Après les Législatives : L’avenir des vaincus

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Les élections générales de 2007 sont bouclées depuis la proclamation officielle de leurs résultats définitifs , par la Cour constitutionnelle ,au grand dam des s candidats malheureux qui nourrissaient encore l’espoir d’ un retournement de situation en leur faveur.

En effect, des retournements, il y en eu à Tombouctou, Koulikoro et Goundam, où les premiers se sont retrouvés derniers… Ayant épuisé toutes leurs voies de recours, les vaincus ne pouvaient plus qu’accepter la défaite, avec philosophie pour les uns, et douleur pour les autres. I

Parmi eux, certains avaient déjà transité vers d’autres formations politiques, pendant que d’autres en avaient nourri l’intention.Et dans ce lot de vaincus, beaucoup ne savent même plus où aller. C’est le cas de Me Demba Traoré, en Commune VI, et celui du 4e adjoint au maire de la Commune VI, Adama Doumbia, exclu de son parti, l’Adema.Tous deux seraient de connivence.

Me Demba Traoré était donné comme promu à un grand avenir au CNID, à cause de ses liens avec le président de ce parti. Mais les choses se sont compliqués pour lui. En effet, démissionnaire du CNID suite à la conférence d’investiture du candidat du parti, Me Demba était parvenu à se porter sur la liste URD en Commune VI ,dans des conditions extrêmement difficiles. Et malgré la sérénité qu’il affichait, il fut battu ,au second tour des législatives, par la liste Adema-MPR-UDD.

Il avait alors saisi la Cour constitutionnelle dans l’espoir de se voir réélu, en vain. Les sages de laCour ont rejeté toutes les requêtes sans preuves. Maintenant que fera-t-il?L’avocat rejoindra-t-il alors les rangs de l’URD? Ou reviendra-t-il au CNID?

D’aprè nos informations, MeDemba n’a encore songé ni à l’un, ni à l’autre. Il est en train, dit-on, de réfléchir sur sa future carrière politique. Mais si sa présence est utile à l’URD, en Commune IV, il n’en est pas de même au CNID.

En effet, la section VI CNID n’est pas prête à pardonner cette démission de Me Demba Traoré du parti. En tout cas, pas pour le moment. Surtout que la démission du jeune avocat a été suivie d’une campagne de discrédit à l’endroit président du parti, Me Mountaga Tall.

Tout comme Demba, le 4e adjoint au maire de la Commune VI, exclu de l’Adema pour son soutien avéré à la liste URD, vivrait actuellement un véritable calvaire. Vu la façon dont il se bât pour rester dans les rangs de l’Adema, on ne saurait, pour le moment, affirmer qu’il envisage “d’aller ailleurs”. Autant dire que l’attente sera longue pour lui, car, seule la conférence nationale du parti peut abroger les résolutions de la conférence de section qui lui retirent tout son statut de militant Adema.

En effet, le 28 juillet dernier, une conférence de section, en Commune VI ,décidait d’exclure Adama Doumbia et 13 autres militants du parti pour leur soutien avéré à Me Demba Traoré.

En Commune VI du District, un cadre du Mouvement Citoyen a quitté l’association pour rejoindre les rangs de l’Adema. Il estime qu’il n’a pas été aidé dans sa lutte pour l’Assemblée nationale.

Son cas est plus acceptable que celui de cet ancien député qui, dans l’espoir d’être de nouveau candidat à la députation, avait plié bagages pour un autre parti. Malheureusement pour lui, l’ espoir qui l’animait s’est transforma en déception, car il n’a pas été candidat.

L’une des dérives de notre démocratie, c’est ce déclin de l’esprit militant, face à l’intérêt personnel. Ce qui constitue un signe évident de manque criard de formation politique

.Les partis prennent-ils des initiatives pour former leurs militants à la base? Ces derniers se consacrent-ils à l’apprentissage politique? D’où vient la dérive?… Autant de questions qui méritent des réponses, surtout des acteurs de la classe politique.

Adama S. DIALLO

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