« Au moins 13 attaques ont été signalées. A Nara, une personne a été tuée, deux ambulances et le véhicule du sous-préfet ont été enlevés. Au niveau de certaines communes des régions de Mopti, Gao, Tombouctou et même Ségou, des incidents d’ordre sécuritaire ont conduit à la destruction du matériel électoral et à l’enlèvement de membres de bureaux de vote et la tête de liste d’un parti politique ». C’est entre autres, les constats que les responsables ont faits lors des élections communales du 20 novembre 2016. Ils ont organisé une conférence de presse, au cours de laquelle, un rapport a été présenté dans lequel sont formulées des recommandations. La conférence a été animée par M. Ibrahim Sangho, président de l’Observatoire, le samedi 26 novembre 2016, au siège à Hamdallaye ACI-2000, en présence de ces collaborateurs.
Selon le conférencier, Ibrahim Sangho, les reports consécutifs pour lui, ont pour motif commun : L’absence de l’administration dans certaines localités de Mopti et des régions du nord (Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni et Ménaka) ; la participation des réfugiés et des déplacés aux échéances électorales ; la recrudescence du banditisme et l’insécurité grandissante sur l’ensemble du territoire national du Mali. En rappelant les défis à relever, le conférencier affirme qu’il faut retenir le défi de la réconciliation nationale et la paix, le défi de la bonne gouvernance, le défi de la sécurité et les défis de la justice, de l’équité sociale et du développement nécessaires à l’émergence d’un Etat fort et crédible. Il convient également de rappeler que l’accord d’Alger, signé le 15 mai 2015 et parachevé le 20 juin 2015, devait être le fil conducteur pour la sortie de crise, mais des blocages récurrents retardent son processus de mise en œuvre. Des attaques contre les forces armées et de sécurité, et les paisibles populations se multiplient à un rythme de plus en plus croissant. Le conférencier a rappelé que par rapport aux élections libres, l’observatoire a constaté la terreur sur les élections et leur non tenue sur l’ensemble du territoire, conformément au décret de convocation. Des violences, des enlèvements de personnes humaines et des assassinats ciblés ont entachés le scrutin. Aux constats, le président Sangho, annonce qu’au moins 13 attaques ont été signalées. A Nara, une personne a été tuée, deux ambulances et le véhicule du sous-préfet ont été enlevés. Au niveau de certaines communes des régions de Mopti, Gao, Tombouctou et même Ségou des incidents d’ordre sécuritaire ont conduit à la destruction du matériel électoral et à l’enlèvement de membres de bureaux de vote et la tête de liste d’un parti politique. A Douentza, une embuscade meurtrière contre les forces armées et de sécurité a fait 5 morts dont un officier, le capitaine Siaka Koné. L’officier et ses hommes faisaient partie de l’équipe chargée de sécuriser la bonne tenue des élections. Huit autres soldats ont été blessés. Pour ce faire, l’observatoire a formulé des recommandations à l’endroit de tous les acteurs concernés pour les élections. Au Ministère de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la Réforme de l’Etat, l’adoption d’un code électoral en République du Mali. A l’assemblée nationale, une indépendance d’esprit dans l’exercice de la fonction d’Elus du peuple malien. Au pouvoir politique, une véritable indépendance dans l’exercice de ses fonctions. Aux paris politiques, l’arrêt immédiat et définitif de l’achat de conscience des citoyennes et des citoyens et aux partenaires technique et financiers du Mali, un appui conséquent et équitable aux OSC spécialisées dans les domaines de la gouvernance, la démocratie et les élections pour permettre de mener à bien les activités d’information, de formation et de sensibilisation des citoyennes et des citoyens ; en vue d’une véritable résilience démocratique au Mali.
Drissa KEITA