Présidentielle 2018 : Si les Maliens ne font pas attention… !

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Un adage français affirme: «Commettre une erreur, ce n’est pas grave ; mais y persister est diabolique». Il convient de rappeler qu’en 2013, les Maliens, dans leur écrasante majorité, ont accordé leur confiance au candidat du Rassemblement pour la Mali (RPM), le sieur Ibrahim Boubacar Keïta. Il a été élu au deuxième tour avec le score sans appel de 77,66% des suffrages exprimés. Ce score se justifiait pour au moins deux (02) raisons:

– Premièrement, les Maliens étaient las des tribulations politiciennes de la classe politique nationale à la recherche non pas du bien être du peuple, mais de ses intérêts individuels sordides.

– Deuxièmement, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), aux yeux de bien de Maliens, était l’homme de la situation parce que lors de son passage à la primature sous Alpha Oumar Konaré, il avait fait montre d’une fermeté légendaire dans la double crise politico- scolaire de 1994 à 1997. Il a fait taire le Collectif des partis politiques de l’opposition (COPPO) et l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) aux moyens de la violence policière. Mais si cette ‘’fermeté’’ de l’homme était la partie visible de l’iceberg, l’autre face cachée au commun des mortels c’est qu’IBK n’avait aucune vision réelle pour le Mali. C’est pourquoi, loin de régler le moindre problème malien, IBK a plutôt fait déplacer tous les problèmes sociopolitiques.

Le candidat IBK lors du deuxième tour de la présidentielle de 2013 a eu raison du candidat de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), Soumaïla Cissé. Certes, celui-ci n’avait pas bonne presse chez nous au regard d’un passé peu brillant dans l’histoire de la défense des intérêts fondamentaux du peuple travailleur du Mali. Cela explique, si besoin en est, le bien fondé de ce vote sanction de tout un peuple et cela en dépit des milliards de nos francs dépensés lors des joutes électorales par le candidat pour obtenir l’aval de notre peuple. Mais un visionnaire allemand avait coutume de dire que ‘’le temps est galant’’.

Quatre (04) ans ont suffi aux Maliens qui ont porté IBK aux affaires pour se rendre à l’évidence que le président Keïta n’a rien à proposer au peuple malien comme en témoignent d’ailleurs les hommes qui ont animé ces gouvernements successifs.

Les politiciens maliens en bons observateurs de la direction du vent,  tirent les uns après les autres les enseignements de ce que l’on pourrait appeler l’imbroglio politique malien. Plus de doute que les valses politiciennes actuelles constituent l’expression parlante de l’incertitude à propos de la présidentielle à venir.

En tous cas, le Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga a déjà pressenti le lâchage à la dernière minute du président IBK par bien de partis politiques de la Convention de la majorité présidentielle (CMP). C’est bien ce flair politique qui a dû le motiver à adresser une correspondance butoir à tous ces partis politiques leur demandant de clarifier leur position par rapport à la candidature du président IBK.

Pour rappel, Soumeylou Boubèye Maïga n’avait-il pas dit à la face du monde s’adressant à peine voilé à IBK que le chien aboie au passage du hérisson mais n’ose pas s’attaquer à lui. Etait-ce pour dire que les deux hommes sont dans le même sac ? En tous cas, Soumeylou Boubèye semble aujourd’hui au service d’IBK.

Et si le scrutin n’a pas lieu comme prévu à la date du 29 juillet 2018 ? Que pourrait-il donc se passer ? Une transition dirigée par IBK ou sans IBK ? Comme les Anglais aiment le dire wait and see ! Cette inconnue à cet instant laisse planer l’incertitude quant au lendemain de cette date butoir et à la possibilité d’une transition aux contours incertains.

Pour le moment, la seule certitude c’est que le président IBK a atteint toutes ses limites objectives dans la gestion de la chose publique et cela n’est plus à démontrer:

– La crise financière et économique a atteint un seuil inquiétant en République du Mali et ce n’est pas le panier de la ménagère et la modicité du salaire des fonctionnaires au regard de la flambée des prix qui nous démentiraient. Les Maliens se laisseront-ils encore avoir par le candidat IBK pour un deuxième mandat même si ce serait à coup de billets de banque ? Dans ce cas de figure, ils auraient persisté dans l’erreur commise, en 2013, en choisissant IBK pour présider à leur destinée avec comme conséquence inévitable que le peuple s’enfonce davantage dans son calvaire quotidien né de la gestion de ses affaires par la IIIe République.

