Pour le renforcement des relations presse-sécurité en cette période des élections présidentielles, la commission tripartite composée d’un représentant de l’URTEL, un représentant de l’ASSEP et un autre de l’AJSM, le représentant de l’Association des journalistes contre les violences, celui du ministère de l’Economie numérique et de la Communication et 2 représentants du ministère de la Sécurité et de la Protection civile a été mise en place. L’information a été donnée à la faveur d’une conférence de presse tenue le mercredi 11 juillet 2018, à la Maison de la presse.
L’objectif est de porter à la connaissance des uns et des autres le contexte dans lequel cette commission a été mise en place, son organisation, son plan d’action, son fonctionnement et son instance.
Après les mots de bienvenue du président de la Maison de presse, qui dit se réjouir de la mise en place d’une telle commission, ce fut le tour du représentant du ministère de la Communication qui a, lui aussi, remercié les initiateurs et félicité les membres de la commission qui ont su s’adapter à l’urgence, ainsi que les reporters qui ont accepté de s’engager dans cette initiative.
Le Président de la commission, Amadou Mahamane Sangho, a souligné qu’en raison de la spécificité de leurs missions, et au regard du devoir de sécurisation et d’information qui leur incombe, les forces de sécurité et les hommes de médias ont très souvent vu leurs destins se croiser. L’environnement professionnel qu’ils sont amenés à partager à l’occasion de la couverture d’évènements, selon lui, montre à suffisance combien il importe que ces deux composantes travaillent en parfaite symbiose. Ainsi, la mise en place de la présence commission une initiative hautement partagée par les deux instances, à savoir le ministère de la Communication et son collègue de la Sécurité. Avoir les meilleurs rapports qui soient entre forces de sécurité et les hommes de médias, tel est le credo affiché auquel les parties concernées ont librement consenti.
Sangho a rappelé que la relation entre les médias et les forces de sécurité a toujours été sensible. Il a indiqué que dans le contexte malien, cette relation est caractérisée par des conflits fréquents qui résultent d’une incapacité assez étonnante de deux parties qui refusent de comprendre le rôle de l’autre dans un contexte de gouvernance démocratique. Pour ce faire, il faudra avant tout assurer une compréhension commune et partagée du rôle et de la responsabilité de chaque acteur. Aussi, que les médias et les forces de sécurité sont incontournables pour construire la paix et assurer la sécurité dans un pays et surtout en période électrode.
Concernant le consensus des deux côtés, il dira que pour leur part, afin de promouvoir et de créer une culture d’élections pacifiques, il est essentiel d’initier les mécanismes de confiance et des processus journalistiques professionnels pour animer le dialogue être ces deux entités. De créer un espace de dialogue entre les autorités publiques, les médias et les forces de sécurité afin que le rôle de chacun soit méconnu.
Le Président a ensuite fait une communication sur le fonctionnement de la commission. Il a indiqué qu’elle se réunit une fois par semaine et, exceptionnellement, peut être convoquée en tout temps suivant l’urgence et la pertinence du sujet à débattre. Il a jouté que la présidence de la commission tripartite est tournante et le secrétariat de séance est tenu par l’entité qui a la présidence. Cette commission a une seule instance. L’Assemblée générale demeure la tribune habilitée pour le partage de l’information et l’adoption de nouvelles orientations.
Le conférencier a fait savoir que dans son plan d’action, la commission a suggéré quelques propositions, notamment la réalisation des gilets, dont un exemplaire a été présenté lors de cette rencontre. Il est ainsi demandé à tous les organes de presse de fournir une liste de ses reporters et stagiaires qui sera déposée à la Maison de la presse pour l’attribution des gilets.
Adama TRAORE