Le parti de l’Union pour la République et de la démocratie (URD) était face aux hommes de média le jeudi 30 novembre 2017. Animée par le 1er Vice-président du parti, Pr. Salikou Sanogo et Me Demba Traoré, secrétaire à la Communication, cette conférence de presse avait pour objectif pour les conférenciers d’exprimer les sentiments du parti sur le report, par le Gouvernement, des scrutins prévus pour le 17 décembre prochain, lors du conseil des ministres tenu le dimanche 26 novembre passé.
Le collège électoral convoqué le 09 octobre 2017 concernait 59 communes des régions de Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal dans lesquelles le scrutin du 20 novembre 2016 n’a pas pu se tenir. En effet, le délai pour le dépôt des listes de candidatures a été fixé au 02 novembre passé. Ce qui fait que selon le ministre de l’Administration territoriale il a eu au total 2056 candidats pour l’élection des conseillers communaux ; 6603 candidats pour l’élection des conseillers de cercle et 1083 candidats pour l’élection des conseillers de région et du District.
En ce qui concerne le parti de l’Union pour la république et la démocratie (URD), il était dans la course dans le District de Bamako, dans 7 régions sur 8 (à l’exception de Kidal) 44 cercles sur 49 et 35 communes sur les 59.
Selon le secrétaire à la Communication, Me Demba Traoré, lors de la concertation des partis politiques de l’opposition, l’URD avait souligné les aspects sécuritaires et techniques mais le ministre de tutelle avait rassuré que ces élections se tiendraient le 17 décembre prochain. Le ministre Tieman Hubert Coulibaly a été soutenu, selon Me Demba Traoré, par le premier ministre qui avait aussi annoncé publiquement, il y a quelques jours que toutes les conditions étaient réunies pour la tenue desdites élections.
A son avis, l’attitude du Gouvernement révèle, d’une part, au grand jour son amateurisme, son incompétence et son incapacité à organiser des élections, et d’autre part, son mépris vis-à-vis des maliens et sa volonté manifeste de nuire aux candidats par la dilapidation de leurs maigres ressources. Il a aussi souligné que la loi exige aux candidats de verser dans les mains du Receveur du trésor une somme de participation non remboursable.
Donc, il y a eu 39 458 000 de francs CFA et plus de 7 millions de francs CFA pour l’obtention des casiers judiciaires. A ses dires, c’est pourquoi l’URD prend date avec l’histoire et tient le Gouvernement pour responsable de tous les désagréments que cette situation chaotique causerait à nos braves populations déjà meurtries et abandonnées. Pour lui, l’actuel régime est entrain de tout manigancer pour gagner la part du lion aux scrutins. Sinon,« comment nous pouvons comprendre qu’en plein déroulement du processus électoral que le Gouvernement décide, le jour même du report des scrutins au mois d’avril 2018, du renouvellement de plus de la moitié du corps préfectoral, de la totalité des préfets des régions de Kayes et Tombouctou, de la moitié des Directeurs de cabinet des Gouverneurs de région ? », s’interroge-t-il.
En outre, dans un communiqué lu par Me Demba Traoré où il est indiqué que l’URD mettra tout en œuvre, de concert avec tout citoyen épris de paix et de justice, toutes les organisations politiques et de la société civile soucieuses de l’avenir du pays, tous les démocrates pour empêcher le Gouvernement de mener le pays vers le chaos. Il estime qu’aujourd’hui, de tout ce qui précède, le ministre de l’Administration territoriale, qui a brillé par son incompétence et son incapacité à exécuter correctement sa mission, doit démissionner.
Quant au Pr. Salikou Sanogo, il a dit que l’URD exige au Gouvernement à ce stade du processus électoral, la tenue de l’ensemble des élections en 2018 suivant un chronogramme clair et précis. «La tenue et la réussite des élections de 2018 doivent être une affaire de tous et un impératif auquel nul ne doit se dérober», a-t-il déclaré. Et d’ajouter qu’ils ne cesseront jamais de rappeler que la réussite des prochaines élections passe forcément par l’amélioration de la transparence et de la crédibilité du processus électoral.
Pour les élections présidentielles en 2018, Me Demba Traoré a précisé que le Gouvernement a tout les moyens et tous les mécanismes pour organiser dans de bonnes conditions les élections présidentielles sauf sil n’a pas la bonne fois comme nous sommes entrain de le constater. Il a ainsi constaté que depuis l’arrivée d’IBK, aucune élection n’a été faite à sa date initiale ; ce qui montre leur incapacité. Au dire de Me Traoré, lors des élections législatives et communales, l’actuel régime a fait des magouilles pour gagner la majeure partie de ses électeurs. A ses dires, dans un Etat sérieux, avant de convoquer le collège électoral, il devrait avoir une étude préalable pour savoir si toutes les conditions sont réunies pour la bonne tenue desdites élections. Mais c’est le contraire chez notre Gouvernement qui fixe la date et après procède au report, ce qui n’est pas sérieux.
Seydou Karamoko KONE
Je crois que demander la tenue des élections régionale à la date initialement prévue serait sensé. Mais demander la démission du ministre Tiéman est vraiment hors propos et démontre une fois de plus l’amateurisme de l’URD. Je comprends maintenant pourquoi le premier venu est bombardé vice-président. Ce parti ne sait même plus quoi dire dans ce pays
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