Pour livrer ses recommandations formulées à l’endroit de l’ensemble des acteurs prenant part aux élections prochaines, l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali ‘’OBSERVATOIRE’’, était devant la presse samedi 24 mars à la faveur d’une conférence de presse. La conférence était animée par le président de l’observatoire, Ibrahima Sangho avec, à ses côtés, son secrétaire chargé à la formation civique et à la sensibilisation, Diakaria Traoré et celui chargé des relations extérieures, Ag Intazoumé Moussa Dicko.
Mali-Observatoire, faut-il le souligner est une plateforme de 36 organisations non gouvernementales et associations de la société civile ayant développé une expertise dans le domaine électoral et sur les questions liées à la gouvernance depuis 1999 au Mali.
L’un des temps forts de cet évènement aura été la déclaration de l’Observatoire sur le processus de modification de la loi électorale. Un message lu par le chargé à la formation et à la sensibilisation, cette déclaration retrace l’historique des élections dans notre pays depuis 2013, les défis et les constats de l’Observatoire par rapport aux modifications apportées dans la loi électorale, l’aspect régularité et l’inclusivité ainsi que les recommandations formulées par l’observatoire à l’égard de l’ensemble des acteurs impliqués dans le processus du processus électoral.
En rappel, selon le porte parole de l’Observatoire, le processus électoral de 2013 n’a pas été inclusif. Car dit-il, les organisations de la société civile n’ont pas pu jouer correctement leur rôle. Partant, la même situation de non consultation des Organisations de la Société Civile (OSC) a été constatée en janvier 2018 lors de la mise en place du comité d’experts chargé de la relecture de la loi électorale. Or les conclusions de ce comité ont été soumises à l’approbation du Conseil des ministres.
A cet effet, l’observatoire a formulé des recommandations à l’attention, respectivement du gouvernement, du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, de l’Assemblée Nationale, du pouvoir judicaire, des partis politiques et aux candidats. Sans tout autant oublier la Haute Autorité de la Communication, les partenaires techniques et financiers ainsi que la société civile.
Pour éclairer la lanterne des députés qui doivent se pencher sur les points de modification de la nouvelle loi électorale lors de la session prochaine de l’Assemblée prévue en avril prochain, il a demandé l’extraction du CENI du pouvoir judiciaire qui apparait comme juge et partie, le consensus de toutes les parties prenantes pour faciliter l’adoption diligente de la loi électorale du 17 octobre 2016 modifiée.
A noter que l’observatoire pour les élections et la bonne gouvernance, Mali-Observatoire, a été créé en 2015 il est dirigé par un bureau exécutif de neuf membres, provenant de diverses associations et ONG de la société ayant développé une solide expérience dans le domaine électoral et sur les questions liées à la gouvernance démocratique depuis 1996.
Par Moïse Keïta