Présidentielle 2013 : La DGE attend la liste biométrique

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Dans un entretien que le Général Siaka Sangaré, président de la Délégation générale aux élections nous a accordé. Il y’à doute sur la tenue des élections en mois de juillet. La preuve à la date d’aujourd’hui, cette structure technique n’a pas la liste électorale à sa disposition pour la filtrer.  Elle attend la commission administrative pour commencer son boulot. Interview.

 

L’Enquêteur : est-ce que l’agenda électoral est tenable ?

Général Siaka Sangaré: Je pense que la réponse à cette question doit être donnée par le gouvernement. J’ai dit à tout le monde que selon le code électoral, c’est le gouvernement qui fixe la date des élections et qui fait l’objet d’un décret pris en conseil des ministres. Donc poser la question au délégué général aux élections de savoir si le calendrier du mois de juillet sera tenable, moi je crois que c’est passer à côté.

L’Enquêteur : certes le gouvernement donne le calendrier électoral, mais il s’appuie aussi sur des structures comme la DGE  pour s’assurer que la date à fixer sera tenable.

Général Siaka Sangaré : le problème est qu’au niveau de la DGE, c’est beaucoup plus compliqué que vous ne le pensez.

L’Enquêteur : c’est-à-dire ?

Général Siaka Sangaré: la DGE gère le fichier électoral. Et le fichier électoral c’est l’ensemble des listes électorales établies par les commissions administratives. Donc, si la DGE n’a pas ces listes, elle n’aura pas la matière qu’il lui faut pour faire son boulot. En fait pour vous dire qu’il y a une répartition des tâches à ce niveau et que le délai ne dépend pas de la seule volonté de la délégation générale aux élections.

L’Enquêteur : Par rapport à tous les argumentaires que vous venez d’énumérer, à quand escomptez- vous recevoir les listes  électorales ?

Général Siaka Sangaré: J’ai dit que les listes électorales sont établies par les commissions électorales créées au niveau des communes. Donc, si elles sont opérationnelles. Je ne peux pas vous dire quand est-ce que nous, nous allons avoir les listes électorales.

L’Enquêteur : mon Général, cela renforce davantage  le scepticisme au sein des populations qui ne savent pas à quel saint se vouer ?

Général Siaka Sangaré: je pense qu’à ce niveau, ce n’est pas parce que nous n’avons pas reçu les listes biométriques établies qu’on doit beaucoup s’inquiéter. Non. Je pense que jusque-là, il n’y a pas lieu de s’alarmer jusqu’à perdre complètement le nord. Mieux, les gens oublient le contexte dans lequel vont se tenir les élections de 2013. C’est un contexte marqué par une crise sécuritaire déterminante dans la mise en œuvre du processus électoral. A mon avis, il ne sied pas de se focaliser sur le processus électoral et  oublier l’environnement dans lequel le processus doit se tenir.

L’Enquêteur : le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de l’aménagement du territoire disait à propos de l’organisation des élections et je le cite : « Nous n’avons pas d’autre choix, nous sommes condamnés à réussir les élections, il n’y a pas d’autre options ». Quel commentaire faites-vous de cet engagement ?

Général Siaka Sangaré: Dans tous les cas, les élections auront lieu. Les élections constituent la seule clé de sortie de cette crise. Ça, c’est clair et comme il l’a dit, il n’y a pas d’autres options que des élections.

L’Enquêteur : D’accord qu’il y aura les élections mais ce sera avec ou sans les réfugiés ?

Général Siaka Sangaré: Pas forcément sans les réfugiés, car pas plus tard que le mercredi 23 avril dernier, il y a eu une mission qui est partie en direction des pays d’accueil de ceux-ci; il faudra attendre le retour de cette mission pour pouvoir voir si les dispositifs envisagés conviennent pour faire voter les réfugiés. Sinon, ils ne sont pas ignorés.

Ange et A.B.D

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