Après le premier tour de l’élection des députés à l’Assemblée nationale, la Synergie des organisations de la société civile (OSC) et la Commission nationale des droits de l’homme (Cndh) ont fait le point du 1er tour, avant de formuler de fortes recommandations pour le 2ème passage. C’était le samedi 18 avril, à l’Hôtel Radisson Blu, à la faveur d’un point-presse.
Des recommandations non négligeables et des défis à relever. Voilà les soucis majeurs de la Synergie des OSC et la Cndh qui se battent pour la réussite de l’élection des députés à Bagadadji.
Dans la déclaration, avoir pris acte de la proclamation des résultats des élections législatives du 29 mars par la Cour constitutionnelle avec un taux de participation de 35,58%, la synergie et ses partenaires notent également qu’une partie de la classe politique et de la société civile ont démandé le report du deuxième tour des élections, en raison de l’insécurité et de la pandémie de Coronavirus. En outre, ils s’inquiètent de la non libération de l’honorable Soumaila Cissé, chef de file de l’opposition réélu dès le premier tour.
Les recommandations au gouvernement
La Synergie et ses partenaires demandent au gouvernement la prise des dispositions sécuritaires en vue de permettre aux candidats et électeurs d’exercer leurs droits et devoirs civiques et politiques dans la sérénité ; la transparence du scrutin ; le renforcement de la confiance entre les principaux acteurs du processus ; l’accessibilité des bureaux de vote aux personnes vivant avec un handicap ; la prise des dispositions pour le respect des mesures sanitaires contre la pandémie du coronavirus, particulièrement dans les centres et bureaux de vote. S’y ajoutent la publication des résultats, bureau de vote par bureau de vote, au nom du principe de la transparence des élections ; la publication de la liste complète des bureaux de vote non fonctionnels et ceux ayant fermé avant l’heure normale lors du premier tour des élections législatives du 29 mars et prendre les mêmes mesures pour le deuxième tour et l’extension des dérogations aux mesures de couvre-feu aux acteurs impliqués dans le processus électoral, notamment les agents électoraux, les observateurs nationaux et internationaux, les délégués de la Ceni et de la Cour constitutionnelle les 18, 19 et 20 avril.
Les recommandations aux acteurs du vote
La Synergie engage aussi la Ceni à veiller sur le bon déroulement du scrutin et la publication de ses observations. A la Cour constitutionnelle, elle recommande le renforcement du mécanisme d’investigation en vue de la gestion du contentieux électoral. Quant aux partis politiques et candidats, elle tient au respect scrupuleux de l’article 73 nouveau, concernant l’arrêt de toutes formes d’achat de conscience et l’utilisation des biens ou moyens de l’Etat.
Bazoumana KANE