Les AutoritĂ©s de la Transition Malienne, ont rendu public, la date du rĂ©fĂ©rendum constitutionnel. Câest un scrutin  au cours duquel, le projet de nouvelle Constitution pourra ĂȘtre sanctionnĂ©  par le vote du oui, ou du non. Le 18 juin  est dĂ©sormais  choisi pour  savoir la tendance qui lâemportera.
Le poids de la Transition ne fait plus aucun doute, depuis que les AutoritĂ©s ont mis en avant, les notions de la souverainetĂ© et de la dignitĂ©. A partir de ces deux notions, nombreuses sont les populations maliennes qui ont acceptĂ© de soutenir la Transition. Alors que sur le plan international, les AutoritĂ©s de la Transition ont indĂ©niablement marquĂ© un grand coup, en mettant fin Ă la prĂ©sence de lâarmĂ©e française sur le sol malien. Un acte qui rĂ©pond nettement Ă la notion de la souverainetĂ© que les populations saluent. De lĂ , lâon comprend aisĂ©ment que le Mali, dĂ©cidera dĂ©sormais de son destin en faisant le choix de ses partenaires, en toute libertĂ©.
Toutefois, au niveau purement interne, voire national, la gestion est diversement apprĂ©ciĂ©e. Lâon se souvient de la note de 3 sur 10 que le Conseil National de Transition avait donnĂ©e au Premier Ministre et son Gouvernement. La question de la chertĂ© de la vie fait bien polĂ©mique. Dâailleurs, madame Rokia Doumbia dite Rose la vie chĂšre reste inculpĂ©e (mĂȘme si elle a pu avoir une libertĂ© provisoire aprĂšs paiement dâune caution), pour avoir dĂ©noncĂ©, mais trĂšs mal dĂ©noncĂ©. Dans ce mĂȘme registre, lâon note bien les dĂ©lestages qui sont dâune frĂ©quence trĂšs rapprochĂ©e, de plusieurs coupures par jours, partout dans le pays.
Le social est devenu insupportable avec lâaggravation de la pauvretĂ© qui touche toutes les familles. Lâargent ne circule plus, et devient mĂȘme rare. Il est pratiquement difficile de voir la majoritĂ© des familles, assurer les trois repas habituels par jour, surtout que le panier de la mĂ©nagĂšre est aussi, plus que jamais,  vide. Toutefois, la Palme revient aux Forces de DĂ©fense et de SĂ©curitĂ©. Celles-ci sont en train de convaincre les populations dans sa lutte contre les « djihadistes », les terroristes et les criminels et bandits de tout genre. LâarmĂ©e aux fronts, rassure grĂące Ă ses rĂ©sultats concrets, malgrĂ© les difficultĂ©s liĂ©es Ă lâimmensitĂ© de la  superficie du Mali.
Dans cette Transition, mĂȘme si les autres secteurs dâactivitĂ© travaillent, les actions et les rĂ©sultats de lâarmĂ©e sont beaucoup plus visibles. Mais aussi, il convient de fĂ©liciter la diplomatie, qui a donnĂ© au Mali, une image de respectabilitĂ©. Il en est de mĂȘme, pour la maĂźtrise du front social. Depuis lâarrivĂ©e de la Transition, les mouvements de revendications et de contestations, trouvent un dĂ©nouement et cela a donnĂ© lieu au calme dans le pays.
En vĂ©ritĂ©, ce calme est nĂ©cessaire, dans la mesure oĂč le pays fait face au terrorisme qui agit frĂ©quemment par des actes improvisĂ©s et par petits groupes. Alors, il faut Ă©viter tous les mouvements de contestations ou les attroupements dans les rues, pouvant leur servir dâopportunitĂ©, pour commettre des crimes. A la faveur de cette lecture sur la situation interne, pourrait-on espĂ©rer voir un referendum en faveur de la Transition ?
Il est Ă reconnaĂźtre que le projet de nouvelle Constitution a fait et continue de faire de la polĂ©mique. Les organisations religieuses, notamment musulmanes, avaient officiellement annoncĂ© leur opposition, en accusant les autoritĂ©s, dâavoir maintenu la laĂŻcitĂ© dans le texte constitutionnel. En effet, les travaux des experts sur le contenu de la constitution, visaient Ă tout harmoniser, pour que la nouvelle Constitution corrige plus ou moins, certains disfonctionnements. Le pays a beaucoup Ă©voluĂ© en termes de dĂ©mographie et de fonctions. La Constitution trouve ses limites face Ă certaines rĂ©alitĂ©s, dans la gestion du lâEtat et de ses administrations.
Mais certaines organisations et associations musulmans, partisans de la Charia, ont Ă©mis leurs vĆux de gĂ©rer le Mali sur la base des principes du Coran. En rĂ©ponse, les autoritĂ©s rassurent que « la LaĂŻcitĂ©  garantit  toutes les libertĂ©s de croyances et religieuses au Mali ».
Au plan politique, certains partis et mouvements ont soutenu que la Transition nâaurait pas dĂ» toucher Ă la Constitution de 1992 encore en vigueur, mais quâelle devrait plutĂŽt mettre lâaccent sur le respect de son chronogramme. Ces partis et regroupements de partis pourront-ils peser lourds dans le choix des Ă©lecteurs au cours du rĂ©fĂ©rendum ?
Certains observateurs estiment probable que le oui, puisse lâemporter. Tant il y a eu des actions de sensibilisations des populations dans ce sens. Qui vont dâailleurs continuer ! Aussi, ne serait-il pas illusoire de croire quâun pouvoir africain organise un scrutin pour le perdre.
Monoko Toaly
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