Présidentielle 2018 : Le Mali et l’alternance

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Depuis quelques mois, les Maliens semblent dans l’expectative de l’alternance en 2018.  A cet effet, le président de la République assiste impuissamment au départ continuel de ses alliés. Pire, il est désormais la cible privilégiée des médias français qu’il privilégiait aux locaux. Détenteur de l’argent du contribuable et de tous les autres moyens, IBK dit s’en remettre d’abord à Dieu. Pourtant, les opposants l’offusquent mais pour quelle fin ? Qu’ont-ils à nous proposer pour nous faire oublier ces années de népotisme, d’insécurité ?

“Peut-on organiser des élections en Afrique et les perdre ?”, avait laissé entendre feu El Hadj Omar Bongo Ondimba du Gabon. Cette allégation se confirme presque partout en Afrique francophone et souvent avec des conséquences fâcheuses. Le Mali sera-t-il une exception ?

A l’image de notre voisin la Côte d’Ivoire qui a vécu une période similaire, l’année 2018 s’annonce périlleuse au Mali. Sans être tous contre un, la présidentielle de 2018 fait déjà couler encre et salive en quantité. Surtout avec le départ en cascade des alliés du pouvoir, de certains barons pour agrandir l’opposition, tout laisse croire que les tenants du pouvoir ont échoué. Ils ne sont pas parvenus à répondre aux attentes du peuple qui leur a fait confiance à plus de 77% au second tour de la présidentielle de 2013.

En effet, décidés à faire bouger les lignes, les opposants s’organisent, dénoncent mais proposent peu. De ce fait, il est important de chercher à savoir quel Mali aurons-nous et avec quelle alternance ?

L’échec ou la réussite d’un homme se mesure par sa capacité de tenir ou de ne pas tenir sa parole. A ce sujet, le Mali sous IBK a remis en cause plus d’une vingtaine de recommandations qui devaient redorer le blason de la République. Alors, il n’y a plus de secret à dire qu’IBK a lamentablement échoué. Même si certains pensent le contraire car tout ne serait jamais négatif. Maintenant que cet échec est consommé, ceux qui prétendent à nous offrir une vie heureuse s’incrustent plus à la délation. Pourtant, le peuple n’est plus dupe à s’aligner derrière un autre président sans programme ni projet de société. Il est aujourd’hui plus aimable pour eux de nous proposer des alternatives pour la confiance. Ou à temps opportun. Car, nous ne serons plus des marionnettes avec des douces paroles ou de l’argent volé ou triché. D’autant plus que le quinquennat d’IBK fut népotisme en alternance avec insécurité, vol, mensonge et échec cuisant. L’opposition a-t-elle les moyens de sa politique?

Sans nul doute il y a en son sein des hommes qui partout où ils sont passés ont montré des preuves appréciables. Il est possible de citer Soumaïla Cissé, Modibo Sidibé, Aliou Boubacar Diallo (qui n’a jamais été dans l’administration d’Etat mais qui est un mécène), Cheick Modibo Diarra, pour ne citer que ceux-ci. Parmi ces prétendants, certains ont des projets bien ficelés. Il est important que tous aient des projets de société à proposer au peuple. Afin qu’il en fasse sa religion pour aborder les derniers instants du pouvoir IBK qui chancelle. Ou peut-être nous aurons droit à un projet commun ?

En tout état de cause, les Maliens sont avertis : plus question de choisir un homme sans programme, qui naviguerait à vue, ne sachant que faire, ni quelles solutions pour le Mali. L’heure est grave, sauvons le Mali par l’alternance à travers un bon choix. ” La famille d’abord ” a fait trop de mal à ce pays.

Boubacar DABO

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1 commentaire

  1. Merci M. DABO , certes feu Oumar Bongo ODIMBA a effectivement prononcé cette phrase “on ne peut pas organiser une élection et la perdre”. C’était l’époque de la dictature dans toute l’Afrique, qu’ils soient civils ou militaires, les Présidents avaient la main mise sur l’administration que sur le politique. Le plus souvent dans les pays francophones, c’était la période du parti unique. Cette époque de Oumar Bongo ODIMBA est révolue . Si le tout puissant Allah pouvait le mettre à la place de son fils Aly Bongo ODIMBA , il serait battu dans les urnes. Bref ce qui était réel il y’a 40 ans, ne l’est plus depuis que le vent de la démocratie a soufflé sur le continent à partir de 1991. Maintenant pour revenir au cas du Mali, je dirai qu’IBK sait plus que quiconque comment il a été élu en 2013. Il a été mis à l’épreuve , son incapacité à gouverner le Mali a été constatée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Même le communauté internationale est convaincue qu’il n’a pas de programme , il gouverne à vue. Au Mali ses alliés en 2013 sont partis pour la simple raison qu’il manque de vision. Ce qui est unanimement constaté même au sein de son propre parti politique qui est le RPM. Ceux qui ont aidé en 2013 pour qu’IBK soit élu avec un score honorable 77/100 des voix , sont aujourd’hui déçus . L’opposition dans sa mission de sentinelle de la démocratie n’a ratée aucune occasion pour interpeller le Président de la Republique et le gouvernement sur des sujets nationaux, qui n’ont jamais été entendus par IBK. C’est vrai qu’en accédant au pouvoir IBK n’avait pas de programme pour le Mali, au lieu de se mettre à jour, il a adopté le pilotage à vue. C’est pourquoi pendant 5 ans, IBK ne peut présenter aucune réalisation d’intérêt national , conçu et exécuté par lui. Il a passé les 5 ans qu’à inaugurer les projets de ses prédécesseurs . La gestion du pouvoir par sa famille ( son épouse , ses enfants , ses amis et sa belle famille). Un Président de la Republique qui souhaite succéder à lui même , doit avoir comme référence un bilan répertorié de ses réalisations . Les maliens se sont trompés de cible, ils l’ont compris à leur dépens . Partout ou il s’est rendu, il a juré de pacifier le pays. Malheureusement , nous avons compris , qu’au lieu de pacifier le pays , IBK à été le socle de la partition du pays. Certes le pays est sous la tutelle de la France, du jamais vu , mais sa seule phrase en dit “aucune fanfaronnade ne me fera partir à Kidal “. Faisant allusion à la visite de l’ex PM Moussa MARA à Kidal . Mais nous savons tous que le PM ne peut se rendre nul part sans l’avis favorable du Président de la Republique. Malgré des Ministres, du Chef d’Etat Major Général des Armées , des détachements des forces armées et de sécurité , de L’ORTM etc… Comment le Président de la Republique peut ignorer le départ d’une telle mission. Mieux que tout ça , au retour de MARA à Bamako, il a été reçu au domicile d’IBK à Sebenicoro. IBK et MARA ont fait des déclarations qui ont été diffusé sur la chaîne nationale ORTM. À partir de cette phrase, j’ai compris , que le Mali n’a pas de Président de la Republique. Il ne peut pas de réclamer descendant de Sunjata et ne pas accepté de nourrir pour la patrie. Fort de ces constats, IBK est disqualifié pour obtenir un second bail , parce que nous savons qu’au lieu de défendre le pays, il est prêt à le vendre. Il faut l’alternance au Mali, si les maliens ne veulent pas assister impuissamment à la délivrance du certificat de décès du Mali.

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