Les sections Adéma/PASJ de Ber et de Salam dans la région de Tombouctou contestent les réponses apportées à l’Assemblée nationale par le Premier ministre Modibo Kéita sur les élections communales du 20 novembre dernier dans leurs localités.
Mercredi dernier, le chef du gouvernement avait la lourde tâche de défendre son équipe contre la motion de censure de l’opposition mettant en cause sa capacité de gérer le pays. L’un des points de cette motion de censure concernait “l’incapacité à organiser des élections communales crédibles sur toute l’étendue du territoire national”.
Sur ce point de cette interpellation, le Premier ministre, Modibo Kéita a répondu que l’organisation des élections, le dépouillement et la centralisation des résultats n’ont connu aucun incident, assurant que les opérations se sont déroulées sans anicroche. Avant d’ajouter que les narcotrafiquants ont emporté les matériels électoraux de Ber et Salam.
Des réponses qui ne concordent pas avec la réalité des communes de Ber et de Salam. D’où le questionnement de sections de ces communes. “Comment peut-il dire, à la face de l’Assemblée nationale et du peuple malien, que ce sont des narcotrafiquants qui ont emporté le matériel électoral ?”
L’Adéma/PASJ de Ber et de Salam se demande si ces réponses du PM sont données juste par obligation de riposte face à des députés qui insistaient sur la question ou parce qu’il avait confiance en son ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag Erlaf.
Selon la section Adéma/PASJ de la Commune de Salam, située à 35 km de Tombouctou, la liste Adéma était sortie vainqueur des élections communales de la localité. Les citoyens qui croyaient apporter une légitimité et une légalité dans la gestion de leur commune, mais le flou persiste encore sur les résultats et l’Etat tient “un langage de mensonge” sur les résultats.
Dans la Commune de Ber, à en croire sa section Adéma/PASJ, les élections se sont déroulées sans incidents. Les opérations de vote ont été sécurisées par les FAMa, le matériel, contrairement à ce qu’a dit le Premier ministre Modibo Kéita, a été également escorté par les forces de défense et de sécurité à qui de droit.
Les deux sections démentent catégoriquement les propos du PM. Elles trouvent que cette mésaventure du chef du gouvernement, Modibo Kéita, s’explique par la mauvaise foi du sous-préfet Abdoulaye Maïga en complicité avec son ministre de tutelle Mohamed Ag Erlaf qui confisque les résultats et pousse le chef du gouvernement à tenir des contre-vérités.
Youssouf Coulibaly