En tant qu’élément de la feuille de route que le Premier ministre a reçue du président de la République à sa nomination, l’organisation des élections générales de 2018 est au cœur des préoccupations. Elle a ainsi eu droit au chapitre et même dominé les débats durant toute la semaine nationale de la Presse et les activités consacrées à la Journée internationale de la liberté de la Presse observée au Mali sous le vocable du «Rôle de la presse dans le processus électoral du Mali». Il s’agit pour les organisateurs d’alerter les médias sur leur responsabilité dans la gestion de l’information pendant la période cruciale qu’est l’atmosphère. La tribune d’échanges ainsi offerte par la Maison de la Presse et son principal partenaire, le département de l’Economie Numérique et de la Communication en l’occurrence, a été mis à profit par les responsables du processus électoral pour partager ses avancées avec la presse. Il ressort de la présentation faite par le conseiller technique Bréhima Coulibaly que le scrutin du 29 juillet prochain, en termes de préparatifs, est en train de tirer profit au maximum des ruines du rendez-vous électoral avorté de 2017. La convocation du collège électoral pour décembre dernier impliquant en effet une kyrielle de mesures qui sont autant d’acquis exploitables pour les besoins de la présidentielle : déploiement du matériel électoral, des imprimés et documents électoraux, etc. Au nombre des avancées le représentant du ministère de l’Administration compte également la tenue de la révision des listes électorales ainsi qu’une opération spéciale d’enrôlement des nouveaux majeurs ayant permis d’enrichir le fichier électeurs de plus de 200 000 nouveaux électeurs sur 400 000 possibles. Idem pour la révision exceptionnelle des listes
Le machine d’organisation des élections est par ailleurs conforté par une régularité soutenue du cadre de concertation avec les partis politiques ainsi que des réunions du Comité de pilotage des élections auquel les Partenaires Techniques et Financiers sont associés. Toutes choses ayant permis d’obtenir un précieux consensus quant à la prise en compte des suggestions de l’opposition ainsi que des recommandations de la mission d’observation de l’UE dans l’amélioration du processus électoral. Quoique le climat consensuel n’ait pas survécu aux divergences sur la loi électorale, il n’en demeure pas moins que l’adoption de celle-ci par l’Assemblée nationale est comptée parmi les grandes avancées dans les préparatifs de la présidentielle, de même l’élaboration du budget de cette dernière estimé à 20 milliards francs CFA.
En outre, un Comité de pilotage réactualisé est à pied d’œuvre pour suivre l’évolution des préparatifs, qui a déjà franchi les étapes de la détermination des spécifications techniques de la carte d’électeur, de la passation du marché pour leur confection ains qu’elles travaux de configuration des bureaux de vote.
A Keïta