Hier, dimanche 18 juin, restera marquer dans l’histoire du Mali. Après plusieurs tentatives infructueuses le référendum constitutionnel a pu (enfin) se tenir à travers le territoire national, dans le calme et sans incidents majeurs. En effet, ils étaient 8,4 millions d’électeurs appelés aux urnes pour se prononcer sur la nouvelle Constitution. Les résultats du referendum sont attendus dans 72 heures.
Les Maliens se sont prononcés par référendum sur un projet de nouvelle Constitution le dimanche 18 juin dernier. Ils étaient appelles à dire « OUI » ou « NON » au texte.
Le chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta, a rempli son devoir citoyen à 8 h 00 dans le bureau No VI au Camp militaire de Kati. Même démarche pour le Premier ministre Choguel Maïga qui a voté à l’Institut sacré cœur Baco Djicoroni ACI. Quant au Président du conseil national de la transition (CNT), colonel Malick Diaw, il a voté dans un centre au groupe scolaire de Kalaban Coro. Pour sa part, le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye MAïGA, a accompli son devoir civique, à l’école de Magnambougou.
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es électeurs se sont rendus en nombre dans les bureaux de vote de Bamako, à l’intérieur du pays ainsi qu’à l’extérieur. L’affluence, était très forte, en témoigne les longues files d’attente des électeurs. Mais, si dans l’ensemble les opérations de vote se sont bien déroulées, quelques difficultés dans l’organisation ont été signalées par endroit…
Au centre Aminata Diop de la commune IV, de nombreux électeurs se sont assemblés sous un ciel menaçant avant l’ouverture à (8H00) placé sous la surveillance des forces de sécurité.
Les électeurs ont choisi dans l’isoloir entre un bulletin blanc pour le « OUI » et rouge pour le « NON », en présence des représentants des deux camps et des observateurs nationaux, avant de voter.
“Aujourd’hui est une journée historique. Ce vote va changer beaucoup de choses dans l’architecture institutionnelle, la vie sociale et économique…”, déclare Darguine Diarouraga, fonctionnaire à la retraite.
Amadou Traoré, accompagné de son épouse, après avoir accompli son devoir civique, était tout heureux de participer à ce référendum : “Je suis venu voter en bonne citoyen…”.
Autre centre de la commune IV, l’école publique second cycle de Sébénicoro a démarré la journée électorale dans le calme. « Je n’ai pas trouvé de difficulté pour voter. La seule chose dont je peux me plaindre est que j’avais du mal à faire un choix car je sais exactement ce qui cette nouvelle constitution…», a déclaré Mama Coulibaly, une dame résidant dans la commune IV.
Selon le chef du centre de vote, le vote a débuté à 8 heures dans tous les bureaux. Selon lui, « tous le matériel électoral était en place, il n’y a pas de difficultés majeures ».
Des changements majeurs
Les autorités actuelles travaillent depuis des mois pour rendre possible ce scrutin. Parmi les changements par rapport à la Constitution de 1992, l’acceptation ou non d’un renforcement des pouvoirs présidentiels est l’un des enjeux de la consultation.
La nouvelle Constitution proposée comporte 195 articles, contre 122 dans la Constitution actuelle.
L’élargissement des pouvoirs présidentiels est un changement majeur. Selon l’article 57 du projet, le président détermine la politique de la nation, nomme un Premier ministre et un cabinet et peut mettre fin à leurs fonctions sans contrôle supplémentaire.
Le projet précise également que le président ne peut “en aucun cas” briguer plus de deux mandats et qu’il peut prendre des “mesures exceptionnelles” en cas de menace “grave et immédiate” pour le pays.
Il peut notamment ordonner la mobilisation générale pour défendre le pays “lorsque la situation sécuritaire l’exige”.
L’article 188 accorde une amnistie aux auteurs des coups d’État militaires de 2020 et 2021, en stipulant que “les actes commis avant la promulgation de la présente constitution et couverts par les lois d’amnistie ne peuvent en aucun cas faire l’objet de poursuites, d’enquêtes ou de jugements”.
