Présidentielles du 29 juillet : Le silence coupable des autorités face à une campagne électorale avant l’heure

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A trois mois de la date annoncée pour les élections présidentielles, des candidats déclarés ont déjà investi les rues. Ils donnent l’impression d’être en vraie campagne électorale, en violation de toutes règles électorales admises au Mali.

Depuis l’annonce de la date des élections présidentielles au Mali, prévues pour le 29 juillet prochain, des manifestations aux allures d’une vraie campagne électorale se comptent à longueur de journée et d’endroits dans le pays. Ces manifestations, déguisées en campagne électorale, sont aujourd’hui organisées par l’opposition et la majorité au nez et la barbe des autorités en charge des élections.

Alors que la loi électorale précise que «la campagne électorale est ouverte à partir du vingt et unième  jour qui précède le jour du scrutin pour l’élection du président de la République et des députés…»

Aujourd’hui au Mali, les réseaux sont devenus le cadre idéal pour les acteurs politiques de toutes obédiences de battre campagne avant l’heure. Il n’est pas rare et ce n’est plus un secret de voir des soi-disant candidats, diffuser ou d’exposer leur programme, voire même faire des campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux ; cela sous le silence assourdissant de l’autorité en charge des élections.

Cette situation, selon certains analystes, s’explique par le fait que ces nouveaux medias échappent, à ce jour, au contrôle des autorités.

Pour d’autres, c’est le fait que la loi électorale n’est pas assez claire et la frontière est très mince entre les activités politiques qui peuvent être menées avant l’ouverture et pendant la campagne électorale.

Autres violations graves de la loi électorale : l’utilisation des moyens  des institutions et organismes publics par certains à des fins électoralistes au vu et au su de tous. Il se trouve que ce sont ceux-là qui doivent veiller au respect de la loi, qui sont les principaux acteurs de sa violation.

‘’Sont interdites les faveurs administratives faites à un candidat quelconque de même que l’utilisation des biens ou les moyens d’une personne morale publique, d’une institution ou d’un organisme  public aux même fins est interdite  dans les mêmes conditions’’ indique la loi électorale.

Face à cette situation qui n’honore pas la démocratie malienne, il incombe au ministre chargé de l’Administration Territoriale, aux autorités administratives, le président de la commission électorale indépendante, les présidents des commissions électorales communales et au niveau des cercle de veiller au respect des mesures édictées par la loi électorale sur toute l’étendue du territoire. Cela, afin que les élections présidentielles à venir se tiennent dans les conditions les meilleures.

I. Berthé

Source : Le Serment Du Mali

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