné dès le 1er tour les a sermonnées. En représailles, il a été lâché par les siens qui lui reprochent son manque de respect vis-à-vis de son prochain. Ceux qui délient la langue affirment que le président de la CCIM les a pris pour du bétail électoral allant jusqu’à promettre 200 emplois à leurs enfants, en cas d’élection.

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Si la victoire de la liste Adéma-Cnid-URD est confirmée par le ministère de l’Administration territoire et des Collectivités locales et validée par la Cour constitutionnelle, ce serait un coup dur pour Jeamille Bittar qui, dit-on, voyait déjà grand. Mais c’était sans compter avec l’Adéma et les sept milliardaires.

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Abdrahamane Dicko

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