Le projet de constitution de 29 pages définit également le Mali comme un État laïc, interdit la discrimination fondée sur la religion et prévoit la liberté de religion. Il rétrograde le français comme langue officielle et promeut les langues locales. Les résultats du referendum sont attendus dans les 72 heures.
Mémé Sanogo
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Une journée en brèves…
ASSIMI APPELLE A L’UNION
Le Président de la Transition, le Colonel Assimi GOITA, a rempli son devoir citoyen à 8h00 dans le bureau No VI du centre de vote, du Camp militaire de Kati.
C’était en présence du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, le Président de l’autorité Indépendante de Gestion des Élections(AIGE), le Commandant de Zone et le Maire de la Commune Urbaine de Kati.
Assimi a adressé, une fois de plus, ses reconnaissances au grand peuple du Mali pour sa résilience qui nous a permis de réaliser dans la diversité cette volonté populaire des Assises Nationales, saluer aussi nos forces armées de défense et de Sécurité, creuset de la Nation malienne qui veille sur notre État et la population malienne et qui par ailleurs, constitue le premier rempart pour la sauvegarde de notre souveraineté.
« Je suis convaincu, a-t-il précisé, que ce référendum ouvre la voie à un Mali nouveau, fort, efficace et émergent, mais surtout un Mali au service du bien-être des populations ».
Le président a saisi l’opportunité pour inviter les Maliens à se donner la main quelle que soit l’issue des résultats de ce référendum, aussi, se donner la main pour enfin cultiver l’union sacrée autour du Mali.
Choguel exprime sa fierte
Le Premier ministre, Choguel K Maïga, s’est dit fier d’avoir accompli son devoir citoyen. Il a invité toute la population à se rendre aux urnes pour s’exprimer convaincu par ailleurs que le « OUI » massif va l’emporter. Le Chef du gouvernement n’a pas manqué de rappeler le sens de ce vote. Ce vote a souligné le Premier ministre est la traduction d’une forte recommandation des Assises Nationales de la Refondation. Pour le MALIKURA, les Assises ont recommandé une nouvelle Constitution. Les Autorités de la Transition sous la conduite du Colonel Assimi GOÏTA se sont engagées à mettre en œuvre celles qui relèvent de la Transition. Au nombre des aspirations des ANR se trouvent la lutte contre la corruption et l’impunité, la soif de justice et surtout les réformes politiques et institutionnelles. Le Référendum du 18 juin s’inscrit dans cet esprit d’où son importance historique salué par le Premier ministre.
constat du Président de l’AIGE
Le Président de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections, Moustapha SM CISSE, a accompli, hier, dimanche, en début de matinée, son devoir citoyen en votant au bureau numéro 03 de l’école publique de Garantiguibougou.
Le Président de l’AIGE s’est ensuite rendu à l’école Publique Mamadou KONATE, en rive Droite du District de Bamako, où il a pu constater le bon déroulement du scrutin.
Colonel Abdoulaye MAïGA vote à Magnambougou
Le Ministre d’Etat, Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du Gouvernement, le Colonel Abdoulaye MAïGA, a accompli, tôt le dimanche 18 juin 2023, à l’école de Magnambougou, son devoir civique. Accompagné de son épouse, le Ministre d’Etat a voté dans le bureau Numéro 13.
Le ministre Maïga a exprimé toute sa fierté, après avoir accompli son devoir citoyen. Il a profité de l’occasion pour appeler les Maliens de s’unir au tour de l’essentiel.
Lobbo a voté à koulouba
Dans le cadre du RÉFÉRENDUM constitutionnel, Mme Touré Lobbo Traoré, épouse de l’ancien chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré, a accompli son devoir civique au Groupe scolaire de Koulouba, plus précisément au bureau de vote N0 17.
Par cet acte, l’ancienne Première Dame a accompli, à la fois, un devoir civique de haute portée et honoré la mémoire d’ATT, qui a été l’initiateur de l’actuelle Constitution et qui avait tout mis en œuvre pour doter le Mali d’une nouvelle Constitution. Lobbo ne pouvait donc pas rester en marge de cet évènement historique pour le pays.