Vers l’élection présidentielle du 29 juillet 2018 : Les conditions d’une crise post-électorale se mettent en place

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Un bureau de vote (photo archives)

A force de cultiver une sorte de fétichisme du respect du délai constitutionnel de la tenue de la prochaine présidentielle, le gouvernement et la classe politique préparent les conditions d’un scrutin approximatif dont les résultats seront fortement contestés.

Maliweb.net Le vendredi dernier des acteurs politiques de la majorité et de l’opposition ont échangé avec une délégation de l’Union Européenne sur les préparatifs de la prochaine élection présidentielle. Beaucoup d’appréhensions et de récriminations de cadre préparatoire de l’élection présidentielle annoncée et réitérée à loisir pour le 29 juillet y ont été détaillées.

La veille de ces rencontres, les opposants ont produit un mémorandum assez critique pour le gouvernement sur les conditions d’organisation de la prochaine élection présidentielle. Et les opposants vont jusqu’à demander une réforme de la procédure de travail de la Cour constitutionnelle et une certification des résultats qui sortiront des urnes.

Sans oublier les nouvelles mesures d’amélioration du système électorale avec la présence d’assesseurs de la majorité et de l’opposition dans chaque bureau de vote, les hésitations entre les cartes NINA à conserver ou les nouvelles cartes d’électeur avec photos à adopter, etc. Il y a une panoplie d’innovations à intégrer à la loi électorale pour une électorale qu’on jure d’organisation le 29 juillet prochain, c’est-à-dire dans quatre petits mois.

Le pire dans tout cela, c’est le terrain sécuritaire où l’on signale la présence de mines dans plusieurs localités du centre et du nord du pays, la présence de hordes de jihadistes et de groupes de bandits par endroits menaçant la tenue d’un scrutin mais surtout une campagne électorale.

Comme si cela ne suffisait pas, les 8 cercles de la région de Mopti (centre du pays) sont quasiment en déflagrations avec des affrontements interethniques, des tueries et règlements de compte qui font froid dans le dos.

Et un expert de l’ONU récemment dépêché dans notre pays a, après analyse de la situation et des visites sur le terrain, a clairement signalé qu’aucune élection présidentielle crédible ne peut se tenir dans ces condition en juillet prochain.

Pendant ce temps, les gouvernants et les acteurs politiques semblent pratiquer la politique de l’autruche en rabattant les oreilles sur la tenue à date du scrutin présidentiel. Et les potentiels candidats s’engouffrent dans la brèche des rodomontades gouvernementale pour pomper l’air de l’agitation politiques. Comme si le sort du Mali dans son entièreté ne les préoccupe pas. C’est seulement l’air conditionné et douillet du palais de Koulouba qui les intéresse alors que le pays est en train de s’effondrer. Du côté de la majorité comme de l’opposition, l’on semble obnubilé par la conservation ou la conquête des privilèges du pouvoir au détriment de ces millions de Maliens, qui broient du noir quotidiennement victimes des attaques terroristes ou intercommunautaires. Comment sensibiliser de telles populations à aller voter ? Comment mener une campagne électorale dans un tel environnement ?

Tout est fin prêt ou tout se met en place pour une mascarade électorale aux résultats violemment contestés. Et quand on sait que le pays vit déjà une crise dans plusieurs domaines et que les nerfs des Maliens sont déjà à fleur de peau, il urge de désamorcer cette bombe sociale (risque insurrectionnel certain, selon des observateurs)qu’on est en train de préparer. Peut-être sans s’en rendre compte.

IBK et son Premier ministre doivent ouvrir les yeux et se rendre à l’évidence pour, avec humilité et responsabilité lancer une grande consultation de toutes les forces vives du pays pour un…schéma (national et concerté) de sortie de crise, avant qu’il ne soit trop tard. Cela nous évitera de sombrer sans possibilité de sauvetage cette fois-ci.

Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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4 COMMENTAIRES

  1. Le gouvernement français qui tente de museler les gilets jaunes qui réclament un geste significatif, Macron s’assoit sur l’ISF et préfère aller à Djibouti et à Addis-Abeba!!!

    Mais veut par l’intermédiaire de leur Ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer, imposer un vendredi pour le climat alors qu’ils sont les premiers à aller en vacances excessivement avec leurs ski en ebene chauffé pendant 8 heures à température élevée et recouvert de leur verni chimique dont ils s’en vantent tant… hypocrisie!

    https://www.rtl.fr/actu/politique/ecologie-jean-michel-blanquer-annonce-des-debats-dans-les-lycees-vendredi-7797180739

    Plus tard on apprendra que le composte dégage gazs à effet de serre, méthane CO²?

  2. MONSIEUR SIDIBÉ, VOUS AVEZ PEUT-ÊTRE RAISON DE VOUS INQUIÉTER DE LA SUITE DES ÉVÉNEMENTS ET ÉVENTUELLEMENT D’UNE CRISE POST ÉLECTORALE.
    MAIS IL FAUDRA ETRE AVEUGLE ET SOURD POUR NE PAS SE RENDRE COMPTE, QU’AU DELÀ DES AGITATIONS D’UNE CAMPAGNE ANTICIPÉE DES CANDIDATS DÉCLARÉS ET DES PLUS QUE PROBABLES CANDIDATS, QUE LES MALIENS SE FOUTENT ÉPERDUMENT DE TOUT CE QU’IL SE PASSE OU SE PASSERA.
    LES ATTENTATS, LES ATTAQUES CONTRE LES FORCES DE DÉFENSES ÉTRANGÈRES ET NATIONALES, LES CONVOIS QUI SAUTENT SUR DES EID, QUE LES MALIENS APPRENNENT LA PLUPART DU TEMPS SUR LES ONDES DES MÉDIAS ÉTRANGERS, TOUT CELA, LES MALIENS N’EN N’ONT CURE.
    EN TOUT CAS C’EST L’IMPRESSION QUI S’EN DÉGAGE.

    IL N’Y A QU’A VOIR, MALGRÉ L’ETAT D’URGENCE PERMANENT, LA FÊTE AU FIL DES SEMAINES, LES MARIAGES AVEC DES CORTÈGES DE MORTS ET DE BLESSÉS, DANS LES RUES DE LA CAPITALE ET DES GRANDES VILLES DU MALI, SURE LES CHAÎNES DE TÉLÉVISIONS NATIONALES ET PRIVÉES DIFFUSÉES AU MALI.
    POUR BOUCLER LA BOUCLE, DES FESTIVALS QUI SE SUIVENT A UN RYTME FRISANT L’INSOUCIANCE. FESTIVAL DOGON, FESTIVAL SONINKE, FESTIVAL BOUA, FESTIVAL SUR LE NIGER, FESTIVAL DIDADI, ETC, ENCOURAGÉS SINON UTILISÉS PAR L’ETAT

    VOUS SEMBLEZ IGNORER QU’EN DEHORS DE LA DERNIERE ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE OU LE TAUX DE PARTCIPATION A FRÔLÉ LES 50%, CELUI CI SE SITUAIT ENTRE 23 ET 26%.

    PRÉPAREZ PLUTÔT LES ESPRITS À L’ELECTION PRÉSIDENTIELLE DU 29 JUILLET SI VOUS LE POUVEZ.
    CAR IL N’Y AURA PAS DE REPORT, ENCORE MOINS DE CONCERTATIONS NATIONALES OU DE CONSENSUS POUR FAIRE JE NE SAIS QUOI. CAR CE SERAIT LA FIN DU « GRAND MALI ».