– En désavouant IBK pour un deuxième mandat, il est possible que le peuple (par erreur encore) confie le pouvoir à des gens qui sont au même titre coupables de la faillite et de la descente aux enfers de notre pays le Mali.

Dans ce deuxième cas de figure, le changement tant souhaité par notre peuple restera au stade de vœu pieux et sans lendemain responsable. Cela est d’autant prévisible qu’il ne faut pas s’attendre de la part de ceux qui sont responsables de la faillite de l’Etat malien au mieux-être.

Le professeur Issa N’Diaye, alors ministre de l’Education sous la transition de 1991, disait à cet effet: «On ne peut pas opérer certains changements en gardant les mêmes hommes qui, depuis, ont été habitués aux mêmes méthodes.». Cela signifie que pour opérer un changement réel durable à l’avantage de notre peuple, il faut des hommes nouveaux aux affaires. Ainsi, il est grand temps avant qu’il ne soit tard, que les Maliens se ressaisissent,  regardent de façon objective les conséquences de leur aveuglement quant au choix des hommes.

Ainsi, ils se doivent de tourner définitivement la page sombre de cette classe de politiciens déterminés à tromper le peuple et à sucer son sang et cela au nom de la démocratie et de quelle démocratie ! A une exception près, cette classe politique malienne s’est totalement discréditée parce que faisant de la politique le moyen de se servir du peuple au lieu de le servir.

– Si les Maliens ne prennent garde, la présidentielle de 2018 pourrait s’avérer préjudiciable à cette volonté populaire de changement à l’avantage du peuple.

Il faut donc le grand discernement sans complaisance dans le choix du futur président qui doit être radicalement différent de ces hommes et de ces femmes à l’œuvre au Mali depuis le début de la IIIème République. Une façon de dire qu’il ne faut plus rien attendre de potable de ces hommes et de ses femmes qui se sont agités et qui s’agitent toujours au nom de la démocratie quand bien même ils ont horreur de cette démocratie. Tout se passe aujourd’hui comme si 1991 ces hommes et ces femmes voulaient simplement dire à Moussa Traoré ôte-toi que nous nous y mettions pour notre part du gâteau. Aujourd’hui, à moins de faire semblant de ne pas voir clair sinon il n’y a plus de doute que leur combat était pour la défende de leurs intérêts propres et de ceux de leur famille.

Notre peuple a trop souffert ; les affres de la gestion calamiteuse de ces affaires n’ont que trop duré. Il faut le changement et seulement le changement à l’avantage de nos masses travailleuses.

Fodé KEITA 

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4 COMMENTAIRES

  1. “…loin de régler le moindre problème malien, IBK a plutôt fait déplacer tous les problèmes…”
    Non il les a plutot aggrave et multiplie par 10

  2. Merci Fakourou…tu est un intellect.
    Honte pour les journalist ilitre maliens.
    Une analyse sur la base des sentiments est nul.

  3. Le caractère laïc et républicain de notre pays qui était contesté en 2013 ne l’est plus. Le Mali républicain a été sauvée par le président IBK.

    L’armée malienne est en pleine reconstruction avec la loi de l’orientation militaire qui est en cours d’exécution. L’armée de l’air après plus de 20 ans de somnolence a poussé des ailes car le président IBK l’a doté des avions de guerres et de transport de troupe.

    L’agriculture malienne n’a jamais eu l’attention des autorités malienne que sous IBK. 15% du budget national est consacré à l’agriculture malienne. La mécanisation de l’agriculture malienne est en marche avec des dons dans toutes les régions de productions des tracteurs. Les intrants sont subventionnés par l’Etat malien.

    L’économie malienne n’est jamais aussi bien portée que sous IBK. En effet le budget national a atteint la barre des 2 milles milliards pour la première fois dans l’histoire de ce pays. Et les organismes financiers internationaux comme le FMI ont de nouveau confiance au Mali.

    La diplomatie malienne se porte bien aujourd’hui grâce à l’offensive diplomatique du président IBK pour repositionner le Mali sur le plan mondial. Pour rappel le Mali était inscrit sur listes des pays à éviter en 2012. Mais aujourd’hui le Mali est fréquentable et fréquenté.

    Les infrastructures routières sont en pleines constructions dans le pays avec la politique national de désenclavement du président IBK. Plusieurs chantiers sont terminés et plusieurs autres en cours.
    Le Mali a déjà son saveur qui est le président IBK. A moins que les maliens veulent remplacer leur sauver comme les libyens ont aidé la france à tuer kadhaffi

    Le Mali a déjà son sauveur qui est le président IBK. Et les maliens ne feront jamais l’erreur que les libyens ont fait en aidant la france tuer Khadaffi. Le peuple malien sait très bien que tous ces candidats ne sont guidés que par leur propre intérêt. Notre sauveur est déjà dans la maison. Les actions salvatrices sont plus qu’évocatrices. Il y reste donc en 2018.

