Vote par procuration : Comment les députés ont tenté d’éviter le clash électoral

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L’ancien article 105 de la loi électorale stipulait : Peuvent exercer, sur leur demande, leur droit de vote par procuration dans les conditions fixées par la présente loi. Les électeurs qui établissent que des obligations dûment constatées les placent dans l’impossibilité d’être présents dans leur lieu d’inscription le jour du scrutin ; les électeurs appartenant à l’une des catégories ci-après, qu’ils se trouvent ou non dans leur lieu d’inscription le jour du scrutin : les malades, femmes en couche, infirmes ou incurables ; les grands invalides ; les personnes placées en détention provisoire et les détenus purgeant une peine n’entraînant pas d’incapacité électorale.

 L’article amendé et voté à l’Assemblée nationale a restreint le droit de vote par procuration aux agents électoraux, à savoir : les membres de la Ceni, les présidents des bureaux de vote, les assesseurs des bureaux de vote, les mandataires des candidats et des partis politiques, les délégués des partis politiques. Evidemment la première question qui se pose est de savoir pourquoi les malades, femmes en couche, infirmes ou incurables,  les grands invalides ne peuvent plus exercer leurs votes par procuration.

D’autant plus que tout citoyen non frappé d’incapacité juridique doit pouvoir participer aux élections générales. Selon nos sources, en retenant les membres de la Ceni et les représentants des partis politiques parmi ceux qui peuvent voter par procuration, les députés ont tenté d’éviter un clash avant les élections générales, celle de voir l’article 105 attaqué pour atteinte au droit de vote. Or, il s’avère que parmi la liste des personnes citées ayant la capacité de voter par procuration – membres de la Ceni, les présidents des bureaux de vote, les assesseurs des bureaux de vote, les mandataires des candidats et des partis politiques, les délégués des partis politiques – figurent des juristes et hommes politiques capables de créer la discorde dans l’organisation des élections de 2012, à cause de leur incapacité de voter.

Or, les malades, femmes en couche, infirmes ou incurables et les grands invalides n’apparaissent nullement comme des personnes disposées à perturber les élections générales. Ce qui explique encore une fois que les députés naviguent souvent à contre courant des intérêts des plus faibles.                                              

Baba Dembélé

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