En décidant de reporter les élections régionales et du District du 17 décembre prochain, des inquiétudes planent aussi sur les présidentielles et législatives de 2018. Car rien n’est prêt pour faire face à ces échéances. Aujourd’hui, le Gouvernement Abdoulaye Idrissa Maïga table sur une transition d’un an avec la constitution d’un gouvernement de large ouverture.
Les électeurs maliens étaient appelés aux urnes le 17 décembre 2017, c’est-à-dire le dimanche prochain. Telle avait été l’une des principales décisions issues du Conseil des Ministres du jeudi 05 octobre 2017.
Le collège électoral a été ainsi convoqué afin de procéder à l’élection des Conseillers communaux dans les circonscriptions électorales. Une élection qui visera à renouveler les conseils communaux concernés afin de boucler le cycle électoral.
La convocation du collège électoral à l’effet de procéder à l’élection des Conseillers de Cercle, des Conseillers de Région et des Conseillers du District de Bamako, s’inscrivait dans le cadre de la mise en œuvre de l’élection au suffrage universel direct, consacrée par la Loi n°2016-048 du 17 octobre 2016 portant loi électorale.
Le recours au couplage pour l’élection de Conseillers communaux, de Cercle, de Région et du District de Bamako devrait permettre de réduire le coût des scrutins et d’éviter de convoquer plusieurs fois de suite le même corps électoral.
Ce qui avait suscité des interrogations persistantes au sein de la classe politique. Car rien n’avait été préparé par le Ministère de l’Administration Territoriale pour relever le défi organisationnel de ces élections. Même s’il y avait eu élections, ce seraient des élections bâclées, non transparentes. En un mot de la mascarade pour la classe politique de l’opposition.
Aussi, les groupes armés avaient annoncé la création de la République de l’Azawad au cas où les autorités maliennes ne revenaient pas sur leur décision de la tenue de ce scrutin à la date du 17 décembre 2017. Une menace que le Gouvernement malien a prise très au sérieux.
L’histoire leur a donné raison avec une décision prise lors du Conseil des Ministres tenu le dimanche 26 novembre. En effet, le Conseil des Ministres avait décidé de reporter jusqu’au mois d’avril 2018 les élections régionales et du District de Bamako initialement prévu le 17 décembre prochain.
Ce report vient planer des inquiétudes sur la tenue des élections générales de 2018, c’est-à-dire présidentielles et législatives. Beaucoup d’observateurs de la scène politique pensent que ce gouvernement ne pourra pas faire face à l’organisation matérielle et financière de toutes ces élections en 2018. De sources concordantes, le Gouvernement malien mise sur une prolongation du mandat de l’actuel Président de la République, M. Ibrahim Boubacar Kéïta et des honorables députés d’une durée de 12 mois. En cette occasion, il mettra en place un gouvernement de large ouverture dans lequel fera partie, en plus de la majorité présidentielle, les partis de l’opposition, les centristes et la Société civile.
Faut-il rappeler que l’actuel Ministre de l’Administration Territoriale, M. Tiéman Hubert Coulibaly, après son départ du département de la Défense et des Anciens Combattants pour incompétence, a parachuté à ce ministère en charge de l’organisation des élections dans le seul but de tripatouiller les résultats au bénéfice des partis de la Convergence de la Mouvance Présidentielle (CMP) dont son parti UDD est membre, pensent les partis membres de l’opposition. Et la finalité de sa mission, c’est de faire en sorte que le plébiscite du Président IBK soit une réalité.
Youssouf SANGARE
Notre chère patrie : le Mali ne doit pas disparaître . Depuis 2012, il est placé sous la tutelle de la communauté internationale, cette tutelle est parrainée par la France, l’ennemi numéro 1 du Mali. Force est de constater que la crise multidimensionnelle qui sévit dans le Nord du pays , s’est aussi transportée dans le centre et même à Bamako. Les maliens sont désespérés face à cette crise qui perdure. IBK plébiscité par les maliens a montré ses limites . Cet homme qui a fait des promesses lors de la campagne présidentielle en 2013, sans jamais honoré une seule est otage de sa famille, de son entourage et de la communauté internationale . L’avenir de la nation malienne est aujourd’hui plus que jamais hypothéqué. Aucune solution pour la sortie de crise, malgré que IBK est en fin de mandat. On parle avec insistance de l’incapacité du gouvernement à organiser les élections prévues . Pourtant des visionnaires tel que le Dr Ousmane SY et le doyen Seydou Badian KOUYATE l’ont évoqué il y’a de cela quelques semaines . Ceux qui veulent l’effondrement du pays se sont manifestés contre ces propositions . Aujourd’hui le constat est amer , jamais le gouvernement sous IBK ne pourra organiser ces élections . Afin d’éviter le vide juridique, une transition s’impose mais attention sans IBK, puisque l’homme est incapable de sortir le Mali ou lui même à contribuer à l’enfoncer dedans.
Les élections présidentielles auront bel et bien lieu à la date prévue. Il n’y’aura de report comme l’opposition le fait croire aux maliens. C’est le souhait de l’opposition pour avoir la gestion consensuelle du pouvoir que le président IBK leur a refusé depuis 2013.
Mais qu’ils ne font pas de fausses illusions pour les élections de 2018 car elles auront lieu et le président IBK l’emportera au premier tour. C’est de leur défaite que les opposants maliens ont peur et croire aux gens qu’on ne pourra tenir l’élection en bonne date.
Le report des élections notamment présidentielles est inévitable, c’est la preuve de l’incompétence du gouvernement et du Président IBK.
Si report il y aura, IBK ne sera jamais le chef de transition car il a montré son incompétence à diriger ce pays.
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