Commune II
Centre école fondamentale de Bougouba en zone industrielle : Il est 8 heures 5 minutes sur la montre de Oumar Kouloubeogo, coordinateur du centre de Bougouba. Entre les bureaux de vote et les forces de l’ordre, Oumar fait des va et vient pour vérifier la présence de tous et s’assurer de l’ordre dans la cour. Un peu à côté, des forces de la sécurité veillent au grain. « Mrs, s’il vous plait est-ce que vous pouvez faire évacuer ces jeunes qui s’attroupent ça et là dans la cour? Ce ne sont pas des électeurs, mais ils sont là dans l’espoir de remplacer un éventuel accesseur ou délégué absent » s’est il adressé aux forces de l’ordre.
Au centre de l’école fondamentale de Bougouba, tous les présidents sont unanime sur la régularité des opérations de vote. «Ici nous n’avons pas de problème particulier. Tous les matériels électoraux ainsi que les assesseurs étaient là avant même l’ouverture des bureaux » nous confie le président du bureau n° 1, Abdrahamane Diarra. Idem pour les électeurs que nous avons pu interroger. « Je suis en train de chercher mon nom. Mais, depuis mon arrivée ici à maintenant, je n’ai pas remarqué de problème particulier. Je trouve personnellement que c’est bien organisé, si ca continue ainsi, nous réussirons des élections apaisées et crédibles.» explique Djibril Diarra, électeur.
A midi, la devanture et la cour du centre de Medina coura, étaient prises d’assaut par la foule. De nombreux électeurs affluaient vers leur bureau de vote. De nombreuses files d’attente devant les bureaux de vote. Là également il y’avait des attroupements de jeunes partout dans la cour. A la tête de 38 bureaux de vote, le président de ce centre, Gaoussou N’Bodj oriente deux jeunes vers leurs bureaux de vote. « Ici, les électeurs ont commencé à voter à 8heures. Le matériel est au complet. La plupart des accesseurs et des délégués étaient également là avant l’ouverture des bureaux. « Je viens de faire le tour Pour le moment, je n’ai pas connaissance de problème. Je souhaite que ça continue ainsi» souligne-t-il.
Même son de cloche au niveau du bureau n° 26, « on a commencé ici à 8 heures 10 à cause d’un petit souci de salle. Mais, là comme vous pouvez le constater, tout va bien. Le vote se déroule correctement. Les électeurs arrivent de plus en plus nombreux. On commence à être débordés. Ici, nous sommes à plus de 100 votants déjà» déclare le président du bureau n° 26, Boubacar Sanogo.
Non loin de là, Moussa Maiga, un électeur qui vient de voter s’apprête à rentrer. « J’ai voté facilement. J’avais ma carte depuis le premier jour où la distribution des cartes a commencé. Je trouve que cette fois-ci, c’est mieux rganisé ». Syna Bah, une autre électrice, souriante corrobore les propos de Boubacar Sanogo. « J’ai voté comme ça doit se faire. Je n’ai pas eu de problème. Je suis arrivée là très tôt pour être parmi les premiers votants. Dieu merci je peux rentrer chez moi avec la conscience tranquille. J’espère que mon candidat va remporter dès le premier tour » nous confie la jeune dame.
Commune I
Centre de Djelibougou : Une grande affluence avec une atmosphère un peu tendue
Il est 9 heures moins sur les pendules au centre de Djelibougou. Certains électeurs en mal de se procurer leur cartes d’électeurs peinent à retrouver le coordinateur de l’un des plus grands centre de la commune I, Mahamadou Traoré. Ce dernier fait la navette entre les deux cours qui contiennent ses 44 bureaux de votes. Une électrice n’ayant pas retrouvé sa carte d’électeur dans son bureau, très furieuse, s’est vu refuser l’accès à la salle. Malgré l’intervention musclée du mandateur de l’URD, Mohamed Sympara, le président du bureau n° 3, AmadinguéGuindo n’a pas cédé. Après quinze minutes de dispute, la dame est rentrée sans pouvoir effectuer son vote.
Un observateur de la CENI, était également dans la même attente depuis 8 heures. C’est après 10 heures que les cartes sont arrivées dans un véhicule de la police. Selon le coordinateur de ce centre, la gestion de certains centres est vraiment compliquée pour une seule personne. «Mais regarde, je dois faire la navette entre 44 bureaux de vote dans deux cours différentes. On a besoin de moi des deux côtés. Que faire ? » souligne-t-il. A 11 heures, tout est rentré dans l’ordre. Les électeurs affluaient encore plus dans la cour. Un électeur un peu particulier au doigt trempé d’encre, souriant, accompagné d’une petite fille, fait son entrée dans la deuxième cour. C’est le ministre de l’Emploi, Maouloud Ben Kattra. « Je suis très fier d’avoir accompli mon devoir civique dans la plus grande tranquillité. Vous voyez, les électeurs sont sortis massivement pour choisir le prochain président du Mali. Cela dénote de la vitalité de notre démocratie » s’est-il félicité.