Résultats définitifs des législatives : Avec 51 élus, le RPM confirme sa suprématie

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A la proclamation des résultats définitifs de l’élection des députés à l’hémicycle par les 9 sages de la Cour constitutionnelle, le RPM s’arroge la part du lion avec 51 députés.

Les urnes ont rendu leur verdict, le dimanche 19 avril pour le second et dernier épisode des législatives. Il s’agit d’une des plus agitées des élections législatives au Mali, en témoignent les 79 requêtes introduites par les protagonistes. La Cour constitutionnelle a rendu sa délibération irrévocable, le 30 avril 2020. Le RPM, avec plus de 70 sièges parlementaires au sein de la législature sortante, se retrouve avec 51 députés. Cependant, s’il n’a pas la majorité absolue, il a confirmé sa suprématie représentative des formations politiques de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale. En effet, avec une quarantaine de sièges, selon les résultats provisoires du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, il gagne 8 de plus et fait profiter ses alliés, en occurrence l’Adema et l’URD.

Il s’agit, entre autres, des circonscriptions électorales de Sikasso, Kati, les communes I, V et VI du district de Bamako. En effet, la cour sur des requêtes introduites par le parti au pouvoir a relevé une série d’irrégularités suffisantes pour annuler des opérations électorales dans les centres et bureaux  de plusieurs circonscriptions électorales. Les motifs sont nombreux mais dans la plus part des cas, il s’agit du remplacement des présidents de bureaux de vote initialement nommés par les représentants compétents de l’Etat par des personnes qui ne figuraient pas sur la liste des assesseurs dans les bureaux de ces circonscriptions électorales. Toutes choses ayant permis de renverser la tendance en faveur de plusieurs candidats, éliminés par les résultats provisoires proclamés par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah dit Bill.

En commune I du district de Bamako, où l’alliance RPM-Adema venait en seconde position contre l’alliance Prvn-Faso/Yelema, avec une différence de plus de 2000 voix, a été repêchée, après annulation des centres de vote de Doumanzana, Fadjiguila et Sikoro. Au motif que les opérations de vote ont été entre autres perturbées par des actes de violence commis par des partisans de l’alliance Yelema/Prvm, émaillées par des actes de violences orchestrés par les mêmes individus favorisant l’usage de bulletins prévotés et des bourrages d’urnes au passage. Après recomptage, c’est finalement les candidats de l’alliance RPM/Adema qui sont déclarés députés.

En commune VI du district de Bamako, des bureaux de vote ont été également annulés. On y dénombre au total 46 bureaux dont 7 à Banankabougou, 6 à Dianeguéla, 18 à Faladiè, 20 à Niamakoro, 4 à Yirimadio et 1 à Missabougou. En tête, selon les résultats provisoires avec 52,31%, l’alliance URD/LCD, perd finalement ses deux sièges au profit de l’alliance RPM/Adema.

A Kati, c’est dans la commune du Mandé que le scrutin a été entaché d’irrégularités. Tenez-vous bien,  62 sur 76 des bureaux de vote que compte la commune ont été annulés sur fond de remplacements illégaux des présidents de bureaux de vote par une décision sans signature, mais revêtue du cachet du secrétaire général de la mairie de la commune du Mandé. Suffisant à ses yeux pour annuler les dits votes. La Cour a, à cet effet, annulé 2 bureaux de vote à Dalakana, Nafadji et Samanyana, 1 à Faraba, Kamalé, Koursalé coro, Kirina-Somono, N’Tanfara, Samalé, Katibougou, Samanyana-Somono et Kakelé, 4 à Djoliba, Samanko et Kabalabougou , 14 à Kanadjiguila, 3 à Farabana, Koursalé et Samaya, 5 à Mamaribougou et 8 à Ouezzindougou. Toutes choses qui ont profité au trio RPM-URD-Adema, qui selon les résultats provisoires, occupait la deuxième place.

A Sikasso, le miracle de l’alliance RPM/Codem/URD est venu des communes de Lobougou, Kolokoba, Farakala, Kofan, Niena, Blendio, Benkadi, Kapala Kourma, Finkolo Ganadougou et Diomantenin. En effet, après examen des pièces du dossier, notamment les procès-verbaux du déroulement du scrutin, la Cour dit avoir constaté de multiples irrégularités, qui ont sérieusement compromis la sincérité dudit scrutin dans les communes ci-dessus. Conséquences : elle a procédé à l’annulation de l’ensemble des bureaux de vote de ces dites localités, apparemment défavorable aux tisserands et alliés, déclarés vainqueurs.

Enfin, en commune V du district de Bamako, les pièces fournies dans la requête de l’alliance RPM/APR, la Cour, après examen, a révélé la matérialité des irrégularités invoquées. Après avoir fait recours aux fiches de décomptes de la Ceni pour rétablir la réalité des suffrages valablement exprimés dans certains bureaux de vote, elle a procédé à l’annulation des résultats issus des bureaux jugés incriminés et ordonné le recomptage des voix. 42 bureaux de vote seront ainsi annulés. Suffisant pour le 2e vice-président de la 5e législature de se tirer d’affaire et de siéger au sein de la 6e législature.

Si le RPM a gagné des sièges, il a également perdu 2 à Bougouni. Le président de la commission des lois, Zoumana N’tji Doumbia et Bakary Togola étaient en lice contre la CDS Mogotiguiya de Blaise Sangaré. Ce, après l’annulation de 8 bureaux de vote notamment à Diendio, Woman, Soliba, Faraba et Sanankourouni pour cause de manœuvres frauduleuses ayant consisté à recenser des votes fictifs de personnes absentes ou décédées. Sur fond d’une requête introduite par l’alliance CDS/Adema, le célèbre prisonnier et son colistier de marque ont vu s’envoler en éclat leur victoire qu’ils avaient déjà commencé à fêter.

 

Amidou KEITA

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4 COMMENTAIRES

  1. Sans ignorer les competences de la Cour Constitutionnelle , tout le monde sait qu’Elle EST aux ordres du President de la Republique , IBK qui cherche veille que veille à faire passer ses reformes politiques exigées par la France . Une imperieuse necessité de reviser la Constitution. Une chose est claire, IBK va diviser le pays avant la fin de son mandat. Ses complices sont nombreux au sein des hommes politiques, Manassa Dagnoko , de l’Administration comme parmi les religieux. Les consequences graves seront un fardeau national pour les maliens . Tous sont complices d’IBK peu soucieux du bien etre des maliens. Nommé comme Sous Prefet par M. Emmanuel MACRON, le destin du Mali est plus que jamais scellé.

  2. Karim Keita président de l assemblée nationale et futur président de la République du mali

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