Le Pool d’Observation Citoyenne du Mali(POCIM) a procédé à la présentation de son rapport final des élections générales de 2018 et des concertations régionales. Cela à travers une cérémonie, tenue au Maeva Palace Hôtel, le mardi 12 mars. L’évènement était présidé par le chef de missions du POCIM M. Ibrahima Sangho, en présence de Sékou Tounkara représentant du Réseau Citoyen du Mali, de Mme Diawara Fatoumata Diouwara, de Moctar Koné représentants des communicateurs traditionnels.
A rappeler que le POCIM a été mis en place par des organisations de la société civile Malienne avec le soutien de l’Institut Electoral pour une Démocratie Durable en Afrique(EISA).Ceci dans le cadre de la mise œuvre du projet de renforcement du rôle de la société civile dans la promotion de la paix, la cohésion sociale et le processus électoral au Mali. Ce projet bénéficie d’un financement de l’Union Européenne.
Selon son chef de mission, le POCIM a déployé, lors des deux tours de l’élection Présidentielle 2018, 84 observateurs à long terme(OLT) et 1980 observateurs à court terme(OCT) sur toute l’étendue du territoire national. Toujours dans la même lancée, il dira que le POCIM a déployé dans le cadre du suivi des consultations régionales, deux observateurs par région et trois dans le district de Bamako. « Ces vingt-trois Observateurs ont bénéficié de la coordination d’un Comité central technique comprenant cinq Superviseurs » a -t-il fait savoir.
Pour M ; Sangho, à la suite de l’observation du scrutin, le POCIM a formulé des recommandations finales.
Concernant le gouvernement, de créer un cadre propice à l’exercice pacifique par les sensibilités des droits et libertés politiques en particulier, les libertés de réunion et de manifestations. Le dispositif intégré dans le dispositif légal des élections en République du Mali, l’exigence de la publication en ligne des résultats du scrutin par bureau de vote dans un souci de transparence. Et inscrire par souci de transparence dans les textes électoraux de la présence systématique d’observateurs à toutes les étapes du processus électoral, y compris les phases de centralisation locale et nationale des votes.
Aux candidats et partis politiques, à faire preuve en toute circonstance, de modération en vue de bâtir et préserver un cadre propice au dialogue et à la conciliation sur toutes les questions de l’heure. Recourir aux voies légales pour le règlement du contentieux électoral et accomplir leur mission de service public, notamment par la formation, l’éducation, la sensibilisation des militants ainsi que l’encadrement des élus.
Selon lui , la cour Constitutionnelledoit créer un cadre de communication avec tous les acteurs du jeu politique et électoral en vue de susciter leur compréhension des missions et pouvoirs de la Cour, communiquer avec les partis politiques et les candidats sur les règles et subtilités du contentieux électoral afin de permettre l’exercice judicieux de leur droit à un recours.
Pour donner suite aux concertations régionales de novembre 2018, les recommandations suivantes ont été formulées selon le chef de mission, la poursuite du dialogue politique inclusif entre le Gouvernement et l’ensemble des partis politiques, la large vulgarisation du contenu de la loi de 2012 sur le découpage territorial ainsi que des textes issus des consultations.
Par Fatoumata Coulibaly