Trois mois après leur installation , les membres de l’autorité indépendante de gestion des élections ( AIGE) ont enfin, brisé le silence en organisant les 1er et 2 février 2023 au CICB, une série de rencontres avec les acteurs sociopolitiques sur les actions menées par la commission. En effet, la lenteur dans le processus électoral, le doute sur le respect du calendrier électoral, l’inclusivité sont entre autres, des griefs évoqués lors de ces rencontres de prise de contact.
Ces derniers moments, l’absence de dialogue semble avoir porté préjudice aux relations qui lient non seulement, les autorités aux forces sociopolitiques, mais aussi et surtout, aux membres de l’autorité indépendante de gestion des élections (AIGE) lesquels, sont contraints de réussir leurs missions afin de doter le pays, des mécanismes d’institutions politiques efficaces tout en l’épargnant de toute éventuelle contestation post- électorale, source de rupture constitutionnelle et institutionnelle. C’est dans ces contextes que lesdits membres de la commission conduits par Moustaph Cissé ont rencontré séparément quelques forces politiques y compris celles de la société civile pour lever des équivoques sur le processus électoral en vue. Par ailleurs, celles-ci ont manifesté leurs inquiétudes par rapport au respect du calendrier électoral, et d’autres questions diverses touchant aux fonctionnements de l’AIGE avant de mettre l’accent sur la prise en compte des observateurs locaux pendant les élections, l’inclusivité et l’indépendance des commissaires desdits membres vis-à-vis des pouvoirs publics. ” Nous mesurons l’importance de la mission qui nous a été confiée, nous allons l’assumer et donnerons le meilleur de nous-mêmes”, a rassuré le président de la commission Moustaph Cissé. Et d’ajouter qu’ils vont appliquer sans complaisance, la loi, de respecter les textes en vigueur en fin de poser des actes importants et historiques dans l’organisation des élections dans notre pays. Toutefois, M Cissé se réserve sur la question du respect du chronogramme électoral décliné par les autorités et insiste plutôt sur la crédibilité et la responsabilité de tous les acteurs concernés face aux défis actuels de l’heure. De même, il se félicite d’avoir procédé à la relecture de la loi électorale, à l’élaboration du règlement intérieur, l’aménagement des salles de réunion en informatique, la mise en place “consensuelle” des membres du bureau de l’AIGE, l’instauration de la confiance entre ses membres. Avant de laisser entendre que l’Autorité indépendante de gestion des élections ( l’AIGE) demeurera dans une dynamique de concertation et d’échanges avec toutes les sensibilités sociopolitiques. Aussi le président de la commission envisage déjà, de mener d’autres actions à l’égard de certains leaders politiques qui sont jusque-là réticents vis-à-vis du processus dont le parti CODEM de Housseyni Amion Guindo, YELEMA de Moussa Mara afin qu’ils adhèrent au processus politique en cours. En outre, il va préciser que ” le comité de pilotage relevant du ministère de l’administration, est une mission d’appui à l’organe de gestion et réfute par conséquent, que ce mécanisme étatique n’est ni celui d’accaparement, ni d’occupation encore moins, de substitution des prérogatives de l’AIGE. Rappelons que l’Autorité indépendante de gestion des élections a pour mission l’organisation et la gestion de toutes les opérations référendaires et électorales. Et ses membres ont un mandat de 7 ans non renouvelable.
Yacouba COULIBALY