    • Faux! Faux! Faux!
      Tu as tout faux.” La mécanisation de l’agriculture malienne est en marche avec des dons dans toutes les régions de productions des tracteurs. Les intrants sont subventionnés par l’Etat malien” si cela est vrai comment celui que vous appelez par petit monsieur a pu vous défier sur le flou qui entoure encore aujourd’hui le coût réel des machines. Qui a réagit avec preuves à l’appui?
      “Et les organismes financiers internationaux comme le FMI ont de nouveau confiance au Mali” Faux; ils n’ont aucune confiance sinon qu’est ce qui a fait partir la ministre des Finances Fily?
      “La diplomatie malienne se porte bien aujourd’hui grâce à l’offensive diplomatique du président IBK pour repositionner le Mali sur le plan mondial. Pour rappel le Mali était inscrit sur listes des pays à éviter en 2012. Mais aujourd’hui le Mali est fréquentable et fréquenté.” Faux et archifaux! car Encore aujourd’hui le dernier des porte paroles des Rebelles est reçu, écouté et compris plus que même Le Président de tous les Maliens qui dit mieux. En 2012 ce sont des fils et des filles du Mali sans aucun mandat diplomatique qui ont bravé les Députés Européens en disant quel est le vrai Mali
      François HOLLANDE l’a dit à Tombouctou en 2013: c’est Dieu qui a sauvé le Mali

      ET AUJOURD’HUI C’EST LE MÊME DIEU QUI EST ENTRAIN DE SAUVER LE MALI. AUCUN CADRE MALIEN DE BONNE FOI NE PEUT SE VANTER D’AVOIR JOUE UN ROLE DIPLOMATIQUE QUELCONQUE QUI AIT PU APPORTER AU MALI UN BRIN DE RESPECT
      “Le Mali a déjà son saveur qui est le président IBK. A moins que les maliens veulent remplacer leur sauver comme les libyens ont aidé la france à tuer kadhaffi” le ridicule ne tue pas. Ce mali là est sauvé?, de quel mali parlez-vous? Vous n’allez pas me dire que malgré tout ce que vous écrivez tous les jours sur les Réseaux sociaux vous le faites à partir d’un autre pays, sinon vous ne savez rien du MALI. Le Mali des VRAIS MALIENS qui ne volent pas, qui ne savent rien de ces histoires de 2000 milliards (d’ailleurs aucun impact et reste juste des chiffres qui retournent dans les comptes de ceux qui les divulguent) sont déjà conscient du fait que leur MALI ne sera jamais celui qui les a vu naître.
      Et vous, vous louez une diplomatie que vous sortez de nulle part.
      Le Mali politique n’a possédé aucun cadre capable de tenir une argumentation structurée capable de convaincre un quelconque partenaire fut-ce -t-il Mauritanien.
      Exemple 1: Le NIGER a exploré, découvert puis exploité son pétrole sans tambour ni trompette, ça c’est de la diplomatie payante
      Exemple 2: En 2012 l’ONU a défaut de propositions concrète de sortie de crise a reporté son intervention sur Septembre 2013, à ce jour aucun Malien n’a pu encore faire une proposition digne de Diplomates compétents et soucieux du sort des Vrais Maliens
      Quand je dis les vrais maliens ce n’est pas péjoratif: Certains maliens brûlent et fuient il s’agit d’eux.
      Dans tous les cas nous au Nord nous n’avons confiance qu’en la diplomatie de DIEU, grâce à celle-là les Bandit ont poussé l’outrecuidance de dépasser les bornes et Dieu nous a sauvé nous du Nord qui avions subit les vraies horreurs.
      Ô pays mon bon peuple.
      IBK, SOUMAILA, MARA, ET TOUS LES AUTRES BOIRONT UN JOUR LA CALICE AMER DE CAUX QUI TRAHISSENT LEUR PEUPLE

      DIEU N’EST PAS MENSONGE LA PREUVE PAR L’AIR ET L’EAU QUE PERSONNE NE REINVENTERA?

      MONSIEUR VOUS PORTEZ UN PANTALON BOUFFON COUSU D’AGITATIONS ET DE MANQUE DE DISCERNEMENT? VOUS RISQUEZ DE MARCHER SANS CE PANTALON, SOYEZ JUSTE DANS CE QUE VOUS MENTEZ!

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