Processus électorale dans la région de Kayes : Acteurs et électeurs rassurés par Boubacar Bah «Bill»

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A quelques encablures du scrutin du 29 Mars devant déboucher sur l’installation de la 6 ème législature de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Administration territoriale ne lâche d’un pouce l’évolution du processus électoral. Boubacar Alpha Bah a poursuivi ses prises de contacts avec les acteurs de l’intérieur, la semaine dernière, à Kayes où il a recueilli leurs préoccupations et partagé avec eux des ébauches des solutions.

Les autorités sont manifestement déterminées à montrer patte blanche sur l’aboutissement du collège électoral. Après les régions du Nord et du centre, c’était au tour de Kayes de recevoir la série d’échanges initiés par le département en charge des élections, afin d’édifier sur les préparatifs de l’élection des députés. L’événement a mobilisé monde, avant-hier samedi, au Gouvernorat de Kayes où des représentants de l’exécutif aux niveaux régional et local, des élus de différentes collectivités territoriales ainsi que des notabilités et autres forces vives de la nation ont affiché grand intérêt à l’opportunité de s’entretenir directement avec le ministre en charge des élections.

La démarche, a relevé Monsieur Boubacar Alpha Bah, s’inscrit dans la droite ligne des résolutions prioritaires du Dialogue National Inclusif à l’issue duquel les législatives et le renouvellement de l’Assemblée nationale sont devenus la clé de voûte des réformes de dénouement de la crise malienne.

Mais auparavant, il est revenu au Gouverneur Mamadou Z Sidibé, à la suite du maire Adama Guindo, de planter le décor du conclave en remerciant tour à tour ses participants pour le grand intérêt manifesté à l’évolution du processus électoral dans leur région. Celle-ci compte au total 21 sièges à pourvoir, 57 listes en compétition à travers les différentes circonscriptions et près d’un millions d’électeurs pour 2942 pour s’exprimer. Tel est le tableau dressé par le Gouverneur, très satisfait par ailleurs de « l’atmosphère bon enfant» qu’entretiennent les protagonistes du jeu électoral ainsi que les différentes entités impliquées dans les préparatifs du scrutin. «Je puis vous rassurer que la région de Kayes est prête pour le scrutin du 29 Mars», en a déduit le chef de l’Exécutif régional, en déplorant néanmoins un rythme de retrait des cartes relativement faible, soit environ 33% de taux d’enlèvement pour le rehaussement duquel une forte implication des médias locaux lui semble nécessaire.

En insistant sur la redevabilité des hautes autorités envers les partenaires étrangers qui accompagnent les législatives 2020, le ministre de l’Administration Territoriale a noté pour sa part que l’ensemble des gages réclamés lors des concertations avec les partis politiques ont finalement trouvé leur solution. «Nous avons rencontré tous ceux à qui nous devons rendre compte pour plus de probité et de crédibilité des élections législatives», a-t-il assuré, en se réjouissant que le fichier électoral ne rencontre aucune contestation après son audit par la Ceni. De même ont trouvé leurs réponses les préoccupations de la classe politique en rapport avec les cartes biométriques sécurisées ainsi que l’équation des procurations et des assesseurs pour laquelle la loi fera référence, a indiqué les Monsieur Bah. Pour ce qui est de la faiblesse du taux d’enlèvement, le ministre estime que le phénomène interpelle à la fois l’administration et les partis politiques, quoiqu’il soit tributaire en grande partie du système d’enrôlement des électeurs en vigueur au Mali. Toutefois promet-il de recourir au système de volontariat citoyen pour accélérer le rythme d’enlèvement des cartes.

Les échanges avec les acteurs du processus électoral et les forces vives de Kayes ont été l’opportunité d’étaler nombre de préoccupations sur lesquelles leur interlocuteur n’a point tari d’explications rassurantes, quant au souci de transparence et de crédibilité qui les sous-tend.

Leurs inquiétudes avaient trait entre autres à l’assouplissement du mécanisme de retrait des cartes, à la sécurisation des candidats et du processus électoral dans son ensemble, à un impact éventuel du Coronavirus sur le rendez-vous du 29 Mars. Sur l’allègement de la procédure de retrait des cartes, il ne tient qu’à la confiance entre protagonistes du jeu électoral sans laquelle les gages de crédibilité et de transparence en la matière l’emportent forcément sur les proportions de ventilation dudit document électoral. Concernant la sécurité, aucun effort ne sera ménagé à l’échelle régionale pour réussir un maillage adéquat par des équipes de patrouille à pied d’œuvre pour la sécurisation du dispositif électoral ainsi que des candidats. Mais, face à la pandémie du Coronavirus, en dehors des mesures à l’échelle nationale, ni le temps ni les moyens ne sont suffisants pour des dispositions aux niveaux des bureaux de vote. Quoi qu’il en soit, le ministre Boubacar Bah est formel : aucun obstacle de quelque nature ne sera entravant pour freiner conduire à un ajournement de l’échéance électorale.

 

A KEÏTA

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