« Le deuxième tour des élections législatives vient de se boucler dans la paix sociale, la transparence et la satisfaction générale et attestent du coup, de l’avancée démocratique de notre pays.rn
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Certes, quelques peccadilles organisationnelles et la faiblesse du taux de participation des électeurs, ont atténué la grande satisfaction des observateurs. Mais l’attitude d’un des candidats malheureux, a choqué la conscience des maliens qui ne s’attendaient pas du tout à une réaction de l’intéressé qui apparaît désormais comme l’un des plus grands voleurs en matière électorale.
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De qui s’agit-il ?
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De Jeamille Bittar, l’ancien Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali (CCIM= car, la majorité des maliens n’a pas encore oublié les fraudes massives dont il a fait usage contre vents et marées pour tenter de faire des procurations et faire voter des gens dépourvus de tout, doit en la matière en tordant le cou aux règlements requis. Malheureusement, les procurations qui ont pu lui hisser à un hypothétique rang illégitime, au lieu de lui servir, n’ont fait qu’attirer sur lui, la haine et la méprise de la quasi-totalité des opérateurs économiques qui ne veulent plus entendre parler de lui.
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Sûrement c’est la raison pour la quelle sans avoir le courage d’attendre le verdict de la justice, ou prouver à ses sympathisants qu’il a voulu être président de la CCIM non par calcul égocentrique pour un dessein noble et sincère pour servir les commerçants par conviction, il a décidé de chercher un refuge dans l’hémicycle sur la pointe des pieds comme un expert du vol et du cache-cache. Malheureusement là, il a confondu vitesse et précipitation. Car s’il est facile de se faire des procurations par millier avec l’aide de complices scrupuleux pour gagner à la CCIM, telle n’est pas le cas des élections législatives basées sur des règles précises et dirigées par des agents assermentés et conscients.
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Aussi comme si le ridicule ne tue pas, il a procédé avec les mêmes méthodes et pratiques peu orthodoxes dont il est le seul à détenir le secret pour se faire élire au premier tour. Voyant le danger que constitue l’entrée ignoble et déshonorante d’un tel individu peu scrupuleux au Parlement symbole de respect de la loi et de l’honneur, les représentants de certains partis politiques et certains commerçants guidés par la patriotisme et la vertu ont décidé de se donner la main pour briser l’ambition démesurée de ce candidat indélicat. Aussi le peuple a bine compris le message en respectant la consigne de vote. Mais le malheureux candidat toujours expert dans la délation et la manipulation des consciences, ne cesse de crier à la fraude.
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Une telle réaction ne saurait guère surprendre car celui qui n’a brillé dans tout son parcours de la vie que dans la tricherie pense que tous les mortels sont forgés à son image. C’est pourquoi dans notre société, lorsqu’un voleur réputé crie au voleur, son milieu naturel et sociétal se voit plutôt dérangé par son bruit que par sa situation surtout que l’adage dit de chez nous : « Qui a volé, volera ». Ironie du sort, celui qui a voulu s’imposer à la tête de la CCIM par voie de fraude, vient de réaliser qu’il n’est pas bon de voler car la main invisible de Dieu, est toujours prête à lui juger. Comme nul ne clame sa propre turpitude, ni la Cour Constitutionnelle, ni la classe politique malienne encore moins le citoyen du terroir profond ne se laisseront perturber par le cri de détresse de Jeamille Bittar.
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Impatiemment, et sévèrement, ils attendent tout le verdict de la Cour Suprême qui attestera que l’intéressé avait bien fait de convoiter l’hémicycle en comptant encore sur la fraude. Heureusement… »
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NB : Le titre est de la rédaction.
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Amadou N’Diaye à Torokorbougou – Bamako
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(Mali Demain du 3 Août 2007)
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