On est à trois mois du premier tour de l’élection présidentielle fixé au 29 juillet prochain. Et l’ouverture de la campagne pour le premier tour est prévue le 7 juillet 2018. Mais les hommes politiques brûlent cette étape. En effet, les candidats (déclarés ou potentiels) sont déjà en campagne avant l’heure. Lancements des mouvements, publications de livres et créations de clubs de soutien, tout y passe.
En effet, le décret portant convocation du collège électoral, ouverture et clôture de la campagne du 1er tour sera pris le 7 mai. La date limite de dépôt des candidatures auprès de la Cour constitutionnelle est fixée au 29 juin. La campagne pour le premier tour s’ouvre le 7 juillet le scrutin est prévu le 29 juillet. Le second tour du scrutin, s’il y a lieu, se déroulera le 12 août.
Mais déjà le landerneau politique est en ébullition. Ainsi, on est à fond dans la campagne électorale. La mouvance présidentielle et l’opposition sont déjà à la rencontre des citoyens. Presque tous les candidats à cette présidentielle se sont déclarés depuis belle lurette et sont (déjà) sur le terrain, au contact des électeurs. Ils sont entre autres, Moussa Sinko Coulibaly, Kalifa Sanogo, Modibo Sidibé, Moussa Mara, Hamadoun Touré, Dramane Dembélé etc… à déclarer leur intention de participer à la course.
Ainsi, le ton a été donné par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, (même s’il n’a pas encore déclaré offficiellement sa candidature) qui, après quatre longues année d’absence à l’intérieur du pays, a sorti « la grosse artillerie » en effectuant une série d’inaugurations et de pose de première pierre des ouvrages du programme présidentiel d’urgences sociales à Kayes, Koutiala (Sikasso), Ségou … D’ailleurs, les visites du chef de l’Etat à l’intérieur du pays et celui de son premier ministre Soumeylou B Maïga sont uniquement pour redorer son blason pour la présidentielle à venir. Cependant, au cours de sa récente à Ségou, le mardi dernier, le président IBK a tenté de préparer l’esprit de l’opinion sur sa candidature à la prochaine présidentielle. « Quand j’entends dire des gens « ko Boua ka Bla », ça me fait rire, au moment où je faisais les 7 tours de la Mecque, ceux qui disent « ko Boua ka bla » dormaient tous, donc de grâce qu’ils nous laissent faire notre travail, je ne dis pas que « ko Boua ta bla », mais ce n’est pas le moment car je me porte bien pour relever le défi du développement de notre pays… », a-t-il martelé.
Depuis janvier 2015, Moussa Mara a pris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des Maliens aussi bien de l’intérieur qu’à l’extérieur. S’il rencontre la diaspora à travers des cadres d’échanges, à l’intérieur, et singulièrement à Bamako, Moussa Mara se fait surtout remarquer dans les régions et il est surtout très actif sur les réseaux sociaux.
En mars 2018, un mois après le lancement de son mouvement, Moussa Sinko Coulibaly, à la tête d’une forte délégation, a effectué une série de tournée à l’intérieur du Mali (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao et Tombouctou).
Aussi, le président de l’ADP-Maliba était en tournée. Boubacar Aliou Diallo est parti à la rencontre des Maliens, à Yanfolila, Bougouni… pour s’enquérir et recueillir leurs difficultés. Le parti du chef de fil de l’opposition, Soumaïla Cissé n’est pas en reste. En effet, les jeunes cadres de l’URD sont actuellement en tournée à l’intérieur pays, précisément dans région de Kayes. Ils préparent le terrain à une grande offensive du parti.
Quant au président du parti FARE An Ka Wili, Modibo Sidibé a fait une série de déplacements dans le pays à la rencontre des électeurs. Sa cible privilégiée : les « Grins » (regroupement des jeunes autour du thé). Modibo Sidibé répond à toutes les invitations de jeunes. Pour montrer qu’il est proche d’eux, il publie régulièrement sur sa page Facebook ses rencontres avec les jeunes autour du traditionnel thé. Occasion pour discuter et écouter la jeunesse qui représente un pan important de l’électorat, mais qui a perdu confiance aux hommes politiques.
En attendant l’ouverture officielle de la co-campagne, d’autres ont déjà pris de l’avance. Chacun y vas avec sa manière et son style.
Mohamed Sylla
Campagne de politicien
Ils sont tous en train de battre campagne. Ce qu’il y’a à retenir c’est que le président IBK fait peur à ses adversaires. Et ils ont de quoi avoir peur du président IBK. Après les tentatives de le dissuader à briguer un second mandat, les prétendants voient clairement une réélection du président IBK dès le premier tour. Le voleur certifié s’offusque que l’ORTM qui est service d’Etat d’Etat couvre une visite d’Etat. Ces opposants ne savent plus à quel saint se vouer.
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