Présidentielle 2018 : Mamadou Igor Diarra, le joker ?

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Mamadou Igor Diarra
Mamadou Igor Diarra

À la question de savoir s’il est candidat à la prochaine présidentielle, l’intéressé ne confirme rien de manière formelle, ni même son entourage le plus proche, préférant «laisser le temps au temps». Mais la sortie la semaine dernière du livre autobiographique de 189 pages sur l’ex-patron du département de l’économie et des finances donne matière à réflexion pour les analystes. Et la piste d’une très probable candidature semble se préciser. Mais Mamadou Igor Diarra a-t-il vraiment les chances d’arriver à Koulouba face aux favoris, les secondes chances et les outsiders ? Explications.

Alors que l’ex-putschiste Moussa Sinko Coulibaly (général démissionnaire de l’armée) battait le rappel de ses troupes pour le 20 janvier dans la perspective du lancement officiel de son mouvement politique, Mamadou Igor Diarra tisse son réseau à l’international. La semaine dernière, il a procédé à Paris au lancement officiel de son livre autobiographique. Intitulé «C’est Possible au Mali», l’ouvrage de 189 pages est un récit poignant sur l’enfance et le parcours professionnel d’un banquier malien, d’une mère ukrainienne et d’un père aux origines situées dans le royaume bambara de Ségou, précisément à Markala. Parcours atypique d’un homme dont la vie a été partagée entre «la neige de l’Ukraine et l’aridité du Mali».

Des ambitions politiques

Qu’est-ce qui peut bien expliquer la sortie d’un tel livre de Mamadou Igor Diarra en cette période ? À moins de six mois de la présidentielle de 2018, la question passionne les débats politiques. Et les analystes n’excluent point le lien entre une œuvre littéraire et une opération de communication politique. Lorsqu’on lui pose la question, l’intéressé lui-même ne confirme rien de manière formelle. Mais les explications données par certains de ses très proches collaborateurs laissent entrevoir des ambitions politiques du banquier.

Ministre de l’énergie, des mines et de l’eau sous Amadou Toumani Touré (2008-2011), puis de l’économie et des finances sous Ibrahim Boubacar Keïta (2015-2016), Mamadou Igor Diarra se positionne ainsi comme «une alternative crédible» à une classe politique pourrie, corrompue et dominée 25 ans par les anciens caciques du Mouvement démocratique. Pour de nombreux Maliens, «il faut balayer la vieille garde».

Mais Mamadou Igor est-il ce joker ?

Son jeune âge (52 ans), son dynamisme, et son expérience au sein de l’appareil d’Etat peuvent constituer des atouts pour lui. Dans cette perspective 2018, ils sont nombreux les Maliens qui pensent que le pays ne doit plus être gouverné par des retraités. Le désir donc de cette frange de la population de découvrir de nouvelles têtes dans le jeu politique, outre que la vieille garde, peut lui drainer quelques électeurs dont l’impact n’est pas à négliger. Mieux, son expérience du monde de la finance internationale et ses amitiés auprès de certains barons de la géopolitique internationale pourraient également militer en sa faveur.

Mais la route de Koulouba est tellement pleine d’embûches qu’il faut bien plus que ça. La mise en place d’une véritable machine de mobilisation électorale est indispensable. Or, pour l’instant, Mamadou Igor n’est porté par aucune grande formation politique, encore moins par un grand mouvement d’organisations de la société civile qui prônent l’Alternance.

Sur quoi donc le banquier compte pour arriver à Koulouba ?

De sources dignes de foi annoncent qu’il serait en contact étroit avec l’ex- leader du Conseil national des jeunes, CNJ, Mohamed Salia Touré ; lequel a récemment démissionné de ses fonctions. Si ce dernier ne confirme pas cette alliance, les indices sont de plus en plus têtus. Mais wait and see.

La Rédaction

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3 COMMENTAIRES

  1. ” Mamadou Igor Diarra se positionne ainsi comme «une alternative crédible» à une classe politique pourrie, corrompue ”
    Monsieur Diarra devrait peut être arrêter de parler de corruption.
    Sur ce terrain, il peut difficilement se défendre tant lui même est mouillé jusqu’au cou.

    • Sama je vous invite a comprendre le livre et ce qui ne l’on pas compris même après lecture peuvent chercher a voir le débat car malheureusement pour qui ne connaisse pas le dicton “ni i ma a lamaka ka kè ou kan, ou bé a lamaka ka ki kan oubien i bé bla a lamakalé tchè ma”

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