    LES ENFANTS DU GRAND MALI PRENDRONT PEUT-ÊTRE DES ARMES, MAIS CE NE SERAIT PAS POUR S’ENTRETUER, MAIS PLUTÔT POUR SE DÉFENDRE EN FIN DE COMPTE. CAR LES ENFANTS DES AUTRES PAYS DU MONDE QUI SONT ENTRAIN DE MOURIR POUR NOUS PERMETTRE DE CONTINUER DE FAIRE LA FÊTE ET DE GUELER, PARTIRONT.

    ALORS NOUS NOUS DÉFENDRONS OU NOUS PÉRIRONS, À MOINS QUE NOUS ADOPTIONS L’EXACTE OPPOSÉE DE LA DEVISE DE NOS « VAILLANTS GUERRIERS D’ASCENDANTS » QUI PRÉFÉRAIENT LA MORT À LA HONTE. AINSI NOUS ALLONS ACCEPTER L’ASSERVISSEMENT PLUTOT QUE DE CREVER.

  3. Supposons que l’opposition annonce régulièrement que le gouvernement ne peut pas organiser les ÉLECTIONS justes en juillet,qu’ elle refuse d’y participer,exige la formation d’un gouvernement de transition pour DONNER la priorité à la stabilité du pays.
    Le pouvoir va certainement protester car ne pas organiser les ÉLECTIONS est un échec éclatant pour le quinquennat d’Ibk,trouvera un argument pour effacer son échec et le mettre sur le refus de participer de l’opposition.
    Ce bras de fer va aussi donner l’impression que l’opposition ne se préoccupe pas de la stabilité du pays.
    Que l’opposition insiste sur l’organisation de l’élection présidentielle de juillet,sa bonne ténue est plus une stratégie politique qu’ une exigence réelle d’y organiser à date échue.
    Elle pousse le pouvoir à révéler son échec au monde ENTIER.
    C’est le pouvoir en place ou l’ONU qui va proclamer impossibilité d’organiser les ÉLECTIONS,pas l’opposition.Elle est dans son rôle de révéler l’échec d’exercice du pouvoir du président en place.
    Si l’organisation des élections échoue c’est toujours le pouvoir qui va étaler l’échec de son quinquennat.
    La responsabilité de SAUVER notre pays incombe au pouvoir en place.C’est lui qui a eu la confiance du peuple.
    Le signal d’alarme doit être donné par le représentant de l’ ONU pour qu’ on mette en place un pouvoir de transition qui se concentrera sur la stabilité du pays avant d’organiser les élections .
    Ce cas de figure est un échec éclatant pour IBRAHIM BOUBACAR KEITA qui doit en tirer les conséquences.
    Ce cas de figure doit être aussi naturellement le but de l’ opposition pour écarter définitivement un homme politique qui a trop fait de mal au pays.
    Un cas de figure souhaitable pour nettoyer les institutions étatiques des pratiques nauséabondes,pour donner à notre pays une constitution adaptée.
    Dans une démocratie,l’opposition a le rôle de SITUER les failles d’exercice du pouvoir en place permettant au peuple de prendre sa responsabilité à travers les élections.
    Elle doit adopter des stratégies pour y parvenir.
    C’est aussi ça la démocratie à ne pas confondre au «sort du pays dans son entièreté ne les préoccupe pas »
    La responsabilité de la stabilité du pays incombe d’abord au pouvoir en place.

  4. Les maliens doivent craindre cette crise post-électorale car les forces du mal sont en œuvre pour que le Mali explose si ce ne sont pas eux qui gagnent les élections. Avec tout ce que les prétendants font pour accéder au pouvoir, il est clair qu’ils n’accepteront pas les résultats des urnes s’ils sont battus à la régulière. Il y’a d’ores et déjà des associations qui sont approchées par l’opposition malienne pour mettre le désordre dans la ville si les résultats des urnes ne sont pas à leur faveur. C’est donc à l’Etat malien de prendre toutes les dispositions afin que cette élection soit crédible et transparente. Mais si d’aventure ces gens voudraient mettre le pays à feu et à sang il va falloir leur rassurer qu’ils ne seront pas épargnés par le désordre qu’ils ont instauré.

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