Présidentielle 2018 : Les non-dits et défis de la donne Moussa Sinko

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La démission fracassante du jeune Général n’arrête pas de faire des vagues. Au point que certains s’interrogent s’il n’est pas en mission commandée pour décanter la situation délicate que vivent ses compagnons du 22 Mars.

Koulouba 2018 aura donc un nouveau prétendant pour le fauteuil présidentiel qui attire de plus en plus les convoitises. Après KalfaSanogo, Moussa Mara et bien d’autres leaders qui s’en cachent à peines, c’est au tour que  Moussa Sinko Coulibaly de signer son retour dans l’arène publique. Arrivé sur la scène à l’issue du coup d’Etat de Mars 2012, il s’était bâti une relative crédibilité à travers la gestion du département de l’Administration territoriale et des élections générales de 2013, avant de s’effacer depuis la proclamation des résultats de la présidentielle.

L’ancien ministre de l’Administration territoriale arrive à un moment où le pouvoir en place est secoué par les divergences gouvernementales. Plusieurs ministres se sont tirés dessus verbalement, une foire d’empoignes qui a même eu raison de Me Mamadou Ismaël Konaté, récemment démissionnaire du département de la justice. Moussa Sinko Coulibaly, en dépit d’une existence discrète depuis la fin de la transition, conserve une étiquette indissociable de son parcours et qui va peut-être lui coller à la peau : celle d’appartenir à la junte ayant provoqué la chute d’ATT.

Un groupe dont la plupart ont été mis aux arrêts par le nouveau patron de Koulouba, qui avait pourtant rassuré que «Kati ne fera plus peur à Bamako», en dépit de la précieuse partition que le Cnrdre a jouée dans l’élection du candidat IBK alors que le Général démissionnaire avait en charge de l’organisation desdites élections. Il est donc loisible de comprendre que dans les rangs des partisans des anciens putschistes, la frustration est grande de voir Amadou Aya Sanogo derrière les barreaux avec le risque d’y demeurer jusqu’à la fin de la présidentielle en vue.

En clair, l’incarcération des barons du Cnrdre est perçue une trahison par ces derniers,  qui étaient en droit d’espérer un retour de l’ascenseur ou tout au moins ne s’attendaient point à ce que la durée de détention de leur mentor et codétenus devienne un si long feuilleton judiciaire.

Par ailleurs, les actions qu’ils avaient entreprises pour se faire entendre ont mis à nu certaines ambitions : faire de Sanogo leur candidat  pour achever ce qu’il avait entamé en Mars 2012.  C’est qu’en janvier 2016 les membres du COPA (Collectif des Patriotes), à la faveur d’une assemblée générale, décidaient d’aller à la conquête du pouvoir. C’est pourquoi, ils ont dit que le Parti des Patriotes pour le Socialisme (PPS) verra le jour. Et le président Makan Konaté prévenait qu’Amadou Aya Sanogo en sera le porte-drapeau à la prochaine présidentielle. Serait-ce le parti sous la bannière duquel le Général Sinko sera candidat ?

A priori, Sanogo étant à l’évidence non -partant pour raison de détention à Selingué, Moussa Sinko Coulibaly pourrait bien combler ce vide. Il est clair en tout cas que tous les mouvements ayant soutenu le Coup d’Etat de 2012 seront tentés de rallier le Directeur général de l’Ecole de Maintien de la Paix, quoique sa candidature (encore putative) risque de paraitre une revanche contre l’histoire dans le but de laver l’affront infligé aux putschistes de Kati.

Une donne à ne pas minimiser surtout que les adversaires politiques de Sinko pourraient s’en servir comme arme de poing contre lui. Comptable de la gestion du Cnrdre, il pourrait consacrer plus de temps à justifier son passé qu’à proposer des alternatives aux Maliens. En revanche, sa venue dans l’arène politique permettra de lever le voile sur plusieurs non-dits de la transition malienne. Les prétendants à la colline du pouvoir sont donc prévenus

Abdrahamane Keita

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5 COMMENTAIRES

  1. rien ne va nous pousser à soutenir ce nullard de gl sinko. C’est bien fait pour vous et ses soldats de kati de soutenir IBK en 2013 au lieu de SOUMAILA CISSE qui pouvait être le sauveur de ce pays. Nous voterons à nouveau pour IBK qui fera, comme Alpha et la GRAND ATT les deux mandats. Sa Ka Ban, one votera pas pour Sinko. Jamais! Jamais! Jamais!

  2. Ce Gl COULIBALY est un patriote . Aucun Général normal n’accélérait de travailler dans l’armée nationale avec une telle humiliation. Alors que tout le monde sait que l’instauration de la sécurité n’est pas du tout une priorité pour IBK. Ce qui l’intéresse est son fauteui presidentiel . Une armée nationale : une mission, des hommes et des moyens. Au lieu de faire face à ces prioritaires, le pouvoir se fait le luxe d’acheter un avion présidentiel dont le prix exact reste encore un mystère . Avec l’achat des équipements militaires, les traîtres du régime ont eu à boire et à manger avec des sur facturations éhontées . Au même moment des soldats sont tués chaque jour au cours de la mission . Comment cet homme peut il encore songer à briquer un second mandat à la tête du pays? Des gens sans dignité ni honneur , rien que pour sauvegarder les intérêts sordides, demandent à ce qu’il se représente . Mon Gl ! Vous rentrez dans l’histoire si jamais avec tous les maliens patriotes nous parvenions à chasser du pouvoir ce despote.

  3. Sinko va apporter un plus dans la lutte patriotique contre ibk qui est une calamité. Au moins ce nul de président ne pourrait plus compter sur les FA-MAS pour conquérir le pouvoir. Le plus important c’est de parvenir à organiser les forces sur le désormais cadavre du président

    • Moussa Sinko n’a même pas son der**** au sein des FAMAS . Qui va confier son destin à un plaisantin comme lui .

  4. Un nouveau prétendant à koulouba s’il n’est pas un pion du président IBK car c’est ce je crois moi. Tout politologue vous dira que c’est une bonne chose pour le président IBK qui aura face à lui des prétendants divisés.Si la candidature de Mousssa Sinko est avérée, elle ne fera que facilité la réélection du président IBK. Moussa Sinko est donc une bénédiction pour IBK.

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