Le projet gouvernemental de relecture de la loi électorale était au centre d’une séance d’échanges qui a regroupé en début de semaine le ministre de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, les partis politiques et la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
La rencontre a eu lieu dans la salle de réunion dudit département. Le projet de relecture présenté par le ministre Coulibaly propose de faire des modifications et de combler certaines insuffisances. Il (le projet de relecture de ladite loi) concerne le vote anticipé des forces de défense et de sécurité, l’absence de dispositions relatives à la proclamation des résultats provisoires du scrutin référendaire par le ministre de l’Administration territoriale (aujourd’hui ce dernier n’est soumis à aucun délai de proclamation de résultats provisoires) et l’absence de commission de centralisation des résultats du référendum.
L’application de la première disposition relative au vote anticipé des militaires est, selon le gouvernement, très difficile et remet en cause le secret militaire concernant l’effectif des forces armées et de sécurité du Mali. En effet, la mise en œuvre de cette disposition suppose l’extraction des listes électorales générales des effectifs des éléments des forces armées et de sécurité. « Cela dévoile l’effectif de nos forces, dont les identités seront rendues publiques » par l’établissement d’une liste électorale exclusivement militaire, a averti le chef du département de l’Administration territoriale. Le vote par anticipation de nos forces de défense avait été inspiré pour la sécurisation des scrutins. En effet, elles ont la lourde tâche (forces armées et de sécurité) d’assurer la sécurité pendant le scrutin. Mais cette disposition de la loi en vigueur est d’une application très difficile. La création de circonscriptions électorales militaires prévue par les textes est également très difficile à cause de la mobilité de cette partie importante de la société. « Des militaires peuvent être en service pendant quelques mois dans une localité, mais ils peuvent être appelés à servir ailleurs », a expliqué le ministre Coulibaly. Selon lui, il faut supprimer le vote par anticipation qui, en plus, coûtera cher à l’Etat malien.
La Rédaction