Communales et régionales d’octobre prochain : Les enjeux de Bamako

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Les élections communales et régionales au Mali sont fixées au 25 octobre 2015. Après trois reports, les autorités en ont décidé ainsi. Seulement voilà : la date ne semble pas raisonnable pour tous les acteurs politiques. Au cours d’une récente rencontre entre le ministre en charge des élections et les partis politiques, ceux-ci ont demandé les assurances du département pour un scrutin paisible et incontestable.

Pendant ce temps, dans certains états-majors politiques, l’on se prépare tout doucement.L’on ne connaît pas pour l’heure le profil de ceux ou celles qui vont briguer les suffrages des électeurs pour ce scrutin. Mais une chose est sûre, l’un des enjeux sera sans doute la capitale, la mairie la plus enviée des collectivités décentralisées.

Occupé par le Parti africain pour la solidarité et la justice (Adéma/PASJ), le fauteuil stratégique du maire de Bamako cristallise en effet bien des convoitises politiques.

L’actuel locataire de l’Hôtel de ville, Adama Sangaré, va-t-il réussir ce qui lui reste comme ambition politiqueaprès sa défaite aux législatives ? Il devra d’abord s’employer à faire oublier l’affaire foncière qui lui avait valu la prison en 2013 et qui avait quelque peu écorné sa crédibilité.

Un autre prétendant au fauteuil de maire de la Cité des Trois Caïmansest l’ancien Premier ministre Moussa Mara. L’homme jouit des préjugés favorablespour avoir été maire de la Commune IV du district de Bamako qu’il a su gérer avec succès. L’autre atout de M. Mara, selon certains observateurs, c’est son passage au ministère de l’Urbanisme et de la Politique de la ville dans le gouvernement I d’Ibrahim Boubacar Kéita, dirigé à l’époque par Oumar Tatam Ly.

Mais safaiblesse a été son incapacité à gérer les affaires courantes à la Primature pendant 9 mois. La transparence exprimée par l’homme lors de sa déclaration de politique générale devant les députés à l’Assemblée nationale n’a pas été couronnée de succès.

Ces 9 mois à la tête du gouvernement ont été émaillés de dénégations, notamment les contrevérités sur l’achat de l’avion du président de la République et des équipements militaires pour les forces armées et de sécurité. Ces scandales ont occasionné la suspension de l’aide budgétaire par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.Autant de signaux qui ne présagent pas forcément la meilleure posturepour le chef du parti du Changement.

Il faudra compter avec un troisième prétendant qui pourrait sortir des rangs du Rassemblement pour le Mali (RPM). Fort de son statut de première force politique, le parti présidentiel mettra les atouts de son côté pour occuper l’Hôtel de ville et confirmer sa suprématie politique.

Wait and see !

Bréhima Sogoba

 

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