Report probable des élections du 17 décembre prochain : L’erreur à ne pas commettre !

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Lors des élections communales de novembre 2016 (ici à Bamako), certaines localités n'avaient pas pu élire leurs conseillers municipaux (photo d'illustration).
Lors des élections communales de novembre 2016 (ici à Bamako), certaines localités n'avaient pas pu élire leurs conseillers municipaux (photo d'illustration). © REUTERS/Adama Diarra

Le gouvernement du Mali a décidé de boucler son processus électoral le 17 décembre prochain par les élections communales partielles, des conseillers de cercles, des régions et du District de Bamako afin de préparer les échéances présidentielle et législative de 2018. Cette volonté de l’exécutif malien est remise en cause par les ex-rebelles et certaines formations politiques qui se disent non favorables à la tenue de ces élections pour des raisons d’insécurité. Or ces élections devront leur permettre non seulement de se renforcer mais aussi de jauger leur capacité afin de mieux affronter le calendrier électoral de 2018.

Le gouvernement a convoqué le collège électoral pour les élections régionales et communales partielles du 17 décembre prochain. Cette décision ne semble pas partagée par toute la classe politique malienne et les mouvements des ex rebelles qui, dans un communiqué, demandent au gouvernement du Mali de surseoir à la tenue de ces scrutins jusqu’à la mise en place des conditions optimales, idoines et transparentes.

Faut-il reporter ces échéances électorales ? En tout cas, si les ex-rebelles s’opposent à la tenue de ces scrutins, c’est compréhensible car ils ont d’autres agendas cachés. Mais que des formations politiques qui se disent républicaines et démocratiques partagent les mêmes avis, cela demande une mûre réflexion.

Certes, il y’a  l’insécurité qui demeure une préoccupation pour les populations. Mais est-ce une raison d’empêcher  des élections de se tenir ? Surtout que d’autres élections ont pu se tenir dans les mêmes conditions.

Ces formations politiques oublient peut-être que la réussite de ces élections permet le retour effectif de l’administration dans les zones abandonnées du fait de l’insécurité. Également, en tant que formations politiques de ce pays, elles leur permettent de jauger leur capacité à affronter  la présidentielle de 2018. Donc un test avant la course pour Koulouba en 2018. Ne pas tenir ces élections serait donc une grave erreur.

Le ministre de l’Administration Territoriale Tièman Hubert Coulibaly est sorti de sa resserve le 16 novembre dernier, dans la salle de réunion de son département, lors d’un échange entre les partis politiques et les partenaires techniques. Il a tenu ce jour, à rappeler  aux partis politiques que la date du 17 décembre sera bel et bien respectée. Il s’agissait pour lui de couper court aux rumeurs qui font état d’un éventuel report de ces élections. Mais aussi de rassurer les uns et les autres sur les dispositifs sécuritaires envisagés par le gouvernement.

«Nous devons nous battre pour organiser ces élections de manière inclusive », a déclaré Tièman Hubert Coulibaly. Tout en expliquant qu’ils ont procédé à l’analyse des demandes formulées par les ex-rebelles.

Moussa Sékou Diaby

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