En dépit de la situation sécuritaire de plus en plus préoccupante non seulement dans le nord, mais aussi au centre du pays, les politiques se préparent et s’activent pour être au rendez-vous de l’élection présidentielle de 2018. Au regard des mouvements qui s’opèrent dans le paysage politique actuel, ce scrutin présidentiel qui se profile petit à petit à l’horizon semble promettre de belles empoignades. Qui va remplacer IBK, actuel locataire de Koulouba ? IBK pourra t-il se succédé à lui même ?
Autant de questionnements qui donnent à réfléchir quand on essaie de faire un bilan des 4 ans de sa gestion du pouvoir. Des efforts sont faits, mais les promesses de campagne sont loin d’être comblées. Mais qu’à cela ne tienne, la guerre semble être déclarée entre les deux poids lourds de la majorité présidentielle, notamment le RPM, parti au pouvoir et l’Adema. Aujourd’hui, ce qui se passe entre ces deux alliés concernant les élections régionales pour le District de Bamako en dit long. La situation fait froid au dos. Aussi la survie de la CMP est en jeu. L’Adema va-t-il soutenir IBK en 2018 ? En effet, selon nos informations, le Président IBK, désigné à l’issue du 4ème congrès ordinaire du RPM, Président-Fondateur à vie du parti, n’a pas été suivi par ses héritiers par rapport à la gestion des élections des conseillers du District. Le boss aurait dit aux barons du BPN de ne pas opposer un candidat du parti contre le porte-étendard de l’Adema, qui n’est autre que le maire du District Adama Sangaré, aux élections du 17 decembre. Cette option devrait lui préparer le terrain pour un soutien de l’Adema lors des échéances présidentielles à venir. Mais, hélas ! Les autres ont décidé autrement. Le RPM a aussi présenté un candidat en la personne d’Issa Guindo, ancien maire de la Commune IV. A la CMP, c’est le chacun pour soi, Dieu pour tous. Où est passé la solidarité politique ? De fait, l’Adema se voit trahi .Ce duel des deux alliés de la CMP, met IBK dans une position inconfortable. N’est-ce pas là un argument de plus pour que l’Adema ait son propre candidat, même si cela n’est pas de l’avis de certains de ses principaux responsables du comité exécutif? En vérité, dans le contexte actuel, force est de reconnaitre que le Président IBK doit compter sur le soutien de l’Adema pour briguer un second mandat. De 2013 à nos jours, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et les Maliens ont vu et compris assez de choses. Avec cette nouvelle donne politique, IBK semble être pris déjà entre le marteau et l’enclume ? Dans tous les cas de figure, la question mérite d’être posée. Tout peut aussi arriver.
Jean Goïta