Referendum Constitutionnel du 18 juin 2023 : Le sort de la Nation entre le oui ou le non !

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Les  AutoritĂ©s de la Transition Malienne, ont rendu public, la date du rĂ©fĂ©rendum constitutionnel. C’est un scrutin  au cours duquel, le projet de nouvelle  Constitution pourra ĂȘtre sanctionnĂ©  par le vote du oui, ou du non. Le 18 juin  est dĂ©sormais  choisi pour  savoir la tendance qui l’emportera.

Le poids de la Transition ne fait plus aucun doute, depuis que les AutoritĂ©s ont mis en avant, les notions de la souverainetĂ© et de la dignitĂ©.  A partir de  ces deux notions, nombreuses sont les  populations  maliennes  qui ont  acceptĂ© de soutenir la Transition. Alors que  sur le plan international, les AutoritĂ©s de la Transition ont  indĂ©niablement marquĂ© un grand coup, en mettant fin Ă  la prĂ©sence de l’armĂ©e française sur le sol malien. Un acte qui rĂ©pond nettement Ă  la notion de la souverainetĂ© que les  populations saluent. De lĂ , l’on comprend aisĂ©ment que le Mali, dĂ©cidera dĂ©sormais de son destin en faisant le choix de ses partenaires, en toute libertĂ©.

Toutefois, au niveau purement interne, voire national, la gestion est diversement apprĂ©ciĂ©e. L’on se souvient de la note de 3 sur 10 que le Conseil National de Transition avait donnĂ©e au Premier Ministre et son Gouvernement. La question de la chertĂ© de la vie fait bien polĂ©mique. D’ailleurs, madame Rokia Doumbia dite Rose la vie chĂšre reste inculpĂ©e (mĂȘme si elle a pu avoir une libertĂ© provisoire aprĂšs paiement d’une caution), pour avoir dĂ©noncĂ©, mais trĂšs mal dĂ©noncĂ©.  Dans ce mĂȘme registre, l’on note bien  les dĂ©lestages qui sont d’une frĂ©quence trĂšs rapprochĂ©e, de plusieurs coupures par jours, partout dans le pays.

Le social est devenu insupportable avec l’aggravation de la pauvretĂ© qui touche  toutes les familles. L’argent ne circule plus, et devient mĂȘme rare. Il est pratiquement difficile de voir la majoritĂ© des familles, assurer les trois repas habituels par jour, surtout que le panier de la mĂ©nagĂšre est aussi, plus que jamais,  vide.  Toutefois, la Palme revient aux Forces de DĂ©fense et de SĂ©curitĂ©. Celles-ci  sont  en train de convaincre  les  populations  dans sa lutte contre les « djihadistes », les terroristes et les criminels et bandits de tout genre. L’armĂ©e aux fronts, rassure  grĂące Ă  ses rĂ©sultats concrets, malgrĂ© les difficultĂ©s liĂ©es Ă  l’immensitĂ© de la  superficie du Mali.

Dans cette Transition, mĂȘme si les autres secteurs d’activitĂ© travaillent, les actions et les rĂ©sultats de l’armĂ©e sont beaucoup plus visibles. Mais  aussi, il convient  de fĂ©liciter la diplomatie, qui a donnĂ© au Mali, une image de respectabilitĂ©. Il en est de mĂȘme, pour la maĂźtrise du front social. Depuis l’arrivĂ©e de la Transition, les mouvements de revendications et de contestations, trouvent un dĂ©nouement et cela a donnĂ© lieu au calme dans le pays.

En vĂ©ritĂ©, ce calme est nĂ©cessaire, dans la mesure oĂč le pays fait face au terrorisme qui agit frĂ©quemment par des actes improvisĂ©s et par petits groupes. Alors, il faut Ă©viter  tous les mouvements de contestations ou les attroupements dans les rues, pouvant leur servir d’opportunitĂ©, pour commettre des crimes. A la faveur de cette lecture sur la situation interne, pourrait-on espĂ©rer voir un referendum en faveur de la Transition ?

Il est Ă  reconnaĂźtre que le projet de nouvelle  Constitution a fait et continue de faire de la polĂ©mique. Les organisations religieuses, notamment  musulmanes, avaient officiellement annoncĂ© leur opposition, en accusant les autoritĂ©s, d’avoir maintenu la laĂŻcitĂ© dans le texte constitutionnel. En effet, les travaux des experts sur le contenu de la constitution, visaient Ă  tout harmoniser, pour que la nouvelle Constitution corrige plus ou moins, certains disfonctionnements. Le pays a beaucoup Ă©voluĂ© en termes de dĂ©mographie et de fonctions. La Constitution  trouve ses limites face Ă  certaines rĂ©alitĂ©s, dans la gestion du l’Etat et de ses administrations.

Mais certaines organisations et associations musulmans, partisans de la Charia, ont Ă©mis leurs vƓux de gĂ©rer le Mali sur la base des principes du Coran. En rĂ©ponse, les autoritĂ©s rassurent que « la LaĂŻcitĂ©  garantit  toutes les libertĂ©s de croyances et religieuses au Mali ».

Au plan politique, certains partis et mouvements ont soutenu que la Transition n’aurait pas dĂ» toucher Ă  la Constitution de 1992 encore en vigueur, mais qu’elle devrait plutĂŽt mettre l’accent sur le respect de son chronogramme. Ces partis et regroupements de partis pourront-ils peser lourds dans le choix  des Ă©lecteurs au cours du rĂ©fĂ©rendum ?

Certains observateurs estiment  probable  que le oui, puisse l’emporter. Tant il y a eu des actions de sensibilisations des populations dans ce sens. Qui vont d’ailleurs continuer ! Aussi, ne serait-il pas  illusoire de croire qu’un pouvoir  africain organise un scrutin pour le perdre.

Monoko Toaly

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