Le président du RPM, Ibrahim Boubacar Kéïta, candidat à sa propre succession aux élections législatives de juillet 2007 en Commune IV, a désormais du pain sur la planche. Du moins, si les premières tendances de la commission de centralisation sur les résultats provisoires desdites élections venaient à être confirmés par la Cour constitutionnelle. Et pour cause : les candidats membres de l’ADP, qui n’ont pas pu passer au premier tour, ont décidé d’accorder leurs violons pour soutenir la liste indépendante Moussa Mara, afin de barrer la route à Ladji Bourama.
Faut-il le rappeler, les premières tendances livrées par la commission de centralisation, sur les résultats provisoires du 1er tour , mettent en ballottage la liste RPM menée par IBK (31,75%) et celle indépendante conduite par Moussa Mara (30,70%).
En attendant que la Cour constitutionnelle valide ou invalide ces résultats, les deux candidats arrivés en tête, à l’issue du 1er tour, multiplient déjà les contacts avec les partis et indépendants qui n’ont pas pu franchir le 1er tour. Et des rumeurs persistantes font déjà écho d’une probable coalition des partis membres de l’ADP contre le RPM.
Si c’était le cas, on peut sans nul doute affirmer que le duel continue entre la coalition de l’opposition (FDR) cherchant par tous les moyens à entraver les actions du Président de la République, et la majorité (ADP) déterminée à faciliter la mise en oeuvre du Programme de Développement Economique et Social d’ATT.
Le premier parti, membre de l’ADP, qui a déjà défini sa position sur ce plan, est le MPR dont le candidat en Commune IV, aux présentes législatives, était le professeur Oumar Kanouté. Celui-là même qui avait été élu avec IBK en 2002 sur une liste Espoir 2002. Selon les responsables du parti, le MPR veut donner, au Président de la République, une majorité confortable à l’Assemblée nationale pour lui faciliter la mise en oeuvre de son programme de développement économique et social.
Pour ce parti, la gestion du pouvoir ne peut marcher sans une majorité à l’Assemblée Nationale. Autrement dit, une majorité détenue par l’opposition à l’hémicycle, serait très dangereuse pour le pouvoir.
En somme, le “Châtelain” de Sénénikoro qui, jadis, était considéré comme invincible en Commune IV, souffle le chaud et le froid. Il se trouve aujourd’hui dans une tourmente indescriptible, et ne sait plus à quel saint électoral se vouer.
Moussa TOURÉ
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